Le nombre de certificats verts octroyés pour les panneaux photovoltaïques va diminuer à Bruxelles. Pour les plus petites installations, cette réduction sera de 17%, et pour les plus grandes installations, la baisse ira jusqu’à 42%. C’est ce qu’a décidé le nouveau ministre de l’énergie bruxellois Alain Maron (Ecolo). Le retour sur investissement en 7 ans maximum restera assuré. Cette réduction n’aura pas d’effet rétroactif, donc elle ne concerne que les nouvelles installations mises en service à partir d’avril 2020, quand cette décision prend effet.
Avec cette décision, le nouveau ministre suit les recommandations de Brugel, le régulateur bruxellois, qui réclame depuis longtemps une réduction du nombre de certificats verts. Selon les calculs effectués par le régulateur, les coûts pour les panneaux photovoltaïques ont fortement diminué pendant les dernières années : en 2012, une petite installation coûtait 8.100 euros en moyenne, par rapport à 4.800 euros en 2018. Une réduction de plus de 40%. Conséquence : le retour sur investissement est beaucoup plus rapide que 7 ans. Pourtant, les certificats verts n’ont pas été réduits, peut-être dû à un manque de courage politique. Cette décision a alors atterri sur le bureau du nouveau ministre.
4 catégories
Quatre nouvelles catégories seront créées : entre 6 et 12 kWc, entre 12 et 50 kWc, entre 100 et 250 kWc et la catégorie supérieure à 250 kWc. Pour les installations inférieures à 50 kWc, la réduction sera de 13%, mais pour les plus grandes installations, elle sera de 42%. Cela montre que les certificats étaient exceptionnellement généreux pour ces dernières.
A partir d'avril 2020
La réduction prend effet en avril 2020 et ne sera pas rétroactive. Elle ne concernera donc que les nouvelles installations à partir de cette date. Par rappel, un autre changement prendra effet le 1er janvier 2020 : le tarif prosumer, ce qui veut dire que les propriétaires de panneaux photovoltaïques paieront des frais de réseau pour l’électricité qu’ils prélèvent. Dans les calculs, Brugel tient déjà compte de ce changement. Il ne remettra donc pas en question le retour sur investissement en 7 ans.