« Sans mon père, nous ne nous serions jamais lancés »

Lisa et Thomas ont trouvé leur place au soleil… chez eux. Le début d’une grande aventure de rénovation. Ou comment Lisa décrit un moment clé et un sentiment important : « Rénover est un peu effrayant. Vous payez beaucoup d’argent pour une maison pour, ensuite, en jeter une partie au container. »

Un cerveau en background de la rénovation

Comment se lancer dans un projet de rénovation si vous n’y connaissez rien ? Souvent, on fait appel aux connaissances de quelqu’un de proche, voire même d’un membre de la famille, comme chez Lisa. « Nous sommes heureux d’avoir pu compter sur l’expertise de mon père, Jo. Sans lui, nous ne nous serions jamais lancés. Nous ne savions pas grand-chose sinon que les choses devaient être bien faites. Du coup, on a trouvé formidable qu’il prenne tout en main. »

Jo Dierickx est passionné depuis des années par les rénovations à basse énergie ou passives. Il assiste régulièrement à des séances d’information, suit les tendances en construction et aime comprendre les tenants et aboutissants. Raisons qui ont poussé le couple à faire appel à son aide. Les travaux sont en cours : comment perçoit-il la rénovation ?

Petite ou grande rénovation ?

La maison mitoyenne des années ’50 de Lisa et thomas avait un besoin urgent de rénovation. Les fenêtres étaient, par exemple, encore en simple vitrage. Certes, vous pouviez simplement changer les fenêtres, mais avec les exigences de plus en plus strictes en termes de rénovation, ce ne serait qu’une goutte dans un océan de mesures.

« Pourquoi se contenter du minimum et recommencer dans les cinq ans ? Nous avons donc décidé de remplacer fenêtres, portes, planchers, toit, mais aussi les murs extérieurs. Nous en avons profité pour effectuer une isolation extérieure. Nous avons aussi placé de nouvelles conduites d’eau et d’électricité. Nous parlons donc d’une maison complètement vidée. »

« Faisons-nous bien les choses ? »

Jo a très vite cherché des conseils sur mesure en termes de planification. Un choix réfléchi : « J’ai pris des contacts pour vérifier, sur base de mes plans, si je faisais bien les choses. Des conversations qui m’en ont appris beaucoup. J’ai très vite eu confirmation que nous étions sur la bonne voie » se félicite Jo.

Faire des choix

Lisa et Thomas ont reçu de l’aide de Jo, mais ont gardé le lead sur les choix. Pas toujours évident si l’on en croit Lisa : « Rénover n’est pas facile. Même si vous ne faites pas les choses vous-même, vous devez prendre de nombreuses décisions. Tout est lié. Lorsque vous prenez une décision sur les sols, vous devez aussi savoir comment seront vos fenêtres, meubles et murs. »

Pareil pour Thomas : « Pour nous, cela a été une charge écrasante. Tout d’un coup, nous devions prendre des décisions sur des sujets que nous ne connaissons pas. Notre avantage ? Jo avait fait un tri préalable entre les différentes possibilités. Nous devions simplement finaliser notre choix. »

Le couple se félicite de ses choix de rénovation, car il peut désormais vivre dans la maison de leurs rêves. Thomas : « Nous sommes très heureux d’avoir pu rénover dans le cœur de St-Amandsberg, car nous avons tout à portée de main et pouvons nous déplacer à pied ou en vélo. »

« Une ossature bois, naturellement… »

Derrière la maison existante, complètement désossée, il a été prévu d’ajouter une annexe. « La cuisine et le salon trouveront place dans cette annexe de 6,5 m de profondeur. Nous avons opté sans hésitation pour l’ossature bois. C’est rapide, vous perdez peu d’espace et vous pouvez améliorer l’isolation. »

Quel niveau E comme objectif ?

« Ma fille et son ami ont, dans un premier temps, exclu l’idée d’une construction passive. Ils pensaient que cela devait encore évoluer. Nous avons ciblé un niveau E de 20, mais j’espère que nous serons en dessous. »

« Nous avons aussi effectué un test d’infiltrométrie. Ce test permet de déterminer le niveau d’étanchéité de votre maison en vérifiant la quantité d’air qui peut s’y introduire, mais aussi s’en échapper. Il permet ensuite de prendre les bonnes décisions en matière d’isolation. »

Comment atteindre un niveau E bas ?

« Pour l’isolation extérieure, nous hésitions entre deux options : des plaques d’isolation en polystyrène expansé ou des plaques de bois recouverts de laine de verre. Cette dernière option est plus écologique, mais aussi plus chère.

Nous hésitions aussi entre un chauffe-eau au gaz ou une pompe à chaleur. Nous avons de toute manière installé une gaine technique qui permettra de recevoir une unité extérieure si nécessaire. Nous sommes ainsi en mesure de nous tourner vers une pompe à chaleur à l’avenir.

A ce moment, ils sont certains d’opter pour une pompe à chaleur air-eau. Il est impossible de creuser dans le jardin en raison de la disposition mitoyenne de la maison. Une pompe à chaleur qui chauffe l’air de la ventilation est aussi une option. Nous avons choisi un chauffage au sol pour le rez-de-chaussée. La pompe à chaleur s’impose donc d’elle-même.

Quant à l’énergie solaire, elle s’est imposée sous forme de collecteurs solaires placés sur le toit et assurant l’eau chaude, mais aussi de panneaux solaires pour l’électricité. D’autant que le toit a été réfléchi pour recevoir ces installations. La maison est orientée au sud, idéal pour tirer profit de l’énergie solaire. »

L’environnement ? Un paramètre important ?

« Evidemment. Raison pour laquelle nous avons remplacé la chape en béton par un sol en verre expansé. Pour nous, c’est un produit relativement inconnu. Mais il est totalement hydrophobe. L’eau ne peut donc pas remonter du sol. C’est aussi un matériau écologique à base de verre recyclé. En outre, il possède une valeur lambda de 0,08. La solution idéale pour un sol qui nous fait faire des économies sur le béton. »

Les choses doivent-elles être également belles ?

« Pour ma fille et son compagnon, le confort est plus important que les apparences. Par exemple, ils ont choisi des châssis en aluminium à la place du bois. Ils demandent moins d’entretien. Ils voulaient une maison très bien isolée et ont suivi l’idée que, aujourd’hui, il faut construire différemment qu’avant. Mais les coûts, le confort et l’entretien sont des points d’attention importants. L’esthétique extérieure est désormais bien moins importante que le confort intérieur. »

Abordable ?

« Rénover coûte cher, surtout pour les jeunes. Lisa et Thomas ont négocié avec différentes banques pour obtenir un bon prêt. Ils ont aussi fait un usage optimal des primes. Le toit a été terminé fin 2016 afin de pouvoir profiter de la prime d’isolation des toits. Pour 2017, ils vont combiner différentes primes afin que nous puissions tout entreprendre dans la maison. »

Mais le budget reste important. Vous devez parfois faire des concessions et ne pas opter pour le meilleur choix parce que c’est trop cher.

Un conseil ?

Jo conclut avec un dernier conseil en or : « Le suivi est important et il faut intervenir dans les temps. Parlez autant que possible avec votre architecte. »