En 2020, la Belgique a connu une légère baisse du nombre de transactions immobilières. Le coupable ? Le confinement instauré pour lutter contre le coronavirus. Mais ce n’est pas la seule conséquence pour le marché immobilier : la pandémie a également fait augmenter les prix des habitations et changé le comportement des acquéreurs de biens.
2,7% de transactions en moins
Dans l’ensemble en 2020, il y a eu 2,7% de transactions en moins par rapport à l’année précédente, avec des différences régionales. Pendant le premier trimestre, le marché a poursuivi le même élan qu’en 2019. Ce n’est qu’en mars, au début du premier confinement, que les choses ont changé. Les perspectives économiques délicates ont semé des doutes et ainsi ont mis un frein aux activités dans le secteur. À partir de juin, on a constaté une très forte augmentation de l’activité et puis une stabilisation pendant le dernier trimestre.
La Wallonie moins touchée
Il y a des différences entre les 3 régions du pays : le nombre de transactions a diminué de 4,8% à Bruxelles et 4,2% en Flandre comparé à 2019, alors que le marché s’est stabilisé en Wallonie avec une augmentation de 0,8% des transactions. Ce phénomène s’explique par le passage au télétravail : les gens voient plus la nécessité d’habiter proche des grandes villes s’ils ne doivent pas faire la navette au bureau tous les jours et cherchent la verdure à la campagne, là où les prix sont moins élevés.
Augmentation des prix
Le prix moyen d’une maison belge s’est élevé à 276.993 euros en 2020, soit une augmentation de 5,7% par rapport à 2019. Cette augmentation a été le plus fort pour les habitations les plus chères, un phénomène qui se fait ressentir le plus fort en Flandre.
Cette augmentation des prix s’explique, encore une fois, par le coronavirus. La demande reste soutenue, les taux d’intérêts hypothécaires restent très bas et alors attractifs, mais l’offre est devenue aujourd’hui plus faible que la demande. Beaucoup de gens préfèrent d’attendre la fin de la crise sanitaire pour vendre leur bien. Ce manque de biens sur le marché met donc une pression sur les prix. L’offre demeurant faible en 2021, il ne faut pas tout de suite s’attendre à une baisse des prix cette année.