Vous projetez d’agrandir votre maison sans faire de gros travaux dans la partie existante ? Pour chauffer votre nouvelle extension, deux solutions s’offrent à vous : soit vous prolongez le système de chauffage central existant, soit vous optez pour une solution décentralisée, poêle ou radiateur électrique, qui ne chauffera que l’extension. On peut ajouter une troisième option combinant les deux précédentes, avec un poêle servant de chauffage d’appoint les jours de grand froid.
1. Étendre le chauffage central
Il est possible d’étendre votre installation de chauffage de manière à chauffer la nouvelle extension en utilisant le système de production de chaleur existant (chaudière gaz ou mazout, pompe à chaleur, etc.). Il suffit d’y raccorder un circuit de chauffage séparé — avec son propre thermostat — et d’y connecter un circulateur supplémentaire pour faire circuler l’eau dans le nouveau circuit.
Il faut bien entendu que le raccordement du nouveau circuit à votre chaudière soit techniquement et pratiquement possible. Si vous ne prévoyez pas de travaux de démolition dans le volume existant, vous devrez trouver, avec l’architecte ou le chauffagiste, un moyen de dissimuler proprement les conduites d’alimentation et de retour.
Puissance calorifique
Si l’extension est suffisamment bien isolée de la maison, le chauffagiste se chargera d’en analyser les propriétés thermiques afin de calculer la puissance calorifique nécessaire. Étant donné que l’extension doit répondre aux normes d’isolation en vigueur pour les nouvelles constructions, la puissance requise sera plutôt faible, de sorte que votre chaudière existante permettra très probablement de chauffer ce volume supplémentaire.
Remarque importante : demandez à votre installateur si votre chaudière est capable de faire fonctionner des circuits à haute et basse température. Votre ancien circuit avec radiateurs fonctionne probablement avec des températures élevées (on parle ici de la température de l’eau de chauffage), tandis que pour le chauffage de l'extension, des températures plus basses suffiront. Pour la plupart des chaudières à condensation modernes, l’ajout d’un module séparé pour les basses températures ne devrait pas poser de problème. Dans ce cas, vous pourrez également opter pour un chauffage par le sol dans l'extension.
Si l’extension n’est pas ou peu isolée de l’habitation existante, vous devrez vous interroger sur le régime de chauffage nécessaire (température élevée ou basse de l’eau de chauffage). Il sera également possible de se raccorder au système de chauffage existant mais, dans ce cas, un thermostat séparé ne sera pas très utile.
Conseil : Une chaudière à gaz doit être remplacée après 12 à 15 ans. C’est donc peut-être le bon moment pour remplacer la vôtre par un nouvel appareil adapté à la nouvelle donne. Si la demande de chaleur dans la partie existante est déjà faible, par exemple dans une maison mitoyenne compacte dont le toit est bien isolé, vous pourriez même étudier la faisabilité d’autres sources de chaleur, comme une pompe à chaleur. Si vous envisagez d’installer un poêle dans l’extension, informez-en le chauffagiste au préalable, de manière à adapter en conséquence la puissance de la nouvelle chaudière.
2. Chauffage décentralisé
« Décentralisé » signifie que le système que vous choisissez ne sert qu’au chauffage de la nouvelle extension et qu’il n’y a pas de connexion au chauffage central existant. Cela offre un certain nombre d’avantages :
Vous chauffez l’extension en fonction de vos besoins : la puissance est adaptée au volume et vous allumez et éteignez le chauffage selon l’occupation des lieux.
Vous profitez d’une grande efficacité énergétique. Que vous choisissiez un poêle ou une petite pompe à chaleur, ce sera un appareil neuf offrant une performance énergétique optimale.
Chauffer l'extension avec un poêle
Un poêle ou un insert sont des classiques du chauffage décentralisé. Les poêles fermés de dernière génération ont un rendement de plus de 85 % et peuvent être directement reliés à l’extérieur par un conduit à double paroi. Les gaz de combustion sont évacués via la partie interne du conduit, l’apport en air frais se faisant par la partie externe.
En matière de combustible, le choix se résume essentiellement à trois possibilités : le gaz, le bois ou les pellets. Un poêle à gaz n’est envisageable que si vous avez prévu la pose d’un conduit jusqu’à l’endroit où vous désirez l’installer.
Lorsqu’on choisit un poêle comme principal moyen de chauffage, il est important que sa puissance soit parfaitement adaptée à la demande de chaleur de la pièce. En général, des poêles d’une puissance maximale de 8 à 10 kW suffisent.
Se chauffer à l’électricité
En isolant parfaitement votre extension et en plaçant quelques panneaux solaires, cette hypothèse n’est pas aussi farfelue qu’il n’y paraît. Pour une extension, il existe grosso modo deux solutions : soit un radiateur électrique, soit une pompe à chaleur air-air.
Les radiateurs électriques de dernière génération ne sont pas seulement intéressants sur le plan de l’efficacité énergétique, ils offrent également de nombreuses possibilités de contrôle, comme une connexion avec un smartphone ou le système domotique.
L’autre option électrique est la pompe à chaleur air-air. Après les vagues de chaleur de ces dernières années, on en a surtout parlé comme d’un système de refroidissement, mais c’est aussi un système de chauffage. Pour distribuer la chaleur dans la maison, l’air chaud est soufflé dans la pièce. Il s’agit de ce qu’on appelle un système split, avec une unité extérieure et une ou plusieurs unités intérieures qui servent à chauffer ou refroidir les différentes pièces de la maison. Une extension bien isolée et étanche à l’air peut, en principe, être chauffée de cette manière, la fonction de refroidissement n’étant enclenchée que les jours de grande chaleur. Cette option vaut certainement la peine d’être envisagée s’il y a déjà des panneaux photovoltaïques sur votre toit.
Conclusion : comment chauffer une extension ?
En principe, toutes les options envisagées ici sont valables. Toutefois, votre choix sera largement déterminé par les caractéristiques du nouveau volume : surface, niveau d’isolation, fonction, raccordement à l’habitation existante, etc. Pour faire le meilleur choix, tenez compte de tous ces paramètres et écoutez votre architecte ou votre chauffagiste : ils sauront vous conseiller pour que la température soit agréable en toute saison.

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