À partir du 1er mars 2025, l'installation de nouvelles chaudières à mazout serait interdite dans les constructions neuves. Cette interdiction s'appliquerait aux habitations existantes à partir du 1ᵉʳ janvier 2026. Toutefois, le nouveau gouvernement wallon a décidé de reporter ces mesures. Une décision motivée par des raisons de réalisme, selon Cécile Neven (MR), ministre wallonne de l'Énergie.
Éviter une situation de précarité énergétique
Actuellement, environ 40 % des ménages wallons se chauffent toujours au mazout. « Ce n’est pas négligeable », souligne la ministre wallonne de l'Énergie Cécile Neven. « Le bâti wallon est ancien. Plus de la moitié des logements construits avant mai 2010 affichent un certificat PEB de classe E, F ou G. Une pompe à chaleur dans une enveloppe mal isolée représenterait un gouffre financier pour les citoyens. »
La ministre ajoute que la mise en œuvre de la mesure dès le 1ᵉʳ janvier 2026 aurait exposé de nombreux ménages à une précarité énergétique aggravée. Par ailleurs, le réseau électrique devra être renforcé pour répondre à une demande accrue liée à l'essor des pompes à chaleur.
Plan Air Climat Énergie 2030
La Wallonie s'est engagée à réduire ses émissions de gaz à effet de serre de 55 % d'ici 2030 et à atteindre la neutralité carbone en 2050. Dans cette optique, la mesure « stop mazout » a été incluse dans le Plan Air Climat Énergie 2030 en 2023.
Cependant, chaque nouvelle chaudière au mazout installée en 2025 aurait une durée de vie de 20 à 30 ans, compromettant ainsi les objectifs climatiques. Si la mesure pour les nouvelles constructions sera retardée de quelques mois seulement, une mise en œuvre réaliste est en cours d'élaboration pour les bâtiments existants.
Le gouvernement travaille actuellement sur une révision du PACE 2030 sans réduire ses ambitions climatiques. « Je m'engage à proposer une alternative viable, à la fois pour les citoyens et pour le climat », affirme Cécile Neven.
 
 
 
 





