L’intensité croissante des précipitations témoigne du changement climatique qui est à l’œuvre. Si nos rues subissent des inondations, c’est forcément aussi le cas de nos jardins. Prévoir une bonne évacuation de l’eau vous permettra de préserver un tant soit peu le vôtre et votre maison. Heureusement, quelques mesures simples vous permettent d’éviter que votre jardin soit régulièrement sous eau.
Chaque arbre est utile
On pourrait comparer un arbre à un parapluie. Au début de l’averse, il arrête les premières gouttes. Sa couronne ralentit les suivantes, mais de moins en moins efficacement. Avec ses feuilles et ses branches, un arbre « intercepte » beaucoup d’eau. Plus la couronne est large et plus les feuilles sont petites et dures, plus l’interception est importante. En moyenne, 21 % de l’eau de pluie restent dans les arbres avant de s’évaporer progressivement pour revenir dans le cycle. Les arbres éliminent d’une autre manière une partie de l’eau — environ 10 % — qui ne reste pas sur leurs feuilles. L’eau s’écoule le long des branches et du tronc avant de pénétrer dans le sol, près des racines. Sous un arbre, il n’y a donc plus que 69 % des précipitations qui tombent directement sur le sol.
Arbustes et végétation couvre-sol
Bien que ce soit à une échelle plus réduite, les proportions sont les mêmes pour les arbustes et la végétation couvre-sol. Et si, avant de toucher cette végétation, l’eau s’est écoulée le long d’un arbre, elle aura donc été doublement interceptée. Il n’est évidemment pas possible de planter totalement son jardin. Qu’à cela ne tienne : si le sol est nu, ratissez-le régulièrement en profondeur pour l’ameublir. Vous pourriez aussi vous contenter de le « pailler » : une fine couche d’écorce, de coques de noix de coco, de fibres de chanvre ou de lin, voire d’herbes coupées, permet d’aérer le sol tout en évitant qu’il ne se « ferme ». En même temps, le matériau que vous avez étendu retient une partie de l’eau avant qu’elle ne finisse par s’évaporer.
Les toitures végétalisées
On sait qu’un toit vert contribue à une meilleure gestion de l’eau de pluie. Au-delà de l’espace vert supplémentaire qu’il représente, il permet de stocker une quantité considérable d’eau et de ralentir l’écoulement des eaux de pluie excédentaires. Ses performances dépendent évidemment du système choisi. Plus le substrat est épais et de qualité, plus il peut retenir d’eau. Une toiture verte extensive avec une couche de substrat moyenne de 5 à 10 cm retient jusqu’à 40 % des précipitations annuelles, un pourcentage qui grimpe à 90 % lorsque la couche est d’au moins 30 cm d’épaisseur et que l’on a planté des arbres et des plantes de grande taille.
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Recueillir l’eau de pluie
Il serait dommage de perdre l’eau de pluie qui ne peut être retenue par un toit vert et celle qui tombe sur les surfaces non végétalisées. La solution ? La recueillir dans une citerne, enterrée ou non. Cette eau peut servir à toute sorte de tâches ménagères (toilettes, lave-linge…) et à l’arrosage du jardin.
En Flandre et à Bruxelles, l’installation d’une citerne d’eau de pluie est obligatoire pour les nouvelles constructions et les rénovations soumises à permis. Ce n’est pas (encore) le cas en Wallonie, mais de nombreuses communes l’exigent toutefois. La citerne est équipée d’un trop-plein qui permet d’évacuer de manière contrôlée l’eau excédentaire. On veillera toutefois à ne pas la laisser disparaître immédiatement dans le sol car elle pourrait s’avérer précieuse pour le jardin.
Des zones humides
Vous pouvez utiliser l’eau excédentaire pour alimenter un étang, une zone marécageuse ou un « jardin de pluie ». Une zone marécageuse nécessite que le sol soit humide en permanence car la végétation a besoin de beaucoup d’humidité à hauteur des racines. En revanche, un jardin de pluie n’a besoin que de temps en temps d’une grande quantité d’eau : la végétation supporte une inondation de courte durée et résiste à des épisodes de sécheresse relativement longs. Si vous avez déjà suffisamment de plantes dans votre jardin, une pelouse plus basse peut servir de « zone d’inondation » (que l’on appelle un « oued »). L’idée n’est pas que l’eau y stagne mais qu’elle s’évacue en quelques heures.
Lutter contre la pente
Si votre jardin est en pente et que vous craignez que l’eau ne stagne systématiquement à certains endroits, veillez à évacuer l’eau ou à la collecter en divisant la surface en zones de drainage. Prévoyez un caniveau collecteur au point le plus bas de chaque zone. Il peut s’agir d’une simple bande de sol un peu moins inclinée sur laquelle vous répandez du gravier, ou d’un véritable système de drainage. Si vous combinez celui-ci avec un petit rebord, vous obtenez simultanément un résultat qui divise visuellement votre jardin. Vous pouvez évacuer l’eau ainsi recueillie vers un jardin de pluie, un oued ou un étang de jardin.
Si votre maison se trouve au point le plus bas de la parcelle, évitez que le jardin ne vienne contre la façade : créez une zone de transition et prévoyez également un caniveau collecteur ou un système de drainage efficace. N’hésitez pas à demander conseil à un architecte.
Évacuer l’eau
Une fois que les plantes ont reçu toute l’eau nécessaire, que la citerne, le jardin de pluie ou l’oued sont remplis, vous n’avez d’autre solution que de laisser l’excédent d’eau s’infiltrer à l’aide, par exemple, de caissons d’infiltration. Vendus prêts à l’emploi, ces bacs sont robustes et permettent de collecter de gros volumes, d’autant plus que l’on peut en assembler plusieurs pour atteindre la capacité voulue.
Revêtements perméables
Les matériaux utilisés pour le revêtement des terrasses, sentiers ou allées sont souvent problématiques pour l’évacuation de l’eau de pluie. En effet, la plupart d’entre eux sont imperméables. Or il existe de nombreuses alternatives « douces », des matériaux qui retiennent (partiellement) l’eau, permettant son infiltration progressive dans le sol. Découvrez les options.
Une terrasse végétale
Pour végétaliser une terrasse, il n’est évidemment pas nécessaire de tout casser. Il suffit d’en réduire (un peu) la surface, par exemple en aménageant un parterre d’un mètre carré, en construisant une grande jardinière ou en posant une série de pots côte à côte, comme une sorte de « jardin mobile ». À l’instar d’un toit vert, une terrasse végétale retient une grande partie de l’eau de pluie qui, autrement, l’inonderait.
Vous joignez ainsi l’utile à l’agréable : votre terrasse est nettement plus colorée et, en été, vous avez à portée de main légumes et fleurs comestibles. Le seul inconvénient des plantes en bacs est qu’il faut les arroser, parfois plusieurs fois par semaine en cas de sécheresse. Mais cela ne devrait pas poser problème avec toute l’eau que vous avez stockée en différents endroits !

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