Toute personne en Flandre qui achète, hérite ou reçoit un bien immobilier à partir de cette année devra s’assurer que le bâtiment obtienne le label énergétique D dans les cinq ans. Cependant, même sans y être contraint, vous avez tout intérêt à augmenter l’efficacité énergétique de votre habitation. D’abord pour votre propre confort mais aussi pour la valeur de votre bien. Et cela vous permettra aussi de maîtriser le montant de vos factures d’énergie. Mais par où commencer, et quel en est le budget ?
Indication du prix de revient
Lors de la vente d’un bien, le vendeur est dans l’obligation de faire établir un certificat de Performance Energétique (CPE). Outre l’efficacité énergétique d’un bien immobilier – exprimée avec une lettre et un indicatif – le certificat CPE fournit également un aperçu des interventions et leur ordre nécessaires pour le rendre le plus écoénergétique. En Flandre, vous trouverez également une indication du coût de ces interventions. Ces prix sont des moyennes, qui sont calculées automatiquement. L’expert en énergie qui prépare le certificat CPE ne vérifie pas les prix indiqués et la faisabilité technique des travaux recommandés. Ce n’est pas (encore) le cas du certificat CPE délivré à Bruxelles et en Wallonie.
Estimations
Afin d’avoir un aperçu des coûts réels, la Confédération Construction flamande a effectué un calcul détaillé en prenant l’exemple d’une habitation type : avec une surface habitable brute de 113 mètres carrés, trois étages sans garage intérieur, non isolée, avec ancien double vitrage U 2,8 et une ancienne chaudière à gaz.
Les recommandations relatives au certificat CPE sont les suivantes :
Selon les calculs de la Confédération Construction flamande, le montant pour rénover une maison mitoyenne similaire (deux façades) avec un label énergétique D atteindrait 23.500 euros. Ce coût comprend la pose de 22 cm de laine minérale dans le toit et des nouvelles fenêtres. Si l’ancienne chaudière à gaz est remplacée par une nouvelle chaudière à condensation, le label grimpe au niveau C, pour un coût de 31.000 euros. Si vous souhaitez aller encore plus loin, en perspective des obligations pour 2050, vous pourriez obtenir un label énergétique A avec un investissement de 70.000 euros. Dans le cas d’une maison semi-mitoyenne ou individuelle, les coûts sont logiquement plus élevés (plus de surface de façade, plus de fenêtres...).
Le certificat CPE comme ligne directrice
Bien que les travaux recommandés et l’investissement associé diffèrent d’un bien à un autre, le certificat CPE vous donne plus ou moins une idée des investissements nécessaires. Marc Dillen, directeur général de la Confédération Construction flamande, conseille aux acheteurs potentiels de « toujours vérifier le certificat CPE d’un bien afin de garder un budget pour le rendre plus économe en énergie ».
Planning des travaux
Bien que vous ne soyez pas obligé d’effectuer toutes les interventions en même temps, il est conseillé de les programmer en amont, afin de savoir à quoi vous attendre et ce que vous devez déjà prendre en compte. Marc Dillen insiste sur le rôle de l’expert. Il peut s’agir d’un expert en énergie, qui recherche spécifiquement pour votre bien les étapes nécessaires. Bien que, selon Marc Dillen, il soit préférable de faire appel à des experts qui peuvent combiner des interventions énergétiques et non énergétiques. Un processus de rénovation ne consiste souvent pas seulement à améliorer l’efficacité énergétique.
Conseil : sachez que vous pouvez obtenir des primes pour la grande majorité des interventions précitées. Alors informez-vous au maximum ! En Wallonie, vous êtes également tenu de faire réaliser un audit énergétique du bien si vous souhaitez demander des primes.

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