Qu’il y ait ou non des saisons, une chose est certaine, nous sommes de plus en plus nombreux à repousser le moment de relancer notre chaudière ou de rallumer les lampes. En cause, une facture énergétique de plus en plus salée.
© ODE Vlaanderen
Certains pointent du doigt la hausse de la TVA de 6 à 21 % sur l’énergie, d’autres estiment que les factures augmentent sans que la clarté soit faite sur le pourquoi du comment, d’autres enfin estiment que les démunis continuent à s’appauvrir… Mais, une chose est certaine, la facture de chauffage ou d’électricité est de plus en plus cause de précarité.
Différentes précarités
Il y a d’abord la précarité mesurée. Elle intervient lorsque la facture énergétique est trop élevée par rapport aux revenus disponibles. Vient ensuite ce que les économistes appellent la précarité cachée. Elle touche les personnes qui consomment moins que leurs besoins de base pour éviter de recevoir des factures impayables. Enfin, il y a la précarité subjective. Elles touchent des personnes qui craignent ne pas pouvoir payer leur facture d’énergie et d’ainsi ne pas pouvoir chauffer leur habitation suffisamment.
Plus d’un Belge sur cinq
Si l’on additionne ces trois formes de précarité, on arrive au constat alarmant qu’un Belge sur cinq n’est pas en mesure de faire face à sa facture énergétique. La répartition montre que le problème est structurel. 14,5 % des Belges souffriraient de précarité mesurée tandis que 3,9 % connaissent une précarité cachée et 5,1 % une précarité subjective. Soit plus de 23,5 % des Belges.
Enfin, tous les indicateurs sont au rouge et laissent penser que la situation ne risque pas de s’arranger de sitôt. À tenir à l’œil…
Source : La Denrière Heure
