Une bonne isolation constitue l’une des premières armes du logement à faible consommation d’énergie. Mais en matière d’isolation thermique et acoustique, nombreux sont les malentendus. Nous avons traqué les erreurs les plus courantes dans le domaine de l’isolation des sols.
Erreur 1 : "J’ai un vide technique, je dois donc isoler moins voire pas du tout"
Un vide technique est généralement ventilé pour éviter les problèmes d’humidité. Ainsi, la température de l’air chute en hiver souvent en dessous de 0° C. Si le sol est construit sur terre-plein, la température du sol sous l’habitation est en moyenne de 13° C. La nécessité de placer un isolant au-dessus d’un vide technique ventilé est plus grande que dans le cas d’un sol sur terre-plein.
En outre, il convient de respecter les exigences d’isolation minimales imposées par la réglementation en matière de performance énergétique. Chaque sol doit être isolé, tant au-dessus des passages, vides techniques, caves et sur terre-plein. Conclusion : plus l’air circule sous le sol, plus l’isolation doit être renforcée.
Erreur 2 : "Je n’ai pas de chauffage de sol, je dois donc isoler moins voire pas du tout"
Dans le cas d’un chauffage de sol, la nécessité d’isoler est d’autant plus grande que le sol est à une température plus élevée. Dans le cas d’un système de chauffage avec radiateurs, il y a aussi déperdition de chaleur via le sol et il faut isoler. L’isolation n’est pas seulement obligatoire légalement, mais le maître de l’ouvrage a par ailleurs intérêt à investir dans les économies d’énergie, face à la hausse des prix de l’énergie qui sévit depuis quelques années. Cet investissement est vite amorti et accroît aussi sensiblement le confort de vie des occupants.
Erreur 3 : "L’épaisseur est insuffisante, je ne sais donc plus placer d’isolant"
Cette situation est à éviter à tout prix en prévoyant une épaisseur de sol suffisante. C’est le devoir de l’architecte, mais malheureusement, il arrive souvent que l’épaisseur prévue pour la construction de sol soit insuffisante pour placer et l’isolant et la chape.
Les architectes et concepteurs préfèrent des sols minces et les entrepreneurs commettent souvent des erreurs lors du coulage du béton. Autre problème souvent rencontré : les conduites et croisements de conduites sont souvent placés trop hauts. De plus, chaque conduite ou croisement de conduite doit être recouvert d’une épaisseur de 5 cm + 1 à 2 cm de finition.
Nous constatons chaque jour sur chantier des constructions de sol de 8 à 10 cm, surtout depuis que les gaines de ventilation sont aussi dissimulés dans le sol. Jouez la sécurité et prévoyez une construction de sol de plus de 17 cm pour un système de chauffage classique et de 20 à 25 cm pour un système de chauffage de sol. Contrôlez aussi à temps les niveaux (lors du placement des seuils et de toutes les conduites). S’il y a un vide technique, l’isolation peut toujours être placée au plafond de celui-ci, mais cela coûte un peu plus cher.
Erreur 4 : Pas de contrôle intermédiaire de l’épaisseur
Architectes et rapporteurs PEB sont confrontés à un grand malentendu concernant la valeur isolante exigée pour les sols dans la nouvelle réglementation et la manière dont celle-ci est calculée, ce qui fait penser à tort qu’un seul matériau peut convenir. Les anciennes normes sont appliquées, les mauvais paramètres sont utilisés. Le logiciel n’effectue pas un calcul qui est à 100 % conforme à la nouvelle norme.
Du point de vue de l’isolation des sols, cette norme est relativement complexe. La plupart des sociétés d’isolation aide le rapporteur PEB à réaliser les calculs.
Erreur 5 : Combiner l’isolation thermique et acoustique dans un seul matériau
Dans le commerce, l’on trouve de nombreux matériaux dans le rayon ‘isolation des sols thermique et acoustique’. Malheureusement, les deux ne peuvent être associées dans un seul produit : l’isolation thermique est légère par nature (creux d’air) et l’isolation acoustique agit selon le principe de la masse-cellule-masse.
Il est préférable de réaliser une structure de sol flottante en superposant les deux matériaux. L’isolation des sols acoustique est inconcevable sans couche de remplissage de toutes les conduites (techniques). Par conséquent, vous avez intérêt à placer une couche de remplissage isolante thermiquement en guide d’isolant thermique compressible et de couche de nivellement, sur laquelle vous allez poser un isolant acoustique (contre les bruits de contact) et enfin la chape de finition. Dans les plans de base, prévoyez de préférence 13 cm pour la construction de sol ou plus pour les étages intermédiaires.
Erreur 6 : Je n’ai pas besoin d’isolation des sols thermique pour le sol de l’étage de mon immeuble à appartements
Pour les sols (et murs) situés entre des habitations, comme dans le cas d’appartements, un niveau d’isolation minimum U < ou égal à 1,0 est imposé par la réglementation PEB. Vous avez donc ici intérêt à isoler au moyen d’un isolant sans joint résistant à la compression qui va servir de couche de remplissage des conduites. Pour éviter le risque de perforations ou fuites de bruits, l’isolation acoustique ne peut être posée que sur une couche de nivellement bien plane.
Erreur 7 : Matériaux de densité/résistance à la compression trop faibles
Il est nécessaire d’obtenir une bonne résistance à la compression au niveau de l’isolation des sols, sinon le sol risque de se fissurer au fil du temps, par exemple par la présence d’une couche trop molle dans le sol. Il est très fréquent de voir des chapes se fissurer ou s’affaisser à cause d’un matériau thermo-acoustique désagrégé ou une mousse injectée avec une densité trop faible.
Un mortier isolant permet ici de jouer la sécurité, grâce à son excellente résistance à la compression. Même sans armature dans la chape, on a encore jamais vu aucun sol se fissurer. Attention : sur une isolation acoustique (molle), il faut généralement placer une chape armée de 6cm.
Erreur 8 : Erreurs de placement et problèmes d’isolation acoustique des sols
Un support nivelé propre et égal est indispensable pour réaliser une bonne isolation des sols acoustique (contre les bruits de contact). Sinon, le risque de points de contact (fuites de bruits) au travers de l’ensemble de conduites de plus en plus grand, est bien réel.
Pour cette même raison, les traversées et parois verticales doivent être enrobées ou pourvues d’une isolation périphérique bien placée. Sinon, le ‘sol flottant’ est en contact direct avec les murs, où se produit une fuite de bruit. Les plinthes de sol doivent être désolidarisées du sol (laisser un joint) et colmatées avec un matériau élastique. Quelques fuites de bruit suffisent pour réduire de moitié voire totalement à néant les performances acoustiques du sol.
Erreur 9 : Erreurs de placement et problèmes d’isolation thermique des sols
De nombreuses isolations de sol exigent un support propre exempt de poussière et d’humidité. Sur un chantier, cette exigence est difficile à réaliser. Les conséquences ne se font alors sentir que plus tard lorsqu’on constate une mauvaise adhérence de la dalle de sol. Certains produits ne remplissent pas le sol comme ils devraient.
Certains systèmes ne peuvent être mis en œuvre à une température inférieure à 10 °C, au risque de modifier considérablement les propriétés du matériau (moins bonnes valeur isolante, résistance à la compression, composition non homogène, gel, …)
Vérifiez aussi que vous ne devez pas protéger les murs contre la saleté.
Souvent, l’isolation n’est pas correcte au bas des profilés de châssis et la protection contre les infiltrations d’eau n’est pas relevée jusqu’à l’intérieur de la fenêtre.
Le système qui pose le moins d’exigences au niveau de la mise en œuvre, comme le mortier isolant, est de loin la solution la plus sûre.
Erreur 10 : Absence de trait de niveau
Sur de nombreux chantiers, on note l’absence de trait de niveau. Ce niveau de référence se situe à 1 mètre de la hauteur finie du sol et doit être déterminé à la demande de l’architecte par l’entrepreneur de gros œuvre ou une personne désignée à cet effet. Tous les entrepreneurs utilisent le trait de niveau jusqu’à la finition. Ce trait est donc essentiel.
Quotidiennement, nous constatons sur chantier l’absence de trait de niveau ou la présence de dizaines de traits réalisés par différents entrepreneurs. La question est de savoir quel trait est le bon trait de niveau.

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