Comment préparer soi-même un mortier ? (Répondu au 21-12-2016)

“Avant (et aujourd'hui encore), on ajoutait souvent un peu de savon liquide au mélange”, dit Noël Naert de Febelcem. “Pendant le mélange, se forment de très petites bulles d'air qui se comportent comme un matériau très fin, de la même manière que le ciment, le sable fin et éventuellement aussi la chaux. Ce sont précisément toutes ces fines particules qui retiennent l'eau et qui par conséquent empêchent la ségrégation du mélange. On sait entre-temps que l'utilisation de savon comme 'adjuvant' est à éviter, notamment parce qu'il peut provoquer des efflorescences.”

“Il existe sur le marché divers adjuvants pour le mortier. Certains servent avant tout à améliorer l'ouvrabilité du mortier (e.a. les entraîneurs d'air). Grâce à ceux-ci, la quantité d'eau nécessaire est réduite, ce qui favorise la résistance finale du mortier. D'autres produits ont pour but d'améliorer les propriétés du mortier pendant et après durcissement (adhérence, résistance aux fissures, étanchéité à l'eau, etc.). Certains produits combinent aussi plusieurs propriétés. Il est donc recommandé de consulter la notice d'utilisation du fabricant. Les adjuvants ne peuvent toutefois jamais remplacer un mauvais dosage des éléments de base.”

“Quelles sont les proportions que vous avez appliquées ? Un dosage classique consiste en 1 part de ciment + 3 à 4 parts de sable (pas trop grossier) + 0,6 à 1 part d'eau. Vous constatez qu'il y a de la marge qu'il vous revient de tester. Il se peut que dans votre cas, vous utilisiez un peu plus de ciment et/ou un peu moins d'eau.”