Un toit plat peut être bien plus qu'un simple toit. En le transformant en toit climatique, il peut également lutter contre le changement climatique ou le rendre plus vivable. Qu'est-ce que cela veut dire concrètement ? Marc Dillen, directeur général d'Embuild Vlaanderen nous répond.
Embuild Vlaanderen a récemment lancé un protocole avec Buildwise pour encourager l'utilisation de toits plats, en particulier pour relever le défi climatique. Il s'agit de les transformer en toits climatiques, en combinant jusqu'à quatre toits différents en un seul.
1. Toit vert
« Un tel toit avec de la végétation verte a un effet positif sur la biodiversité », explique Marc Dillen. « De plus, un toit vert contribue à réduire l'effet de couvercle de chaleur dans les villes, un phénomène qui augmente les températures moyennes en zones urbaines. »
2. Toit rouge
Vous vous demandez peut-être : en tant que consommateur, quels sont vos bénéfices d’un tel toit climatique ? « Si vous habitez en ville et que vous n'avez pas de jardin, vous pouvez bien sûr transformer ce toit vert en un toit rouge : un espace de vie (récréatif) supplémentaire, avec une terrasse ou un terrain de sport, par exemple. Si vous créez un toit rouge sur un grand immeuble à appartements, les habitants se rencontrent davantage et la cohésion sociale s'en trouve renforcée. Il est également possible d'y construire des tiny houses, de petites unités d'habitation. »
3. Toit bleu
« Avec un toit bleu, vous récupérez l'eau de pluie, qui est ensuite stockée localement », poursuit Marc Dillen. « L'eau de pluie peut ensuite être stockée dans un réservoir ou une citerne d'eau de pluie, mais en ville, où nous vivons très proches les uns des autres, c'est plus difficile. Là, il est mieux de stocker collectivement. Si possible, faites-en tout de même un toit vert, avec beaucoup de plantes ligneuses et d'arbustes. Ils absorbent l'eau sur place. »
4. Toit jaune
« Sur un toit jaune, on installe des panneaux solaires - jaune fait donc référence au soleil - pour produire soi-même une partie de l'énergie dont on a besoin. Vous réduisez ainsi vos émissions de CO2 et votre facture énergétique. Pour tout toit vert, il est préférable de créer également un toit jaune avec des panneaux solaires, si possible. » Les panneaux solaires ont un meilleur rendement sur un toit vert car il y fait moins chaud en été.
Tout en ordre au niveau structurel ?
« Si vous souhaitez réaliser un toit vert, rouge, bleu ou jaune, ou mieux, une combinaison de ces toits, il faut s'assurer que le bâtiment et le toit offrent une stabilité suffisante. Car plus on ajoute de fonctionnalités, plus le poids augmente. Du point de vue structurel, le toit doit donc être parfaitement construit et fini. »
« La capacité de charge nécessaire est étroitement liée à vos ambitions », explique Marc Dillen. « Par exemple, plus vous souhaitez récupérer d'eau, plus il vaut mieux planter de plantes ligneuses et d'arbres, plus le substrat doit être épais et donc plus la charge est importante. Avec une couche de substrat de 20 cm, la charge maximale est souvent de plusieurs centaines de kilos par mètre carré. »
Combien coûte ce type de toiture ?
Le coût de la construction d'un toit vert varie selon son type. Comptez entre 60 et 250 euros par m². « Mais ce qui est plus décisif, à mon avis, ce sont les coûts pour rendre la structure du toit suffisamment porteuse et stable, pour rendre le toit accessible et praticable en toute sécurité, et pour l'entretenir (à vie). »
Le gouvernement interviendra-t-il ?
« Les primes pour les toits climatiques - en particulier les toits verts - sont généralement accordées au niveau local. Par exemple, à Gand et à Anvers, il est possible d'obtenir des subventions pour les toits verts et la recherche sur la stabilité. »

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