L’affaire fait grand bruit en Wallonie. La Cwape, le régulateur wallon de l’énergie, a adopté une méthodologie tarifaire applicable aux propriétaires de panneaux photovoltaïques. Mauvaise affaire pour celles et ceux qui voyaient dans leur investissement un moyen de réduire leur facture énergétique.
Cette méthodologie ne concerne que les ménages ‘prosumers’, soit ceux qui produisent plus d’électricité qu’ils n’en consomment et le rejettent donc sur le réseau ainsi que des consommateurs clairement identifiés comme producteurs d’énergie. L’idée est donc de leur faire payer cette utilisation du réseau et d’ainsi ne pas créer un déséquilibre entre Wallons qui produisent de l’énergie et ceux qui n’en ont pas les moyens.
Un prix exprimé en euros par kWe.
Les prosumers devront donc payer un coût identique à ceux qu’ils supporteraient s’il devait payer les frais de réseaux pour toute l’électricité qu’ils produisent et qu’ils n’autoconsomment pas.
Attention, le projet ne concerne pas seulement les propriétaires de panneaux photovoltaïques puisque les personnes ayant recours à d’autres énergies durables telles que les pompes à chaleur sont également concernées. Ces dernières dénoncent d’ores et déjà des inégalités puisqu’ils seront ‘taxés’ sur des installations de taille plus importante.
Entre 330 et 560 euros par an
En fonction de l’utilisation réelle du réseau d’électricité, les ‘prosumers’ pourraient payer entre 330 et 560 euros par an. La mesure ne sera en vigueur qu’à partir du 1er janvier 2019.
Pour rappel, en Flandre, l’utilisation du réseau d’électricité est déjà comptabilisée auprès des ‘prosumers’ depuis plusieurs années. Cela n’empêche pas le marché des énergies renouvelables et notamment des panneaux photovoltaïques de regagner en attractivité de par une politique énergétique plus dynamique et volontariste.
Source : La Libre