On le sait, les particules fines sont une catastrophe pour la santé. Et l’on rejette (trop) souvent la faute sur les émissions liées au transport. Pourtant, le chauffage résidentiel est, à ce niveau, le principal pollueur et le chauffage au bois n’est pas exempt de fautes, lit-on dans Le Soir.
Les chiffres parlent d’eux-mêmes : en matière d’émissions de particules fines, le chauffage du secteur résidentiel représente 45% des émissions, suivi de l’industrie (23%) et le transport (15%). Pire, alors qu’une personne se chauffant au bois pense faire un geste pour la planète alors qu’elle représente 5 à 10% des émissions incriminées.
La fin des feux ouverts
Les professionnels tirent la sonnette d’alarme : 65% du parc des poêles à bois de notre pays ont plus de 15 ans et ne sont donc pas adaptés à offrir une chambre de combustion suffisamment performante pour réduire les émissions de particules fines quasiment à néant. Pire, l’information concernant les feux ouverts – tellement chers à nos longues soirées d’hiver – est insuffisante puisque ceux-ci sont également un important vecteur d’émissions de particules fines.
Le respect des normes
Le secteur plaide pour un renforcement des exigences. Pour rappel, il faut 6m³ d’air pour permettre la combustion d’un kilo de bois. Et le cœur du foyer doit atteindre 700 à 800°C pour que la combustion soit optimale en termes de santé. Il est évident que les vieux poêles à bois ne respectent pas ces exigences et sont donc des vecteurs d’émissions de CO, de Nox, de COV, de dioxines, de furanes et de poussières, rien que ça.
Une bonne nouvelle ?
Si vous ne projetez pas de fermer votre feu ouvert ou de remplacer un vieux poêle à bois, vous pouvez vous rassurer en cous disant que vous ne participez pas au réchauffement climatique. En effet, la combustion du bois est neutre en CO2. Cela signifie que les émissions de CO2 (parce qu’elles existent bel et bien) liées à la combustion du bois sont compensées par l’absorption du CO2 par l’arbre lors de sa croissance.
Source : L’Avenir