Quand le châssis pliant est ouvert, l’intérieur et l’extérieur ne font plus qu’un.
Le bois réchauffe délicatement le blanc des plans de travail, des carreaux muraux et du revêtement de sol.
Une ancienne gazinière trône dans une niche spécialement créée pour la recevoir ; ses éléments en laiton ont déterminé le choix du mitigeur de l’évier.
Le plancher d’époque rappelle la position des anciens murs tandis que le nouveau revêtement en terrazzo unifie l’espace de la cuisine, qui formait autrefois deux pièces séparées.
Dessinées par l’architecte, les poignées métalliques peintes en rouge donnent un petit coup de peps à la cuisine tandis que les poignées des colonnes de rangement latérales ont été chinées et intégrées au mobilier pour un petit clin d’œil vintage.
Tout comme la paroi de la salle à manger réalisée en verre et acier, la structure métallique de l’îlot est un travail précis de ferronnerie.
Au gré des saisons ou des besoins, le châssis pliant peut s’ouvrir en tout ou en partie.
Posée sur son soubassement de verre et redéfinie par une discrète extension, la façade arrière a gagné en légèreté et en sobriété. Le toit de l’extension offre une jolie terrasse en hauteur.
Exit les divisons anciennes, la cuisine s’étale sur toute la largeur de la maison.
Bientôt, une terrasse prolongera littéralement l’espace intérieur à l’extérieur.
La salle à manger, au centre de l’enfilade, bénéficie de lumière naturelle grâce à son ouverture vers la cuisine connectée au jardin.
L’enfilade bénéficie aujourd’hui d’une belle perspective dégagée sur le jardin.
Plusieurs pans de murs ont été abattus, de sorte que la salle à manger, au centre de l’enfilade, n’apparaît plus du tout comme une pièce sombre et isolée.
La cloison entre le hall et la salle à manger a été remplacée par une verrière doublée d’une porte coulissante qui relie ou sépare les espaces tout en laissant passer la lumière.
Côté rue, le salon a conservé quelques éléments d’origine. L’arc qui le sépare de la salle à manger, les moulures au plafond et le plancher en sapin rappellent l’époque de la maison.
La façade des années 1930 ne laisse pas deviner l’importante transformation dont la maison a fait l’objet.
Plusieurs éléments d’origine ont été conservés et rénovés, à l’instar de l’escalier ou de la porte vitrée qui sépare l’entrée du couloir.
Sous l’escalier, un petit vestiaire permet aux occupants de stocker leurs vélos, de suspendre leurs manteaux et de ranger leurs accessoires dans des tiroirs en bois.
Dans la chambre parentale, la tête de lit habillée d’une délicate couleur vert-de-gris unifie le mur découpé par le corps de cheminée.
La partie inférieure du bow-window a été partiellement refermée pour intégrer le radiateur et permettre la pose d’une grande tablette.
Une cloison acoustique et une grande porte coulissante permettent d’isoler la zone de nuit de la cage d’escalier en recréant un petit couloir en parallèle à la circulation existante.
Vue vers la chambre d’enfant installée dans l’extension en bois réalisée sur l’ancienne terrasse.
La salle de bains est équipée d’un meuble sur mesure réalisé en multiplex de bouleau. Les petites poignées vintage lui confèrent un look très personnel.
AVANT
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Le propriétaire architecte a su tirer parti du bâti existant pour créer une habitation contemporaine, dotée d'un petit supplément d'âme. Les murs superflus ont disparu, les espaces ont été remodelés et la façade arrière a été entièrement redessinée. Résultat ? Du bonheur à l'état pur !
Quand François Verrier s'est mis en quête d'une maison pour s'installer en famille, le choix s'est forcément tourné vers un bâtiment à rénover. « C'est une base de travail idéale pour un architecte qui souhaite créer un projet personnel », confirme le jeune homme, collaborateur au sein de l'atelier d'architecture AUXAU. C'est dans un quartier tranquille et convivial d'Auderghem que François et sa compagne Manon ont trouvé leur bonheur. La façade en briques jaunes, soigneusement dessinée au début des années 1930, cachait alors un intérieur vétuste et désuet. Avec ses techniques obsolètes, ses espaces cloisonnés, sa cuisine étriquée et sa façade arrière complètement décrépite, la maison nécessitait un sérieux coup de jeune.
Faire respirer les espaces
Suivant le schéma classique des trois pièces en enfilade, le rez-de-chaussée disposait d'un espace central peu lumineux et d'une cuisine étroite et fermée dans le prolongement de l'entrée. « L'idée d'ouvrir la cuisine et de créer une grande pièce lumineuse côté jardin s'est imposée très naturellement », raconte le maître d'œuvre. Pour ce faire, certains murs ont été remplacés par des poutrelles métalliques qui reprennent les charges de l'étage. Afin de garder une belle hauteur dans la cuisine, la poutre qui la traverse n'est pas cachée par un faux plafond. Peinte en blanc, elle se fait toutefois très discrète.
Dedans/dehors
Pour accentuer la sensation d'espace, François a imaginé une ouverture sur toute la largeur de la cuisine. « Grâce à ce modèle en accordéon qui dégage la baie de tout montant, la maison s'ouvre complètement sur le jardin et, inversement, le jardin fait partie intégrante de notre espace de vie, se réjouit le propriétaire. » Cette large ouverture capte généreusement la lumière naturelle et la transmet à travers la cuisine jusqu'à la salle à manger, au centre de l'enfilade.
Une base sombre
En concevant un rez-de-chaussée totalement ouvert à l'arrière, l'architecte a pas mal modifié l'allure de la façade. Celle-ci a été entièrement isolée par l'extérieur et recouverte d'un crépi blanc lumineux. Tout en restant dans les limites du volume construit, elle a été légèrement modifiée puisque la terrasse du premier étage a été fermée. Cette extension, réalisée en ossature bois, permet d'agrandir la surface de l'étage pour accueillir une jolie chambre avec vue sur le jardin.
Réalisation : Atelier d'architecture AUXAU Texte : Marie Delooz Photos : Laurent Brandajs Découvrez le reportage complet dans Je vais Construire n° 423.
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