Ils avaient trouvé la maison qu'ils cherchaient à Bruxelles. Il ne restait plus qu'à lui donner pleinement accès à la lumière. Grâce à l'intervention des architectes Pierre-Yves Gillet et Laurent Vasteels, du bureau Baikal, c'est désormais chose faite.
Située dans la commune de Woluwe-Saint-Pierre, cette maison des années 1930 était organisée sur quatre niveaux dont le premier, situé au-dessous du niveau de la rue, bénéficiait déjà d'une grande verrière s'ouvrant sur le jardin. Un apport de lumière qui était cependant déforcé par la présence massive de maçonneries chargées de pierre bleue et par les revêtements de sol sombres, sans parler de l'énorme annexe qui occupait la majorité de l'espace extérieur et ne laissait aux occupants qu'une maigre petite cour-terrasse. Une configuration qui n'a pas eu l'heur d'effrayer les maîtres d'ouvrage et de les empêcher d'acquérir le bâtiment, courant 2016.
S'ouvrir au jardin
Largement suffisant pour aménager un agréable jardin, l'espace extérieur était toutefois occupé aux deux tiers par une imposante annexe qui servait autrefois de bureau et était séparée de l'habitation par une petite cour habillée de bois. Désireux de bénéficier d'un véritable jardin, les propriétaires ont donc ardemment souhaité la destruction pure et simple de cet appendice.
Les architectes se sont ensuite attelés à la tâche principale, à savoir, en substance, améliorer la relation de la maison avec le – nouveau – jardin, y faire entrer les rayons du soleil et ouvrir des perspectives vers l'extérieur.
Le niveau -1 et le rez-de-chaussée étaient déjà reliés par un vide surplombé d'une verrière, ainsi que par un escalier dont les garde-corps en maçonnerie étaient recouverts de tablettes en pierre bleue. Le vide et la verrière ont été maintenus ; seul le grand châssis s'ouvrant sur le jardin a été remplacé pour assurer de meilleures performances thermiques, sans toutefois modifier ses dimensions d'origine.
Démolition intérieure
Le niveau -1, auquel on accède par un escalier situé dans le hall d'entrée, accueille la salle à manger située au niveau du vide, mais aussi la cuisine, qui lui fait face. L'espace de l'ancienne cuisine avait déjà été prolongé vers l'arrière pour former une extension en saillie par rapport à la verrière. Au bout de la cuisine, quelques marches menaient à un palier donnant accès à l'extérieur par une porte en bois partiellement vitrée, mais placée du côté du mitoyen ; il n'y avait donc pour ainsi dire aucune communication visuelle entre la cuisine et le jardin.
« Nous avons donc décidé de détruire également cette petite extension pour la refaire entièrement à neuf, avec une conception adaptée au confort d'aujourd'hui, une isolation digne de ce nom et un apport maximal de lumière. » Désormais, la façade arrière de ce volume reconstruit comporte de grands châssis vitrés, avec un second accès au jardin via un châssis coulissant équipé d'un store solaire extérieur pour éviter la surchauffe durant les chaudes journées d'été.
« Pour améliorer la performance énergétique de l'habitation, l'idéal serait d'intervenir sur les châssis et l'isolation de la partie supérieure de la façade », précisent les architectes. Une question de temps, assurément. Ce qui n'empêchera pas les occupants de passer l'hiver bien au chaud, en profitant de toute la lumière disponible.
Réalisation : BAIKAL
Texte : Stephan Debusschere
Photos : Laurent Brandajs