Un acrotère peut sembler être un petit détail mais il joue un rôle important dans la protection, la finition et l’aspect de votre toit. Le bon acrotère assure l’étanchéité du toit et une finition soignée. Dans cet article, vous découvrirez ce qu’est exactement un acrotère, combien il vous en coûtera et comment en installer ou en faire installer un.
Qu’est-ce qu’un acrotère ?
Un acrotère est le bord surélevé le long de l’extérieur d’un toit plat ou autour de traversées de toit comme une coupole. Cette construction retient l’eau de pluie, la dirige de manière contrôlée vers l’évacuation et évite ainsi les fuites. Elle existe sous diverses formes et en différentes hauteurs et elles sont fabriquées à partir de matériaux comme du plastique, du polyester, du métal, du béton ou du bois.
À quoi sert un acrotère ?
Les acrotères peuvent être appliqués autour de l’ensemble du toit ou uniquement au niveau de traversées.
Voici les principales fonctions :
- Retenue d'eau : protéger contre les infiltrations d’eau.
- Drainage : guider la pluie vers les évacuations adéquates.
- Support : assurer une surface stable pour la couverture et les traversées.
- Isolation : certaines variantes comprennent un matériau d’isolation pour limiter les pertes de chaleur.
- Stabilité : offrir une base stable à la couverture et aux traversées de toit comme les coupoles.
- Aspect : veiller à un aspect propre et soigné du toit.
Avantages et inconvénients
Un acrotère joue un rôle important dans la protection et la durabilité du toit. Il empêche l’eau de pluie de s’infiltrer, contribue à l’évacuation de l’eau et offre une base stable à la couverture et aux traversées comme les coupoles. Cependant, quelques points doivent également être pris en considération. Nous les reprenons dans ce tableau :
| Avantages | Inconvénients |
| Assure l’étanchéité et la protection contre les fuites | Frais plus élevés en raison du matériau et de l’installation |
| Contribue à une meilleure isolation (conservation de la chaleur et efficacité énergétique) | Efficace principalement sur les toits plats, moins sur les toitures inclinées |
| Offre au toit une finition esthétique et sobre | Une limitation du choix des matériaux peut compliquer l’installation |
| Protège la façade contre la pluie, la neige et la grêle | Une pose correcte est essentielle, des erreurs peuvent causer des fuites |
| Peu d’entretien nécessaire avec des matériaux comme le plastique | L’installation peut être complexe, selon la construction et le matériau |
Prix
Le prix d’un acrotère pour un toit plat dépend fortement du matériau, des dimensions et de la réalisation en préfabriqué ou sur mesure. Les acrotères préfabriqués coûtent souvent quelques centaines d’euros pour des dimensions standard, tandis que les acrotères sur mesure coûtent entre 60 et 135 euros par mètre linéaire. Des coûts de main-d’œuvre viennent s’y ajouter, selon la complexité de la pose et votre région. Comme le prix final peut varier considérablement, il est toujours judicieux de demander des devis à plusieurs artisans et de les comparer avant de prendre une décision.
Quelles sont les règles pour un acrotère ?
Sur un toit plat, un acrotère est presque toujours obligatoire. Ce bord relevé joue un rôle important dans l’étanchéité de la charpente : il empêche l’eau de pluie de s’infiltrer le long des bords et la dirige proprement vers les évacuations. Ainsi, il évite l’accumulation d’eau et protège votre toit contre les fuites.
La hauteur de l’acrotère dépend de la pente du toit. Dans la pratique, un minimum d’environ 15 cm au-dessus de la surface du toit finie est requise pour les toits plats avec une légère pente (2–5 % environ). C’est nécessaire pour éviter les problèmes d’eau stagnante et d’humidité. Sur des toits plats ayant une pente plus raide (5–10 %), le risque de stagnation d’eau diminue mais l’acrotère reste important pour lutter contre l’eau de manière fiable.
Pour les couches de construction supplémentaires comme l’isolation, le ballast ou un toit vert, l’acrotère doit être rehaussé pour atteindre au moins 12 cm au-dessus du nouveau niveau de toit. Étant donné que les réglementations locales peuvent varier, vous devez toujours demander l’avis du service d’urbanisme avant d’ajuster la hauteur de l’acrotère.
Types d’acrotères
Il existe plusieurs types d’acrotères. Dans ce tableau, vous trouverez un aperçu des types d’acrotères pour les toits plats, y compris leurs applications, avantages et inconvénients :
| Type d’acrotère | Application | Avantages | Inconvénients |
| Plastique | Autour du toit et des traversées (coupoles, ventilation) | Léger, peu d’entretien, souvent à double paroi et bien isolant, montage simple | Moins résistant sur de grandes travées, peut se décolorer/vieillir sous l’impact des UV |
| Métal (acier, aluminium, zinc) | Grands toits plats, bandes de rive et installations techniques | Très résistant, adapté à de grandes largeurs libres et de lourdes charges, aspect sobre | Sensible à la condensation et aux ponts thermiques, plus cher à l’achat |
| Béton ou pierre | Grands bâtiments, bandes de rive permanentes | Robuste, résistant au feu, très durable et stable | Matériau lourd, plus difficile à placer, coûts plus élevés |
| Bois | Traditionnellement avec des bandes de rive en tant que base de la couverture | Facile à travailler, relativement bon marché, adapté en tant que base de construction | Doit être bien protégé contre l’humidité, moins durable sans finition |
| Acrotère fixe | Solution de base autour du toit et des traversées | Assure la protection contre l’eau et une jonction stable avec la couverture | Aucune fonction supplémentaire (uniquement protection des bords) |
| Acrotère de ventilation | Avec des coupoles et des traversées, parfois des bandes de rive | Évite la formation de condensation, améliore le climat intérieur | Plus coûteux et plus complexe à installer |
| Acrotère d’accès au toit | Pour accéder au toit plat (entretien, installations) | Pratique pour un accès sécurisé au toit, intégré à la surface du toit | Nécessaire uniquement en cas d’application spécifique, frais supplémentaires |
Matériaux
Les acrotères existent en plusieurs matériaux :
- Plastique (AVP/pvc, polyester) : très utilisé. Léger, nécessite peu d’entretien et est souvent à double paroi pour une isolation supplémentaire
- Métal (acier, aluminium, zinc) : résistant et convient pour de plus grandes surfaces de toit mais peut plus rapidement présenter des problèmes de condensation.
- Béton ou pierre : très robuste et durable, souvent utilisé dans les grands bâtiments.
- Bois : un matériau traditionnel, généralement utilisé comme base sur laquelle la couverture est appliquée (doit être bien protégé contre l’humidité).
Acrotère toit plat
Un acrotère est indispensable sur un toit plat. Avec une hauteur de +/- 15 cm au-dessus de la surface finie du toit, elle assure une bonne évacuation de l’eau, empêche l’eau stagnante et les fuites et protège la couverture du toit des intempéries.
Acrotère toit incliné
En principe, vous n’avez pas besoin d’acrotère sur un toit incliné normal. L’inclinaison du toit permet un drainage naturel du toit, de sorte qu’il n’y a aucun risque d’eau stagnante pouvant poser des problèmes. Sur un toit vert incliné, un acrotère est nécessaire pour éviter que la couche de substrat du toit ne glisse pas. C’est également nécessaire pour les coupoles ou d’autres traversées dans un toit incliné.
Poser soi-même ou faire appel à un professionnel ?
Le choix d’installer vous-même un acrotère ou de le faire poser par un professionnel dépend de votre expérience, du type de projet (par exemple une coupole ou une élévation du faîtage) et des risques que vous voulez prendre. Pour les bricoleurs doués, poser soi-même est possible à condition de suivre strictement les instructions. Cependant, faire appel à un professionnel offre plus de sécurité : vous avez l’assurance d’un résultat étanche et vous évitez des erreurs coûteuses.
Comment poser un acrotère ?
Un acrotère est solidement fixé à la structure du toit et il est ensuite fini avec la couverture. L’acrotère doit absolument dépasser d’environ 15 cm au-dessus du toit fini pour éviter l’excédent d’eau.
1. Préparation
- Ancrer dans la structure du toit : intégrez l’acrotère à la surface porteuse du toit. Avec des blocs en béton cellulaire, vous pouvez le faire en plaçant des barres d’attente dans des évidements et en les coulant dans du béton.
- Tenir compte de l’isolation : adaptez la hauteur de l’acrotère à l'épaisseur de l’isolation, afin qu’il reste au moins 15 cm au-dessus de la couche finale du toit.
2. Construction de l’acrotère
- Choix des matériaux : utilisez un mortier adapté avec améliorant, surtout avec du béton cellulaire. Il existe des blocs spéciaux avec des évidements pour une résistance supplémentaire.
- Ancrage : assurez-vous que l’acrotère soit solidement fixé dans la structure du toit, surtout si des installations ou des équipements y sont fixés plus tard.
3. Finition avec couverture
- Colmatage de toit : appliquez la couverture (par ex. bitume ou plastique) à la fois sur la structure du toit et sur l’acrotère.
- Préserver la hauteur : laissez la couverture monter d’au moins 15 cm le long de l’acrotère.
- Colmatage des jointures : colmatez la transition entre la couverture et le profilé de rive avec de la pâte bitumineuse ou un produit de colmatage adapté.
- Larmier : en option, vous pouvez placer un larmier au-dessus de l’acrotère pour protéger la toile goudronnée contre les infiltrations d’eau.
4. Points prioritaires
- Drainage : posez les bandes de couverture dans la direction de l’évacuation de l’eau, en commençant par le point le plus bas.
- Étanchéité à l’air : veillez à une bonne jonction entre la structure du toit, l’acrotère et la couverture pour éviter les fuites d’air.
- Finition : finissez le bord proprement avec un profilé de plaque avant et un joint d’étanchéité, afin que l’isolation et les profilés de toit s’ajustent bien l’un à l’autre.
Entretien
Au moins deux fois par an, et surtout après de sévères intempéries, il est important d’inspecter l’acrotère afin de vérifier l’absence de fissures, de détachement de la couverture ou d’endommagement de joints. Vous devrez également éliminer la saleté, les feuilles et la mousse pour éviter l’accumulation d’humidité et les dommages. De plus, il est essentiel de vérifier la jonction avec la couverture, les profilés et les joints au mastic, et de réparer immédiatement les petites fissures. Pour les toits à isolation, ballast ou végétalisés, vous devez veiller à une hauteur suffisante de l’acrotère et éviter que des plantes ne poussent contre le bord.
FAQ : Acrotère

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