Depuis sept ans en Région wallonne, il est obligatoire de fournir un certificat PEB lorsqu’on souhaite vendre ou louer une habitation. Avec le recul, le Centre d’Etudes en Habitat Durable, un organisme carolo, a pu établir un bilan. Et celui-ci serait catastrophique…
Le certificat PEB, c’est l’assurance pour la personne qui habite une maison ou un appartement de connaître la consommation moyenne en énergie que représentera ledit logement. Et force est de constater que, en Wallonie, de gros efforts doivent être accomplis pour que l’on passe de mauvais élève de la classe à modèle du genre.
1 sur 3 au plus mauvais
L’étude portait sur 390.325 logements certifiés. Et le constat est accablant : un tiers des logements obtient la note la plus mauvaise soit un certificat PEB G. D’après les experts en la matière, ce sont les efforts consentis en termes d’isolation et de matériaux qui sont en cause. Une rapide visite du cœur de Charleroi montre que nombre de maisons présentent encore des châssis en bois, simple vitrage. Pour être complet, outre les 30% de certificats G, on dénombre 15% de PEB F et autant pour les E, D et C. Ils ne sont que 9% à obtenir un B et un petit pour cent à avoir le label A.
Des travaux inadéquats
Ce qui inquiète plus les chercheurs, c’est que certains bâtiments neufs obtiennent la plus mauvaise note, simplement du fait que les travaux effectués le sont avec les mauvais matériaux, avec une isolation trop faible ou sont tout simplement mal réalisés. Il est donc grand temps que la Wallonie reprenne le chemin de la rénovation si l’on espère pouvoir quitter cette place de mauvais élève.
Aux derniers chiffres reçus, il apparaît que des efforts sont consentis pour améliorer l’image générale de la Région. Mais seule une politique volontariste pourra endiguer ce qui apparaît comme une longue et lente descente aux enfers énergétiques.
Source : RTBF