Dans la campagne de Soumagne, à l’Est de Liège, cette maison des années 1960 a fait l’objet d’une profonde transformation qui a mené à son autonomie énergétique. Un projet de longue haleine signé par les maîtres d’ouvrage et architectes Virginie Maccio et Michel Kowalski du bureau KOMA-ARCHITECTES.
Construite par le grand-père de Virginie en 1967, puis occupée par son père dans les années 90, cette maison aux proportions cubiques développant deux niveaux offrait un potentiel énorme aux yeux du couple d’architectes. Lorsque Virginie et Michel investissent la maison familiale en 2010, leur objectif de départ était de rénover le bâtiment en obtenant les meilleures performances énergétiques possibles, à savoir la classification B correspondant au standard basse énergie. Un objectif atteint et favorisé par la compacité des volumes. Mais Virginie et Michel ne se sont pas arrêtés là. Au fil du projet, qui s’est déroulé en trois phases et sur une décennie, la maison s’est considérablement agrandie, et la volonté du couple d’atteindre l’autonomie énergétique s’est renforcée.
Rénovation-transformation
La première grande phase du projet s’est déroulée en 2010 et 2011. Elle a commencé par l’abattage d’un maximum de murs intérieurs afin de créer de plus grands espaces. Elle s’est poursuivie par l’isolation optimale de toute l’enveloppe, la pose de vitrages à haut rendement, l’installation d’un système VMC double flux avec récupération de chaleur, ainsi que celle d’un chauffage sol au rez-de-chaussée, alimenté par une chaudière gaz à condensation qui leur semblait à l’époque la solution la plus économique.
Extensions
Une fois installés, les architectes ont fait évoluer la maison en fonction de leurs besoins familiaux et professionnels. C’est ainsi qu’en 2015, ils créent en façade latérale une extension en ossature bois de 40 m2 venant s’ajouter aux 90 m2 existants du rez-de-chaussée, ainsi qu’une petite extension agrandissant la zone d’entrée en façade avant. En raison de la configuration du terrain, l’extension en bois adossée à la maison repose en partie sur des pilotis. C’est sous cette extension que sera intégré en 2020 un nouveau volume accueillant des locaux professionnels de 60 m2 dotés d’une entrée indépendante. Au total, la maison offre désormais une superficie de 260 m2, sans compter les caves de 70 m2 et la grande terrasse connectée au séjour s’ouvrant à l’arrière sur le jardin.
En quête d’autonomie
Sur le volet énergétique, les actions se sont ensuite enchaînées pour viser un maximum d’autonomie. En 2021, un premier parc de panneaux photovoltaïques est installé sur la toiture plate. Celui-ci couvre les besoins en électricité et alimente la pompe à chaleur dédiée au chauffage de la piscine, aménagée la même année. Un second parc a pris place début 2022 pour la prise en charge de la future pompe à chaleur air/air qu’ils comptent installer dans le courant de l’année, afin de pouvoir stopper définitivement la consommation de gaz. Ces panneaux additionnels servent aussi à la recharge de leur voiture. Last but not least, grâce à l’esprit précurseur du grand-père de Virginie, la maison comprenait déjà une citerne de récupération d’eau de pluie d’une capacité de 30 000 litres. Seule la dépendance à l’eau potable empêche ainsi la maison d’être totalement autonome.