Le gouvernement wallon a décidé de réduire les droits d’enregistrement pour l’acquisition d’un premier bien immobilier. Mais les autorités ne devraient-elles pas franchir une étape supplémentaire ?
Les frais d’enregistrement tels que les connaissent actuellement les Wallons, soit 12,5 % de la valeur d’achat du bien immobilier, sont un véritable frein à l’acquisition d’un bien. Et ce n’est pas la réduction à 6 % pour les habitations dites modestes qui arrange le souci puisque la plupart des biens proposés à la vente, par exemple dans le Brabant wallon, ne peuvent pas être considérés comme modestes.
Un marché à redynamiser
En Flandre, les droits d’enregistrement ont été établis à 10 % et force est de constater que cela a sérieusement dynamisé le marché de l’immobilier. Les autorités régionales ont ainsi pu percevoir plus de revenus parce qu’il y avait plus de transactions effectuées.
Certains n’ont même pas peur d’affirmer que c’est cette réduction qui a poussé une grande part des 9.000 Wallons partis s’établir en Flandre à le faire. Une harmonisation des législations permettrait ainsi au secteur de l’immobilier en Belgique de rencontrer de nouveaux succès.
Les coups de pouce
Les autorités wallonnes fraîchement nommées ont l’intention de frapper plus fort et de donner un véritable coup de pouce à qui souhaite acquérir un bien immobilier. Ainsi, un taux zéro pourrait être appliqué pour les citoyens qui entendent acquérir un premier, et ce, sur les frais d’achat. Dans le même temps, le gouvernement entend mettre en place un crédit d’impôt et/ou une prime pour les personnes mettant en location des logements étudiants.
Toujours est-il que ces mesures ne peuvent qu’être transitoires au regard de ce qui se fait ailleurs. Prenons l’exemple de la France. Avec des droits d’enregistrement allant de 5 à 6 %, le marché immobilier n’a jamais été aussi dynamique. On voit d’ailleurs de nombreux Belges succomber à l’appel d’une seconde résidence dans l’Hexagone. Un exemple à suivre en Belgique ?
Source : Le Soir