À mesure que les jours raccourcissent et que le froid s’installe, nous nous sentons souvent plus fatigués que d’habitude. Ce blues hivernal nous laisse avec moins d’énergie, une sensation de mollesse et parfois même un peu de morosité. Mais d’où vient-il ? Et surtout : que pouvez-vous faire pour traverser l’hiver plus frais et en meilleure santé ? Nous avons posé la question à Uldrik Brondeel, adviseur technique chez Pixii, la plateforme de connaissances pour la construction neutre en carbone. « Notre climat intérieur et nos habitudes jouent un rôle plus important que nous ne le pensons. »
Moins de lumière du jour, plus de fatigue
« Cela peut être lié au fait que nous recevons moins de lumière naturelle », explique Brondeel. « Nous produisons alors moins de vitamine D, ce qui influence notre équilibre énergétique. Résultat : nous nous sentons plus vite fatigués. » Laissez donc entrer suffisamment de lumière naturelle pendant la journée et prenez le temps de sortir de temps en temps, même s’il fait froid ou mauvais. Il existe également des facteurs intérieurs, comme une mauvaise qualité de l’air ou un système de chauffage obsolète. Et nous avons souvent la possibilité d’agir sur ces éléments.
Vieilles installations de chauffage et air de mauvaise qualité
De nombreuses habitations anciennes possèdent encore des appareils à combustion ouverte qui utilisent l’air intérieur pour la combustion. Il n’est plus permis d’en installer de nouveaux, mais ils peuvent continuer à être utilisés à condition d’être correctement entretenus.« Cet air est ensuite expulsé vers l’extérieur via un conduit d’évacuation des fumées », précise Brondeel. « Pour que cet air vicié soit correctement évacué, la cheminée doit avoir un tirage suffisant », poursuit-il. « Mais si l’enveloppe de ces habitations est d’abord rénovée (nouvelle toiture, nouvelles fenêtres ou nouvelle isolation de façade), elles deviennent aussi beaucoup plus étanches à l’air. Dès lors, où allons-nous puiser l’air de combustion ? »
« La situation empire encore lorsque nous mettons en marche une hotte de cuisine traditionnelle. Cela place une maison étanche en dépression. Conséquence : l’air peut être aspiré par la cheminée. Même lorsque le poêle n’est pas allumé, des particules de suie peuvent revenir à l’intérieur et augmenter le taux de particules fines. Et c’est néfaste pour votre santé. »
Il existe également toute une série de substances et de matériaux qui influencent la qualité de l’air intérieur. Pensez, par exemple, aux peintures et aux produits collés qui émettent en continu des COV (composés organiques volatils). Notre propre production de CO₂ et d’humidité joue également un rôle.
Ventilation : souvent oubliée, mais essentielle
Une habitation étanche à l’air est bénéfique pour votre consommation d’énergie, car elle perd ainsi moins de chaleur par les fentes et les interstices. Même des fissures minimes peuvent provoquer d’importantes pertes de chaleur en hiver. En effet, plus la différence de température est grande, plus l’air se déplace rapidement d’une zone chaude vers une zone froide. Construire de façon étanche à l’air est donc essentiel si l’on veut maintenir une facture d’énergie basse. Pour garantir ensuite la qualité de l’air intérieur, il ne faut pas oublier d’installer une ventilation contrôlée. « Sans système de ventilation, le taux de CO₂ augmente et cela a un impact direct sur votre concentration et votre énergie », explique Brondeel.
Ouvrir une fenêtre de temps en temps pour aérer ne suffit pas. Un système de ventilation mécanique avec récupération de chaleur (système D) assure un apport constant d’air frais, sans perte de chaleur. C’est meilleur pour votre santé et votre confort.
Système de ventilation installé ? Utilisez-le correctement
Même dans les habitations équipées d’un système de ventilation, il arrive que les choses se passent mal. « Certaines personnes ferment les grilles d’entrée d’air parce qu’elles ressentent des courants d’air ou du bruit », constate Brondeel. « Mais dans ce cas, le système ne fonctionne évidemment plus comme il le devrait. »
Il est important de bien comprendre le fonctionnement du système, de l’utiliser correctement et de l’entretenir régulièrement. Vous garantissez ainsi une bonne qualité de l’air et évitez la fatigue ou les maux de tête liés à une mauvaise ventilation.
Conseils pour lutter contre la fatigue hivernale
- Remplacez les anciennes installations de chauffage. Les nouveaux appareils fermés sont plus sûrs et plus économes en énergie.
- Assurez une ventilation suffisante. Un système avec récupération de chaleur est idéal pour le confort et les économies d’énergie.
- Chauffez intelligemment. Utilisez du bois sec et un apport d’air suffisant si vous vous chauffez à la biomasse.
- Laissez entrer la lumière du jour. Ouvrez les rideaux et essayez de sortir un moment en journée.
- Ne surchauffez pas votre intérieur. Une température trop élevée rend apathique ; 19 à 20 °C suffisent souvent.
À propos de l’expert
Cet article a été rédigé grâce à l’expertise d' Uldrik Brondeel, ingénieur formateur et conseiller technique chez Pixii. Il conçoit et dispense des formations, et suit de près les évolutions et tendances les plus récentes dans le domaine de la construction et de l’habitat durables. En tant que conseiller technique, il accompagne également des projets de pouvoirs locaux (rénovations à l’échelle d’un quartier, etc.) ainsi que des entreprises.

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