Post-isoler le creux est une manière économique et rapide d’améliorer les performances énergétiques de vos murs. Mais injecter un matériau isolant n’est qu’un aspect du processus. Vous devez au préalable charger votre entrepreneur d’un examen approfondi. Car n’importe quel mur ne peut être isolé en remplissant le creux.
Cette inspection préalable est indispensable pour, d’une part, garantir une post-isolation optimale et, d’autre part, exclure tout problème ultérieur. Selon quels critères vos murs sont-ils évalués ? Nous avons posé la question à Wouter Verlinde d’Isotrie.
1. Y a-t-il effectivement un creux ?
Question étrange de prime abord, mais ce ne serait pas la première fois qu’un tel contrôle révèle qu’il n’y a tout bonnement pas de creux. Comment le savoir si vous ne disposez pas des plans de construction ?
“De l’extérieur, vous ne pouvez jamais en être certain à 100 %, mais il existe cependant différentes manières de le savoir”, déclare Verlinde.
“Si votre mur fait plus de 25 cm d’épaisseur, il y a de fortes chances qu’il soit creux. En dessous de 25 cm, il est vraisemblable qu’il n’y en ait pas. Vous pouvez mesurer l’épaisseur de votre mur au niveau de l’ouverture de porte.”
“Si votre façade a l’apparence d’un mur en panneresses, il n’y a fort probablement pas de creux. Surtout, s’il y a des crochets d’assemblage qui fixent les briques entre elles au niveau de pignons.” Un mur en panneresses est un mur en demi-briques. Autrement dit, certaines briques sont placées de manière transversale. L’appareillage flamand en fait partie. Lisez également ‘Choisir l’appareillage’.
“Attention : fort probablement ne veut pas dire à coup sûr. Souvent, lors de travaux de transformation à l’intérieur d’un mur en panneresses, un nouveau mur en demi-briques a été maçonné pour créer un creux. Dans ce seul cas, un mur en demi-briques est maçonné avec des demi-briques pour reproduire l’aspect d’un mur en panneresses.”
“Les grilles de ventilation, en revanche, indiquent la présence d’un creux. Mais si vous souhaitez être sûr à 100 %, percez donc un trou dans la façade. Si la mèche passe rapidement au travers, c’est qu’il y a un creux. Dans le cas contraire, il n’y a pas de creux. Faites alors bien attention de ne pas percer également le mur intérieur.”
2. Le creux est-il d’au moins 50 mm ?
Une fois que vous êtes sûr qu’il y a un creux, il faut vous assurer ensuite que celui-ci fait au moins 50 mm. “Pourquoi est-ce si important ?” Verlinde répète notre question. “C’est précisé comme tel dans les spécifications techniques. C’est une largeur qui vaut pour tous les matériaux isolants et ce, pour différentes raisons.”
“Tous les produits ne permettent pas d’injecter dans un creux moins large. Si le creux est trop étroit, il y a un risque que le matériau isolant ne se répartisse pas uniformément dans le creux, ce qui va créer des zones qui seront plus ou moins isolées. Dans le pire des cas, une averse de pluie peut même entraîner des problèmes d’humidité”, explique Verlinde.
La présence de saletés dans le creux comporte aussi un risque. Dans ce cas aussi, des zones seront plus ou moins bien isolées. L’averse de pluie présente donc aussi un risque. La seule manière pour détecter la présence de saletés, c’est l’endoscopie.”
Pour mesurer l’épaisseur du creux, vous avez besoin d’une perceuse. Percez un trou dans la brique. Maintenez la mèche ou un autre objet allongé jusqu’au niveau de la paroi intérieure et mesurez la distance. N’oubliez pas d’en soustraire l’épaisseur de la brique. Pour connaître cette dernière, mesurez celle-ci au jour d’une fenêtre ou à un angle saillant”, précise Verlinde.
3. Votre façade est-elle encore en bon état ?
L’étape suivante consiste à vérifier l’état de la façade. S’il s’agit d’une façade enduite, elle ne peut présenter aucune fissure, ni signes d’infiltration d’eau de pluie ou dégâts dus au gel. De même pour une façade maçonnée, mais ici l’état des joints joue aussi un rôle.
“Il est primordial que votre façade présente une bonne résistance au gel. Les dégâts existants dus au gel vont s’aggraver après la post-isolation. Comment reconnaître des dégâts dus au gel ? Aux joints que s’effritent. Et à la tranche extérieure de la brique qui se détache.”
L’éventuelle couche supérieure doit être perméable à la vapeur, sinon l’humidité ne peut pas s’échapper vers l’extérieur et restera à l’intérieur.
“Pratiquement toutes les maisons présentent des fissures”, ajoute Verlinde. S’il s’agit de petites fissures, cela ne pose aucun problème. Il est même possible de réparer ou de mastiquer ces petits problèmes, mais d’importantes fissures sont le signe de défauts techniques. Et ceux-ci doivent avant tout être résolus. “
“Idem pour les joints. Vous pouvez remédier vous-même à de petits défauts, mais si c’est l’ensemble des joints qui est en mauvais état, il faudra rejointoyer d’abord toute la façade.”
4. La façade est-elle soumise aux vents, aux averses de pluie et aux fortes variations de température ?
Ceci dépend de la situation géographique de l’habitation. En fonction de la région où elle se situe, vous êtes dans l’une ou l’autre ‘classe d’exposition’. Une habitation côtière est plus exposée aux pluies et aux vents qu’une maison de rangée en ville. Il existe cinq classes d’exposition :
Catégorie | Spécification |
---|---|
0 | Mer et région côtière. |
I | Zone avec très peu de végétation et dépourvue d’obstacles. |
II | Zone avec une végétation régulière, avec des bâtiments ou obstacles isolés écartés de maximum leur hauteur (ex. villages, périphéries urbaines, bois permanents). |
III | Zones urbaines où au moins 15 % de la surface est occupée par des bâtiments d’une hauteur moyenne de plus de 15 m (ex. Bruxelles). |
IV | Stedelijke zones. Minstens 15 % van het oppervlak is ingenomen door gebouwen met een gemiddelde hoogte van meer dan 15 m. |
“Selon que votre habitation fait partie d’une classe précise, les conditions sont différentes. Dans les classes III et IV, les façades ne peuvent dépasser 25 m de hauteur, dans la classe II, maximum 8 m. En zones 0 et I, il n’est pas possible de post-isoler le creux parce que les contraintes du vent sont importantes et que le risque d’averses de pluie est aussi très élevé.”
5. Le climat intérieur est-il très humide ?
“Ce critère ne s’applique pas aux maisons d’habitation, mais est essentiel s’il s’agit par exemple d’une piscine”, résume Verlinde.

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