Le monde de l’immobilier avait tremblé, l’année passée, lorsque la Banque Nationale avait suggéré que les conditions d’octroi des crédits hypothécaires soient durcies. Toutefois, elle n’en démord pas et propose un mécanisme de contrôle.
Il s’agit essentiellement d’alléger les risques macro-prudentiels qui pèsent sur les banques lorsqu’elles accordent des prêtes hypothécaires à des personnes ne disposant que peu ou prou de fonds propres. La Banque National peut, par ailleurs, se réjouir puisque son projet a reçu l’aval des autorités européennes, elles-mêmes impatientes de voir le risque des banques lié aux crédits baisser.
Un scanning large
En pratique, il ne s’agit plus de contrôler chaque crédit hypothécaire, mais bien d’analyser le portefeuille crédits de l’institution financière dans sa globalité. C’est l’exposition au risque de la banque qui est désormais ciblée. On exigera donc des banques qu’elles équilibrent leurs offres de crédit pour que tout le monde puisse y avoir accès, mais dans le respect d’un équilibre budgétaire strict.
Pas d’inquiétude
Les banques ayant de larges panels d’emprunteurs, cette mesure ne devrait pas les impacter lourdement. Sauf si leur taille – entendez les petites banques – les a obligés à avoir une politique agressive en termes de crédits hypothécaires afin de se démarquer dans un marché concurrentiel. Celles-ci pourraient alors être contraintes de rééquilibre la donne.
Pas d’impact sur les taux
Les banques se veulent rassurantes. Le nouveau mécanisme n’ayant que peu d’impact sur leur fonctionnement habituel, il ne devrait pas avoir s’impact sur les taux d’intérêt. De plus, la situation concurrentielle est telle en Belgique qu’aucune banque n’a intérêt à revoir sa grille tarifaire. Certes, les taux seront sujets à modification, mais les facteurs déterminants sont ici beaucoup plus nombreux que cette seule mesure.
Source : L’Echo






