Une ancienne grange avec un label PEB G, un poêle au mazout et un toit couvert d’amiante : cela ne sonne pas vraiment comme la maison de rêve. Pourtant, lorsque Amy et Kosti ont visité ce bien à Asse, ils y ont immédiatement vu un potentiel. Deux ans plus tard, cet endroit s'est transformé en une maison familiale chaleureuse et lumineuse remplie de trouvailles personnelles et de matériaux récupérés. « Tout ce qui se trouve ici a une histoire », raconte fièrement Amy.
De l'agitation urbaine à la tranquillité rurale
La famille a vécu pendant des années à Schaerbeek, mais la vie citadine devenait pesante. « Nous aspirions au calme, à de l’espace et à un jardin pour les enfants », explique Amy. Après des mois de recherche dans la périphérie bruxelloise, ils ont découvert par hasard cette maison. « De l’extérieur, elle semblait charmante, mais à l’intérieur, c'était le chaos : des cartons partout, de vieux meubles et de la poussière. Pourtant, nous avons tout de suite senti que c’était juste. Nous savions que nous pouvions en faire quelque chose de beau. »
La grange, datant de 1912, avait vu ses meilleurs jours. Mais l’emplacement et l’atmosphère authentique ont convaincu le couple de franchir le cap. « Notre fille l’a immédiatement appelée la ‘petite maison adorable’ », sourit Amy. « Et c’est ce qu’elle est devenue. »
Rénovation sans architecte, avec beaucoup de patience
Kosti, dont le père est entrepreneur, s'est chargé de la partie technique de la rénovation. « Nous n'avons pas fait appel à un architecte car il n'y avait pas de modifications structurelles nécessaires », explique-t-il. « Nous voulions d'abord garantir une base solide : l'isolation, les fenêtres, la toiture et les sols. Ce sont des éléments sur lesquels il ne faut pas lésiner. »
Amy, quant à elle, a pris la direction créative. « J'ai moi-même dessiné et conçu l'agencement ainsi que les fenêtres. C'était beaucoup de travail, mais cela fait que la maison est vraiment la nôtre. Le plus grand défi ? La maison n'était pas droite. À certains endroits, il y avait plus de 20 centimètres de différence de hauteur ! » Après deux années de travail intensif, incluant le retrait de l’amiante, la pose d’une nouvelle dalle de sol et l'isolation complète, la maison atteint désormais un label PEB B. « Un monde de différence par rapport à avant », affirme Kosti.
La seconde main comme fil conducteur
Pour le couple, la durabilité était essentielle, tout comme l’authenticité. « Nous ne voulions pas un intérieur de showroom », confie Amy. « Nous recherchions de la chaleur et de la personnalité, et cela se trouve dans les objets de seconde main. »
La table à manger, un modèle impressionnant de près de trois mètres, a été achetée chez TROC à Bruxelles pour 450 euros. Le parquet provient des invendus chez Cras Woodshops, et les chaises ont été acquises lors d'une vente aux enchères. « Nous avons récupéré, trouvé ou réutilisé autant que possible. Même les poutres de l'ancien toit ont été transformées en bacs pour le potager. »
Dans le salon, on trouve un tapis d'occasion provenant d'un ex-showroom, la balustrade provient d'un ancien chantier et dans le couloir trône une étagère en rotin qu'Amy a dénichée sur un marché aux puces. « Rien dans notre maison n’est choisi au hasard », sourit-elle. « Tout contribue à l’histoire et au caractère du lieu. »
Les mains dans le cambouis
De la démolition à l'électricité en passant par l'installation de la cuisine : Amy et Kosti ont réalisé la grande majorité des travaux eux-mêmes. « C’était éprouvant, mais nous avons beaucoup appris », confie Kosti. « Parfois, ça ne se passait pas comme prévu. Un radiateur est encore un peu de travers, mais ça fait partie de l’aventure. »
La rénovation a duré deux ans, durant lesquels ils ont, étape par étape, construit leur maison de rêve. « Nous avons souvent eu des discussions sur le style », admet Amy. « Kosti aime le style industriel, moi je préfère le naturel. Cette combinaison rend notre maison unique et particulière. »
Fier du résultat final
Aujourd’hui, la maison est lumineuse, spacieuse et chaleureuse. Les grandes fenêtres laissent entrer beaucoup de lumière naturelle et offrent une vue dégagée sur le jardin. « Chaque recoin respire la sérénité », raconte Amy. « Le plus beau compliment que l’on reçoit, c’est quand les gens disent qu’ils se sentent tout de suite à l’aise ici. » Kosti ajoute : « Ce que j’ai appris ? Gérer un budget ! Les petits détails comme les interrupteurs ou les poignées peuvent vite coûter cher. Mais, sans hésiter, je recommencerais tout. »
Conseils d’Amy & Kosti
- Prenez votre temps. Construire rapidement mène à des erreurs coûteuses à corriger par la suite.
- Osez acheter d’occasion. Les plus belles pièces se dénichent en étant ouvert au réemploi.
- Faites-le à deux. En famille, avec des amis ou juste à deux, cela rend l’aventure encore plus belle.
- Misez sur l’essentiel. Investissez dans l’isolation, les fenêtres et la structure. Le reste peut évoluer petit à petit.
Chiffres & faits
- Habitation : grange rénovée datant de 1912
- Emplacement : Asse, Brabant flamand
- Habitants : Amy, Kosti et leurs filles Mia et Babette
- Durée des travaux : 2 ans
- Label PEB : passé de G à B
- Matériaux : meubles d’occasion, poutres récupérées, parquet de seconde choix
- Plus gros investissement : isolation et fenêtres
- Travaux réalisés soi-même : démolition, cuisine, électricité, plomberie
- Style : mélange d’industriel et de naturel avec beaucoup de caractère
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