Depuis des siècles, le bois est utilisé pour réaliser la menuiserie extérieure d'habitations. Au fil des années, même si d'autres matériaux comme l'aluminium, le pvc et le polyuréthane sont également apparus, de nombreux bâtisseurs restent attachés au caractère authentique du bois pour leurs portes et fenêtres. En effet, le bois est un produit naturel qui dégage chaleur et charme. Le problème est naturellement quel bois choisir pour vos fenêtres. L'offre est tellement étendue que bien souvent, il y a un arbre qui cache la forêt. Nous vous proposons ici un aperçu.
Essences de bois
Les essences les plus fréquentes sont le meranti, l'afzélia, le merbau, le douglas, le mélèze, le sipo et le sapelli. Plus le bois est durable et résistant, meilleure sera sa résistance et plus vous payerez cher. Cette différence de prix ne doit toutefois pas être surestimée car sur le coût total des portes et châssis, le bois ne représente pas une grande partie. Le placement et les autres postes influencent nettement plus le coût final.
La durabilité de l'essence de bois est capitale et est classifiée selon des catégories allant de I à V. La catégorie I, la meilleure, correspond concrètement à une résistance de plus de 25 ans en contact avec le sol et sans traitement. Dans les catégories de II à V, un traitement est recommandé.
Meranti (durabilité II à IV)
Jusqu'il y a peu, l'on utilisait pratiquement toujours du meranti, qui doit désormais faire face à la concurrence d'autres essences. Il existe environ une centaine de sortes de meranti, mais seules quelques-unes sont utilisées en menuiserie extérieure. Le meranti dark red est le plus connu d'entre eux. Les autres sortes de meranti ne conviennent pas toujours pour la menuiserie extérieure (light red, white et yellow meranti). Il est cependant souvent difficile de faire la distinction entre les différentes sortes. La masse volumique du bois est un critère important. Exigez des portes et fenêtres en meranti avec une masse volumique de minimum 500 kg/m². Il faut également que celle-ci fasse l'objet d'une garantie contractuelle. Regardez bien dans le cahier des charges s'il est bien inscrit "dark red meranti" et pas uniquement "meranti" et également que la limite inférieure de masse volumique soit indiquée.
Afzélia (durabilité I)
L’afzélia est un peu plus cher mais plus résistant que le meranti et subit moins de retrait et de dilatation. En outre, il est insensible aux champignons et autres vermines s’il ne contient pas d’aubier (ce qui est le cas de toutes les autres essences de bois).
Merbau (durabilité II)
Le merbau est un peu plus cher que le meranti, mais plus durable. Ce bois présente toutefois l’inconvénient d’encore «suinter» pendant les 3 à 4 premières années. Lorsque la pluie mouille le bois, l’eau peut lessiver le matériau, ce qui provoque des taches. Pour éviter ce phénomène, le menuisier peut nettoyer le bois sous pression ou le protéger au moyen d'un produit adéquat. Les taches peuvent être éliminées au moyen d'une solution d'eau tiède et d'ammoniaque.
Douglas (durabilité III)
Le douglas est une essence de bois indigène de durabilité identique à celle du meranti, mais qui est meilleur marché. Ce bois a une couleur jaune brunâtre et un beau motif. Il arrive qu'il y ait exsudation de résine après la pose. Pour éviter ce phénomène, il faut bien sécher le bois au préalable à une température supérieure à 70°C. Assurez-vous que le menuisier vous offre une garantie contre l'exsudation de résine.
Mélèze (durabilité III)
Le mélèze est également une essence de bois indigène de durabilité identique à celle du douglas. Des points de vue prix et aspect, le mélèze est également comparable au douglas. L'inconvénient c'est que cette essence de bois est moins facile à trouver. Il existe aussi des profilés de mélèze lamellés-collés qui présentent une plus grande stabilité.
Sipo (durabilité II à III)
Le sipo est une essence de bois qui a connu une forte progression ces dernières années. Il est un peu plus cher que le meranti mais se situe entre le meranti et l’afzélia du point de vue de la qualité.
Le problème avec le bois c’est qu’il est impossible de dire, en tant que profane, de quelle essence il s’agit. Il est donc très important que vous puissiez vous fier à votre menuisier.
Protection du bois
Si vous optez pour le bois, la protection et l'entretien du matériau est primordiale. Etant donné que vos portes et fenêtres seront exposées à tout type d'intempéries, il faut utiliser soit une essence de bois durable insensible aux moisissures, champignons et insectes, soit un bois bien protégé contre ces nuisances. Sachez que des bois d’excellente qualité comme l’afzélia ne sont à l’abri des moisissures, champignons et insectes que s’ils ne contiennent pas d’aubier. Sachez également que ces essences de bois, si elles ne sont pas traitées, vont devenir grises sous l'influence des rayons UV.
Protection en usine
Souvent, la menuiserie est traitée en usine avant placement. Si le bois est protégé en usine de manière industrialisée, vous avez la garantie que ceci a été effectué correctement, ce que l'on ne peut pas toujours dire de la manière parfois artisanale avec laquelle travaillent les menuisiers. En fin de compte, ce n'est pas leur spécialité et ils confient bien souvent ce travail à un peintre. Assurez-vous que le produit de traitement est reconnu par l'ABPB (Association belge de protection du bois). Le traitement est temporaire et doit être renouvelé tous les 2 à 5 ans. La régularité du renouvellement de la couche de protection est liée à l'orientation de la menuiserie : au sud, le bois est davantage exposé aux rayons UV et donc il doit être traité plus fréquemment.
Si vous voulez quand même réaliser vous-même ce traitement, songez que vous devez poser au minimum 3 couches sur vos portes et fenêtres et veiller à ce que les couches ne soient pas trop minces ni irrégulières. Certaines personnes traitent la porte mais oublient qu'elles ne sauront plus traiter le bas une fois la porte placée.
Quels produits utiliser ?
Il existe une multitude de produits sur le marché pour protéger le bois. Vérifiez sur l’emballage si les produits que vous utilisez bénéficient d’une autorisation du Ministère de la Santé publique (indiquée par un numéro à 4 chiffres, suivi de la lettre majuscule B). En plus, il est préférable que le produit soit homologué par l’ABPB. Enfin, vous pouvez également vérifier si le produit bénéficie d’un agrément UBAtc.
Voyez pour quel type de boiserie (intérieure, extérieure, meubles, charpente, etc.) le produit peut être employé et contre quelle forme de nuisance il offre une protection.
Le traitement réalisé par le menuisier est généralement réalisé avec un produit C2 (renouvellement : tous les 2 à 4 ans) ou Ctop (renouvellement tous les 4 à 6 ans).
Le renouvellement débute par un léger ponçage du bois. Les particules qui se détachent doivent être éliminées. Après ce léger ponçage, le bois peut être traité au moyen d'un produit C2 ou Ctop. Le Ctop est plus efficace (plus longue périodicité du traitement) mais couvre davantage le dessin du bois. Avec un Ctop, le léger ponçage est également plus difficile car la couche est plus épaisse.
La menuiserie doit de toute façon être contrôlée tous les ans. Dès que l'on aperçoit des endroits où la couche de traitement est endommagée, ceux-ci doivent être poncés et retraités avant l'hiver.
Il ne faut surtout pas utiliser de vernis pour traiter la mensuiserie extérieure. Une couche de vernis empêche le bois de respirer et l'humidité qui se trouve dans le bois de s'évacuer, ce qui risque de provoquer le développement de champignons.
Protection indirecte
En complément d’une protection directe du bois à l’aide de produits adéquats, vous devriez aussi garantir une protection indirecte en supprimant, dans la mesure du possible, les situations à l’origine de la détérioration du bois. L’eau ou une humidité ambiante élevée due à une humidité du sol ascensionnelle, la condensation ou des fuites peuvent, tout comme des températures élevées et une mauvaise circulation de l’air, entraîner la formation de moisissures et de champignons.
Le bois devrait en plus être protégé contre le soleil, puisque les rayons UV font vieillir le bois, rendent sa surface rugueuse et, à terme, peuvent occasionner des fissures et des crevasses, qui peuvent à leur tour être à l’origine d’infiltrations d’eau et ainsi, augmenter le risque d’apparition de champignons. C’est pourquoi il faut utiliser pour ce type de boiserie de préférence un produit contenant un pigment. Ici, le phénomène est un peu comparable aux lunettes de soleil : plus le produit est foncé plus il est efficace.
Traitements curatifs
Si vous avez malgré tout des problèmes d’insectes et de moisissures, vous devez intervenir très rapidement. Dans certains cas, vous pouvez le faire vous-même, mais en règle générale, il est quand même conseillé de faire appel à une entreprise spécialisée. Celle-ci pourra vous donner la garantie que le travail sera exécuté correctement, et si tel n’est pas le cas, elle en sera responsable. Demandez quelques références à cette entreprise, car on trouve dans cette branche beaucoup d’amateurs.
En collaboration avec www.houtinfobois.be.

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