Zéro euro, c'est le montant qu'ils "paient" pour le chauffage et l'eau chaude. Yves et Ann de Hasselt récoltent les fruits de leur nouvelle construction éco-énergétique. Et tout le monde peut venir voir comment ils s'en sortent !
Une ossature bois avec des flocons de cellulose
© Yves Dupont
© Yves Dupont
© Yves Dupont
© Yves Dupont
Yves Dupont vit avec sa femme Ann et leurs trois enfants dans une nouvelle construction super éco-énergétique à Hasselt. Littéralement. Le conseiller en énergie Yves a mis un point d'honneur à réduire au plus strict minimum l'empreinte écologique de son ménage.
“Nous avons opté pour une ossature bois. À l’extérieur de l'ossature, nous avons placé des panneaux en laine de bois bio-écologiques. Les murs ont été isolés avec des flocons de cellulose et les sols avec de la mousse résolique. L'intérieur a été parachevé avec des plaques de plâtre. Si un jour notre maison devait être démolie, ce qu'heureusement, nous ne devrons pas connaître, les déchets seront constitués uniquement de matériaux écologiques et recyclables.”
Règle de base : isoler
Yves a également choisi de bien isoler (40 cm d'isolant de toit, 30 cm pour les murs et 20 cm pour le sol). “Bien isoler est la base”, déclare Yves. “Si vous devez faire des économies, vous avez intérêt à les faire sur les techniques, car vous pourrez toujours modifier celles-ci par après. Ce qui est nettement plus complexe avec l'isolation. De plus, les besoins de chaleur d'une maison bien isolée sont tels que même avec un appareil de chauffage inefficace, vous vous en sortez mieux que dans le cas contraire.”
Pompe à chaleur ou poêle à bois
En dépit de l'isolation poussée, Yves a dû chercher un moyen pour produire l'eau chaude sanitaire et chauffer la maison les jours de grand froid. “Lorsque vous construisez un logement passif, comme nous, vous avez en fait deux possibilités : soit vous chauffez avec une pompe à chaleur, soit avec un poêle à bois. Personnellement, j'étais réticent par rapport à la consommation électrique de la pompe à chaleur, c'est la raison pour laquelle nous avons opté pour un poêle à pellets que nous pouvons aussi alimenter avec des blocs de bois. Le poêle est raccordé un grand réservoir tampon sur lequel est aussi raccordé le boiler solaire. En été, nous chauffons notre eau gratuitement grâce à l'énergie solaire et en hiver, avec le poêle à bois.”
Et les particules fines ?
La construction vient juste d'être achevée, mais Yves estime qu'il aura besoin de 2 m³ de bois environ par an. “Cela revient à quelque 200 € par an pour le chauffage et l'eau chaude. Mais provisoirement, nous chauffons encore gratuitement. Nous avons au jardin encore bien assez de bois pour plusieurs années.”
À propos des émissions de particules fines, Yves ne se fait pas de soucis. “Les poêles à bois sont dans le viseur, mais on ne peut pas comparer un modèle actuel à un poêle à bois d'il y a vingt ans. C'est comme pour les voitures au diesel : on ne peut quand même pas toutes les mettre dans le même panier ?”
Rester chez soi jusqu'à ses vieux jours
La maison de Yves et Ann peut facilement être divisée plus tard en deux unités de logement. “Nous y avons bien réfléchi”, affirme Yves. “Aujourd'hui, nous avons trois enfants, mais tôt ou tard, ils vont quitter la maison et l'étage supérieur sera inoccupé. Aussi, nous avons conçu une double affectation à certaines pièces du bas. La buanderie actuelle peut facilement être transformée plus tard en une salle de bains. Le living offre actuellement suffisamment d'espace pour nous cinq, mais il pourra par la suite facilement être réduit pour aménager une chambre à coucher. À l'étage aussi, tout a été pensé. Toutes les canalisations ont été placées pour pouvoir installer une cuisine.”
Jardin comestible
A d'autres niveaux, Yves et Ann sont pro développement durable. Yves se déplace par exemple avec un scooter électrique (“A aucun moment je n'ai regretté ce choix !”) et ils ont aussi aménagé un jardin comestible. “Nous mangeons surtout des légumes et des fruits de notre propre culture. Et lorsque nous allons au magasin, nous achetons autant que possible des produits bio”, ajoute Yves Dupont, qui donne aussi des cours sur la construction durable.
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