Mené avec brio par l’architecte et maître d’ouvrage Emile Tribolet, ce projet de transformation se démarque à la fois par son ambition environnementale, le respect du bâti d’origine et sa saisissante métamorphose.
Naturellement inspiré
Datant des années 1930, la maison est banale, sombre, étroite et basse de plafond, mais son environnement est exceptionnel, tout comme son implantation. Blottie entre les courbes des terrils du Thier à Liège, bien à l’écart de la rue, elle est solidement ancrée dans le relief et entourée de différents niveaux de jardin. Séduit, Emile Tribolet en devient propriétaire avec sa compagne, et s’inspire des insuffisances du bâti pour mettre au point son projet de transformation. « Rénover plutôt que construire est un choix écologique, une forme d’engagement », affirme-t-il.
Une enveloppe protectrice
L’architecte a conservé 90 % de la maison. Après le retrait de la toiture, ses façades, en béton composé de sable et de galets issus du terrain, ont été mises à nu et restaurées à l’aide des mêmes matières premières. Une structure de bois et de verre est ensuite venue l’englober précieusement, lui offrant une toute autre ampleur et un contact maximal avec l’extérieur grâce à la succession de vitrages sur les deux niveaux.
Respect environnemental
La conservation de la maison est le fondement même de la réflexion de l’architecte. Le projet s’inscrit dans une logique de respect de l’environnement, où la valorisation génère naturellement une économie de matières premières. Nobles et durables, les matériaux de la nouvelle structure se suffisent à eux-mêmes, y compris au niveau des revêtements intérieurs. Restés bruts, murs et plafonds n’ont ainsi pratiquement reçu aucune finition supplémentaire. « J’aime la sincérité des matériaux », déclare l’architecte.
Se rapprocher du jardin
Pour se rapprocher du jardin supérieur et des perspectives offertes, les zones de vie ont été placées au second niveau. A l’arrière, à l’emplacement de la cuisine, la toiture a été remontée pour augmenter encore la sensation d’espace et les vues grâce à un large vitrage. En connexion avec le séjour grâce au vide s’étirant sur les deux niveaux, les chambres et le bureau de l’architecte ont été installés au rez-de-chaussée, dans la partie la plus profonde et la plus fraîche de la maison. Devenues portes d’accès, les anciennes ouvertures des façades y invitent la lumière.
Pas de surchauffe
La présence importante de vitrages aurait pu faire craindre le risque de surchauffe intérieure, mais il n’en est rien. L’orientation ouest de la maison, son encastrement dans le talus, ainsi que le large débordement de toiture sur toute la longueur des façades vitrées en diminuent drastiquement le risque.
Esthétique écologique
Les marqueurs extérieurs de durablité du projet sont tout aussi présents à l’intérieur. Le bois très présent dans le mobilier, les enduits à la chaux sur les murs, les tapis en fibre végétale dans le séjour et les chambres, ou encore les dalles de granito qui habillent la salle de bains et le plan de travail de la cuisine sont là pour témoigner de l’exemplarité de ce projet pour le moins atypique.

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