Autrefois, les portes et fenêtres entraînaient d’importantes déperditions thermiques, poussant les maîtres d’ouvrage à en limiter le nombre et la surface. Les avancées technologiques de ces dernières années ont permis d’inverser la tendance. Aujourd’hui, c’est à qui aura la maison la plus ouverte et la plus transparente ! Quelles sont vos options ?
Porte-fenêtre à battants
Comment faire lorsqu’on désire non seulement une large vue, mais aussi une ouverture vers le jardin ? La solution la plus courante est celle de l’ouvrant « à la française ». Le châssis s’ouvre selon l’axe vertical des paumelles fixées au dormant. Le battant se trouve alors en porte-à-faux et engendre des efforts de compression, traction et flexion dans les quincailleries. Le nombre de fixations est calculé selon le poids des ensembles vitrés.
Au-delà d’un vantail de 100 à 120 cm de largeur, les quincailleries courantes sont insuffisantes et le battant finira par s’affaisser à l’usage.
Porte-fenêtre accordéon
Pour aller plus loin, une proposition très séduisante est la porte accordéon, aussi appelée porte pliante, composée de plusieurs panneaux vitrés. La largeur de chaque panneau reste de l’ordre de 100 à 120 cm mais, à l’instar d’un paravent, les panneaux se replient les uns sur les autres en coulissant sur un rail. Ils se rangent d’un seul côté ou de part et d’autre de la baie.
Les solutions articulées de la sorte vont jusqu’à huit panneaux de chaque côté de la fermeture centrale, soit +/- 16 mètres d’ouverture libre. L’intérêt réside dans la disparition totale de la limite entre l’intérieur et l’extérieur, sans qu’il ne subsiste aucun élément ou aucune division. L’inconvénient est celui de la zone libre nécessaire pour l’ouverture des panneaux dans la pièce (mais cette zone peut aussi être prise sur l’extérieur).
La quincaillerie, plus complexe, demande un entretien suivi. Elle peut être d’une qualité très variable selon les fabricants. Tenter de faire des économies sur ce poste serait un très mauvais choix.
Porte-fenêtre coulissante
Rechercher une solution simple, avec le bénéfice d’une ouverture importante, sans empiéter dans la pièce ou sur la terrasse et sans casser sa tirelire, conduit au type d’ouverture le plus courant : la porte-fenêtre coulissante. L’un de ses avantages est que la masse du vitrage est répartie sur la longueur du rail, sans efforts de traction ou de rotation sur les quincailleries. De ce fait, une plus grande largeur ne modifie pas le choix du châssis et a peu d’impact sur les quincailleries. On veillera logiquement à choisir des roulements solides adaptés au poids du vitrage, et à bien les répartir sur la largeur du vantail.
Commercialement, les dimensions maximales offertes par les fabricants vont jusqu’à 6,5 mètres pour une hauteur de 3 mètres. Mieux encore, les châssis coulissants peuvent se combiner en trois, quatre, voire cinq ouvrants successifs. De telles baies vitrées n’étant pas légères, leur poignée est pourvue d’un ressort auxiliaire pour en faciliter l’ouverture et la fermeture. Autre précaution très importante : il faut placer un système de retenue (soft closing) à la fermeture. Imaginez en effet qu’une porte de 500 kg se referme brusquement sur vos doigts…
Porte-fenêtre d’angle
Terminons par un type d’ouverture qui ne laisse personne indifférent et qui combine en réalité deux portes-fenêtres coulissantes : l’ouverture d’angle. Avec ce type d’ouvrant, non seulement le mur de façade disparaît, mais l’angle de la construction s’évanouit et le local s’ouvre des deux côtés sur la nature. Il faut évidemment que la construction ait été conçue à cet effet afin d’en garantir la stabilité.
Pour le plaisir de la prouesse, nous citerons un système de verre structurel développé afin d’optimiser l’espace en libérant complètement les éléments vitrés du passage. Les panneaux de verre, pouvant atteindre une surface de 6 m2 et un poids de 250 kg, coulissent indépendamment les uns des autres. Ils ont la particularité de tourner dans les angles pour se ranger dans une zone dédiée et révéler ainsi une vue à couper le souffle.
Le choix du châssis
L’augmentation des surfaces vitrées va de pair avec le choix des châssis les plus résistants. Les matériaux suivants sont classés par ordre croissant de résistance mécanique : PVC, bois, PVC renforcé d’acier, aluminium, acier.
Notons pour être complet la possibilité de réduire le châssis à un simple rôle d’encadrement, le caractère porteur étant assuré directement par la feuille de verre. Le châssis — si on peut encore l’appeler ainsi — est un alliage d’aluminium, les roulements sont en acier inoxydable et la largeur visible du profilé vertical peut être réduite jusqu’à 22 mm. L’équilibre de l’ensemble est tellement parfait qu’une poussée de quelques grammes suffit à la manœuvre ; en contrepartie, la pose doit être parfaite. Mais ne vous y trompez pas : moins il y a de profilés visibles, plus le prix grimpe…
Les seuils
Le désir d’assurer une continuité entre l’intérieur et l’extérieur impose le choix de seuils encastrés. Il est toutefois recommandé de ne pas encastrer complètement le seuil mais de laisser 1 à 2 centimètres : cela protège des éventuelles infiltrations d’eau et évite que des saletés viennent se déposer au fond du rail. Il ne faut pas oublier qu’un châssis sans seuil peut rapidement être une source de problèmes lors de pluies diluviennes. Un seuil parfaitement encastré ne peut s’envisager que dans le cas où la terrasse est revêtue de caillebotis ou de dalles sur plots, ou encore lorsque l’extérieur est protégé par un large auvent.
Quoi qu’il en soit, ce choix esthétique et la facilité d’accès qui l’accompagne risquent de vous poser problème en cas d’infiltration. Il faut savoir que les « règles de l’art », maintes fois rappelées dans la littérature professionnelle et toujours mises en exergue par le Centre scientifique et technique de la construction (CSTC), imposent que la remontée d’étanchéité au droit des seuils soit de 15 cm. Elles précisent aussi que si les dalles sont posées sur plots, la hauteur du relevé, mesurée cette fois à partir du niveau de l’étanchéité, est également de 15 cm au moins, à condition de laisser un joint de minimum 2 cm entre la première dalle et le relevé, et de prolonger ce dernier d’au moins 5 cm au-dessus du niveau des dalles. En bref, un seuil encastré ne répond pas aux règles de l’art et, en cas d’infiltration, il sera facile de mettre en cause la responsabilité du professionnel, architecte ou entrepreneur, qui vous l’a proposé. On ne peut donc que leur conseiller de vous faire signer une décharge.
Les ouvertures et la surchauffe
Dans nos contrées, le rayonnement solaire délivre en été une puissance de quelque 1 000 W par m2 de surface vitrée. Comme un double vitrage clair laisse passer 50 % de cette puissance vers l’intérieur des locaux, une baie vitrée de 5 m2 équivaut à une puissance de 2 500 W. Dans une maison correctement isolée, c’est égal à la puissance du radiateur qui chauffe le local en hiver. Cette énergie a comme premier effet d’augmenter la température de l’air.
Une protection solaire mobile posée à l’extérieur est le meilleur moyen de se protéger contre la surchauffe. On en déterminera le type au cas par cas, en tenant compte, pour chaque fenêtre, de son orientation, de sa surface, de sa forme, de son ouverture, de l’accès pour l’entretien et de la facilité d’utilisation.
Il faut aussi éviter d’ouvrir les fenêtres lorsqu’il fait plus chaud dehors que dedans. Il est facile de comprendre que, lorsqu’il fait 30 °C à l’extérieur et 25 °C à l’intérieur, le fait d’ouvrir les fenêtres permet à l’air plus chaud d’entrer dans la maison.

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