Votre maison a-t-elle un climat intérieur sain ?

Nous passons de plus en plus de temps à l’intérieur aussi bien dans notre maison que sur notre lieu de travail. Saviez-vous que l’air y est cinq fois plus pollué qu’à l’extérieur ? Des pièces mal aérées peuvent déjà provoquer maux de tête et fatigue. Un climat intérieur sain est donc essentiel. Mais comment reconnaît-on une maison saine ?

Qu’est-ce qu’un climat intérieur sain ?

Le climat intérieur fait référence à la qualité de l’air dans votre logement, ainsi qu’à d’autres facteurs environnementaux tels que la température et le taux d’humidité. Un climat intérieur sain est essentiel pour votre bien-être et votre confort, et il permet de prévenir des problèmes de santé tels que les allergies et les troubles respiratoires.

Quels sont les facteurs à prendre en compte ?

Plusieurs facteurs doivent être pris en compte pour créer un climat intérieur sain.

1. Qualité de l’air

Une bonne qualité de l’air contribue à garantir un climat intérieur sain. Un indicateur important de cette qualité est la concentration de CO₂, étroitement liée au nombre de personnes présentes dans une pièce. Idéalement, le niveau de CO₂ reste inférieur à 1 200 ppm (parties par million). Cependant, ce chiffre seul n’est pas suffisant !

Les composés organiques volatils (COV), tels que les odeurs, constituent un autre facteur crucial. Ces substances proviennent notamment des peintures, des produits de nettoyage, des retardateurs de flamme présents dans les tapis ou les rideaux, etc., et représentent une source majeure de pollution de l’air intérieur. Que pouvez-vous faire ? Optez pour des matériaux contenant peu de solvants ou de formaldéhyde et évitez les produits ou meubles dégageant une forte odeur de colle.

Enfin, la cuisine produit des gaz contenant des particules fines, en plus de la vapeur d’eau. Dans une cuisine ouverte dépourvue d’une hotte aspirante efficace, ces particules se dispersent et peuvent rester en suspension pendant des heures. À noter que la production de particules fines lors de la cuisson est comparable à celle observée à proximité d’une autoroute ! Une hotte performante permet de réduire significativement ce problème.

2. Taux d’humidité

En plus du niveau de CO₂, il est essentiel de surveiller l’humidité relative. Une humidité excessive est néfaste tant pour votre santé que pour votre logement. Idéalement, le taux d’humidité relative devrait se situer entre 40 % et 60 %. Après une douche, si de la condensation se forme sur vos miroirs, cela indique une production d’humidité trop élevée dans la pièce. Lorsque cette humidité persiste dans votre salle de bains ou se propage dans votre habitation, des problèmes d’humidité et des moisissures peuvent apparaître.

3. Température intérieure

Un excès de chaleur ou de froid peut nuire au confort. La température intérieure idéale dans votre séjour se situe entre 19 °C et 22 °C. Dans la salle de bains, cette température peut être un peu plus élevée, tandis que dans la chambre, elle peut être légèrement inférieure. Si votre habitation dispose de grandes baies vitrées, celles-ci offrent une chaleur solaire bienvenue en hiver, mais en été, la température intérieure peut augmenter rapidement. Les volets roulants ou les protections solaires peuvent aider à réguler le climat intérieur.

4. Lumière

La lumière naturelle contribue à améliorer le confort de l’habitation. Elle favorise votre bien-être, améliore votre humeur et votre productivité. De plus, elle est gratuite et permet de réduire vos factures d’électricité. Assurez-vous donc de profiter au maximum de la lumière naturelle. Suivez ces conseils pour améliorer la luminosité naturelle de votre intérieur.

5. Bruit

Le bruit peut également avoir un impact sur votre bien-être et votre productivité. Une exposition prolongée aux nuisances sonores, telles que le trafic routier ou des voisins bruyants, peut entraîner de l’irritation et du stress. Réduisez au maximum les nuisances sonores chez vous en investissant dans une bonne isolation acoustique : murs séparatifs avec isolants phoniques, vitrages à haute performance ou encore matériaux absorbants comme les rideaux et les tapis.

Comment se forme un air intérieur malsain ?

Un air intérieur malsain résulte d’une combinaison de facteurs qui nuisent à la qualité de l’air :

• Ventilation insuffisante : En l’absence de ventilation, le CO₂, les COV (composés organiques volatils), les poussières fines et l’humidité peuvent s’accumuler.
• Humidité de l’air inadaptée : Un air trop sec peut provoquer des irritations, tandis qu’un air trop humide favorise l’apparition de moisissures et de problèmes d’humidité.
• Matériaux de construction et meubles : Les peintures, colles, revêtements de sol, meubles neufs, etc., peuvent libérer des substances chimiques dans l’air, comme le formaldéhyde et les COV.
• Isolation défaillante : Des murs, sols ou toits mal isolés laissent pénétrer l’air froid extérieur, ce qui peut entraîner une condensation propice aux moisissures et à l’humidité.
• Monoxyde de carbone : Les appareils de chauffage tels que chaudières, poêles et cheminées peuvent émettre du monoxyde de carbone, surtout s’ils sont mal entretenus.
• Poussières et allergènes : L’accumulation de poussières et d’acariens dans les meubles, la literie, les tapis, etc., contribue à un air intérieur de mauvaise qualité.

Comment améliorer son climat intérieur ?

En accordant une attention particulière à la ventilation, à l’humidité de l’air et à la température, il est possible d’améliorer considérablement la qualité de son climat intérieur. Voici quelques conseils :

• Aérez régulièrement votre habitation en ouvrant vos fenêtres.
• Ventilez de manière contrôlée avec un système de ventilation et entretenez-le régulièrement.
• Placez des plantes d’intérieur qui contribuent à purifier l’air et à améliorer l’humidité ambiante.
• Vérifiez fréquemment les endroits propices à l’humidité, comme les salles de bains et les caves, pour détecter d’éventuelles moisissures.
• Utilisez, si nécessaire, un humidificateur ou un déshumidificateur.
• Isolez correctement votre logement.
• Maintenez une température stable et évitez les variations fréquentes.
• Évitez les produits chimiques à usage domestique.
• Passez régulièrement l’aspirateur et nettoyez pour réduire la poussière, les acariens et les allergènes.
• Laissez entrer un maximum de lumière naturelle.
• Utilisez des matériaux absorbants pour réduire les nuisances sonores.
• Faites entretenir vos systèmes de chauffage régulièrement et installez un détecteur de monoxyde de carbone.

Ventilation pour un climat intérieur sain

Nos habitations sont de mieux en mieux isolées, ce qui rend une bonne ventilation indispensable. Pourtant, certaines personnes pensent à tort que ventiler est néfaste. En réalité, c’est tout le contraire ! L’air humide et pollué doit pouvoir être évacué de votre maison. Saviez-vous qu’ouvrir une fenêtre n’a qu’une efficacité d’environ quinze minutes ? Ce qu’il faut réellement faire, c’est « rincer » votre intérieur avec de l’air frais. Et cela peut être réalisé grâce à une ventilation mécanique.

Il existe deux façons d’assurer la ventilation : avec un système C ou un système D. Un système de ventilation C garantit une arrivée d’air naturelle via des grilles situées aux fenêtres et une évacuation mécanique de l’air pollué. Un système D – également appelé ventilation double flux – est entièrement mécanique : il gère à la fois l’arrivée d’air frais dans les pièces sèches et l’évacuation de l’air pollué dans les pièces humides. De plus, grâce à un système de récupération de chaleur, il est possible de récupérer la chaleur de l’air évacué pour réchauffer l’air frais extérieur insufflé dans les pièces.

Astuce : Vous hésitez entre un système de ventilation C et D ? Sollicitez l’avis d’un installateur de ventilation et demandez toujours plusieurs devis pour comparer les prix. Vous cherchez encore un installateur ? Demandez ici des offres sans engagement. 

Entretenez votre système de ventilation

La qualité de votre système de ventilation dépend en très grande partie de son entretien. Dans un système de ventilation C, vous devez nettoyer les grilles de fenêtre tous les six mois ou tous les ans. Ainsi, vous devez ôter le clapet et nettoyer les grilles avec un aspirateur et un linge humide. Concernant le système d’évacuation, il est recommandé de le faire contrôler par un installateur au bout d’un ou deux ans. Dans un système D, les filtres doivent être nettoyés tous les trois à quatre mois et remplacés au bout d’un an et demi. Le nettoyage n’est souvent pas possible. Dans ce cas, il suffit de remplacer les filtres après trois à quatre mois. Le réseau de gaines aussi doit être entretenu.

FAQ : climat intérieur sain