Trois solutions sont envisageables pour isoler les murs d’une maison existante : outre l’isolation par l’intérieur ou l’extérieur, vous pouvez aussi remplir le creux du mur. Pour les nouvelles constructions, l’isolation par l’extérieur constitue la solution standard par excellence. Cette technique est également la plus efficace en rénovation mais, pour des raisons pratiques, budgétaires ou urbanistiques, il faut parfois chercher des alternatives. Mais quelle est la meilleure technique ? Passons en revue les avantages et les inconvénients des différentes options.
1. Isolation par l’extérieur : le premier choix
La post-isolation par l’extérieur offre la meilleure garantie de succès. En effet, vous préservez l’inertie thermique de vos murs. Votre maison se refroidit moins vite en hiver et reste plus longtemps fraîche en période de canicule. En outre, vous ne perdez pas d’espace à l’intérieur et vous écartez, par exemple, les risques de ponts thermiques ou de condensation. Malgré ces avantages, cette technique constitue l’option la plus coûteuse puisque vous devez refaire toute votre façade. En fonction de la finition (plaquettes, enduit de façade, panneaux…), le budget peut rapidement s’élever de 100 à plus de 200 euros/m², hors TVA. Plus la façade est complexe, plus les travaux sont chers. De plus, il faut tenir compte de la surépaisseur de la façade au droit des raccords avec les portes, fenêtres, seuils de fenêtre ou gouttières.
Un permis d’urbanisme s’avère parfois nécessaire pour des travaux d’une telle envergure. Soyez-en bien conscients lorsque vous choisissez un autre revêtement de façade ou si les travaux impliquent un important débordement par rapport à l’alignement des façades à rue. Il se peut même que ce permis vous soit refusé. Ce sera notamment le cas si la façade existante se trouve sur la limite de la parcelle ou trop près de la rue, ou encore si votre maison fait partie d’un ensemble patrimonial protégé.
2. Isolation par l’intérieur : parfois la seule option
Pour des raisons pratiques, budgétaires ou urbanistiques, il est parfois impossible d’isoler par l’extérieur. Prenez l’exemple d’une maison mitoyenne le long d’une rue avec un étroit trottoir. En raison des contraintes au niveau de l’alignement, vous n’obtiendrez pas de permis d’urbanisme pour la post-isolation par l’extérieur. Idem pour les maisons classées ou faisant partie d’un noyau protégé.
Si vous voulez améliorer la performance énergétique d’une telle maison sans toucher à la façade, la post-isolation par l’intérieur sera souvent la seule option. Et si vous voulez atteindre de bonnes prestations sans perdre trop de place à l’intérieur, faites remplir simultanément le creux de vos murs.
3. Isolation de la coulisse : rapide et abordable
Faire remplir la coulisse de votre mur creux est un moyen rapide pour profiter d’un confort accru et d’une facture énergétique réduite. D’autant plus que la plupart des maisons construites entre 1960 et 1990 disposent d’un mur creux non isolé. C’est toutefois la méthode la moins efficace puisque l’épaisseur de la coulisse est limitée. Raison pour laquelle cette intervention est surtout intéressante si l’on souhaite un résultat rapide et bon marché. Le prix indicatif est de 20 à 23 euros/m², TVA comprise.
Le matériau isolant est injecté ou soufflé dans la coulisse par des ouvertures préforées dans le parement de façade. Cette intervention ne réclame pas de travaux de démolition et ne demande qu’un à deux jours. De plus, il ne faut pas de permis d’urbanisme. Pour une valeur d’isolation optimale, vous pouvez éventuellement combiner (directement ou en deux phases) l’isolation de la coulisse avec une isolation par l’intérieur ou l’extérieur de votre maison.




