Il existe plusieurs méthodes pour isoler un toit plat, mais le toit chaud reste le choix le plus populaire. Comment est-il construit ? Quels sont ses avantages et ses inconvénients ? Comment choisir le bon matériau isolant ? Et quelle différence avec un toit froid ou inversé ? Voici un tour d’horizon complet.
Qu’est-ce qu’un toit chaud ?
Un toit plat peut être conçu selon trois principes : toit chaud, toit inversé ou toit froid. Le toit chaud est la méthode la plus courante dans notre pays. Dans cette configuration, l’isolation est placée à l’extérieur du plancher du toit, juste sous la couche d’étanchéité. La structure se trouve ainsi dans la zone chaude, protégée des variations de température et de l’humidité. C’est de là que vient son nom : « toit chaud ».
Structure d’un toit chaud
La composition d’un toit chaud se présente généralement comme suit :
- Plancher du toit : en béton (prédalles ou dalles préfabriquées), en bois (planches ou panneaux), etc., avec une pente minimale de 2 % ou doté d’une couche de forme en pente. Cela garantit un bon écoulement de l’eau et évite la formation de flaques.
- Écran pare-vapeur : appliqué sur le plancher, il s’agit d’une membrane ou d’un film à haute résistance à la vapeur d’eau, empêchant l’humidité intérieure de pénétrer dans l’isolant.
- Isolation : une couche rigide et dense, posée sur l’écran pare-vapeur.
- Couche d’étanchéité : directement appliquée sur l’isolant, comme du roofing bitumineux ou une membrane en EPDM.
© deskundig-isoleren.be
© Saint-Gobain Building Glass
Avantages et inconvénients
Le toit chaud présente à la fois des atouts et des limites. Vous les trouverez répertoriés dans le tableau ci-dessous.
| Avantages d’une toiture chaude | Inconvénients d’une toiture chaude |
| Le plancher de toiture est protégé par la couche d’isolation contre les variations de température, ce qui réduit le risque de fissurations | La couche d’étanchéité est davantage soumise aux influences climatiques. Elle doit donc être de meilleure qualité mais aussi mieux protégée que dans le cas d’une toiture inversée. |
| Offre les meilleures performances énergétiques et exclut facilement les ponts thermiques si l'isolant adhère correctement au reste de l'enveloppe de construction. | Le risque de dégradations mécaniques (dues par exemple au fait de circuler sur le toit) est plus important, en raison de l'absence de couche de lestage. |
| La pose du matériau isolant dans les coins est plus aisée. | Aspect important : le pare-vapeur ! Il évite que la vapeur d’eau de la pièce sous-jacente n’atteigne l’étanchéité. Sinon, risque de formation de condensation. Il doit être placé du côté chaud. |
| Le risque de formation de flaques et d’apparition d’algues est moindre, moyennant un placement correct. | Le matériau d’isolation doit avoir une densité élevée et être peu sujet au retrait et à la dilatation : polyuréthane, plaques de laine rigides, polystyrène expansé, perlite, liège, verre cellulaire. |
Prix d’un toit chaud
Le prix d’un toit plat dépend de plusieurs facteurs : type de toit (chaud, froid ou inversé), revêtement d’étanchéité, matériau isolant, surface, etc. Pour un toit chaud, le coût moyen se situe entre 70 euros et 90 euros/m² hors TVA. Ce tarif peut toutefois varier sensiblement d’un couvreur à l’autre ; il est donc recommandé de demander plusieurs devis afin de comparer les offres.
Primes
En Flandre, en Wallonie et à Bruxelles, vous pouvez bénéficier d’une prime de rénovation pour des travaux de rénovation ou d’isolation de toiture. En Flandre, la Mijn VerbouwPremie est accessible aux habitations âgées d’au moins 15 ans. À Bruxelles, les primes RENOLUTION sont accordées aux logements de plus de 10 ans. En Wallonie, la Prime Habitation s’adresse aux maisons et appartements datant d’au moins 15 ans.
Faire soi-même ou faire appel à un professionnel ?
Si vous êtes bricoleur, possédez une expérience en travaux de toiture ou devez couvrir une petite surface, vous pouvez envisager de poser vous-même un toit chaud. Cela permet de réduire les coûts de main-d’œuvre et de travailler à votre rythme. Attention toutefois : une installation incorrecte peut entraîner des infiltrations ou d’autres dommages.
Pour garantir une pose correcte et une étanchéité optimale, il est préférable de confier les travaux à un professionnel. Un couvreur expérimenté travaillera plus vite et pourra offrir une garantie sur l’exécution. Pensez toujours à contacter plusieurs entreprises afin de comparer les services et les prix.
Faites-le vous-même ou faites appel à un professionnel ?
Êtes-vous bricoleur, disposez-vous d’une certaine expérience et ne devez-vous couvrir qu’une petite surface ? Dans ce cas, vous pouvez envisager de poser et de finir une toiture chaude vous-même. Cela vous permettra d’économiser sur les coûts de main-d’œuvre et de travailler à votre propre rythme. Attention toutefois : une mauvaise installation peut entraîner des fuites ou des dommages.
Souhaitez-vous garantir une pose correcte et une parfaite étanchéité ? Mieux vaut alors faire appel à un professionnel. Celui-ci travaillera plus rapidement et vous offrira une garantie sur les travaux réalisés. Contactez toujours plusieurs couvreurs afin de comparer leurs services et leurs tarifs. Vous pouvez demander ici des devis gratuits et sans engagement auprès de couvreurs agréés proches de chez vous.
Photo Zelfdakstore
Photo Aquaplan
Différences entre une toiture chaude, froide et inversée
La différence entre une toiture chaude, froide et inversée réside dans l’emplacement de l’isolation par rapport à la membrane d’étanchéité.
- Toiture chaude : l’isolation est placée au-dessus de la dalle porteuse et directement sous la membrane d’étanchéité. C’est le système le plus courant.
- Toiture inversée : l’isolation est posée sur la membrane d’étanchéité et recouverte d’une couche de lest ou d’un revêtement de terrasse. Cette méthode convient aux toits-terrasses et constitue une bonne alternative en rénovation si l’étanchéité est encore en bon état.
- Toiture froide : l’isolation est installée à l’intérieur de la structure du toit, sous la dalle porteuse. Ce système est aujourd’hui très peu utilisé en raison de ses nombreux inconvénients.
Quels matériaux isolants pour une toiture chaude ?
Plusieurs types de matériaux d’isolation conviennent pour une toiture chaude : panneaux en PUR ou PIR, panneaux en XPS ou panneaux en laine rigide. Ces matériaux doivent ensuite être recouverts par la membrane d’étanchéité.
Valeurs d’isolation pour une toiture chaude
Les principales valeurs d’isolation à connaître sont la valeur lambda, la valeur R et la valeur U :
- Valeur lambda : indique la conductivité thermique. Plus cette valeur est élevée, plus le matériau conduit la chaleur et moins il est isolant.
- Valeur R : correspond à la résistance thermique, exprimée en m²K/W. Elle se calcule avec la formule : R = épaisseur de l’isolant / valeur lambda. Plus la valeur R est élevée, plus l’isolation est performante.
- Valeur U : représente le coefficient de transmission thermique, exprimé en W/m²K, et se calcule avec la formule : U = 1 / R. Plus la valeur U est basse, meilleure est l’isolation.
Quelle épaisseur pour isoler un toit chaud ?
Pour bénéficier des primes à la rénovation, l’isolation de toiture doit respecter une valeur R minimale. Pour Mijn VerbouwPremie en Flandre, cette valeur doit être d’au moins 4,5 m²K/W. En Wallonie, elle doit être d’au moins 5 m²K/W pour la Prime Habitation.
Dans le cas d’une construction neuve ou de rénovations importantes, des normes strictes sont établies en matière de valeur U de la toiture. Celle-ci ne doit pas dépasser 0,24 W/m²K. Pour respecter ces normes, deux facteurs sont essentiels : l’épaisseur et le matériau isolant utilisé. Par exemple, pour atteindre la valeur U maximale autorisée, vous pouvez poser 10 cm de panneaux PIR ou PUR ou 14 cm de panneaux XPS.
Isoler un toit chaud
Un toit chaud peut être isolé par la pose d'une couche supplémentaire d'isolant sur l'étanchéité existante. Pour cela, vous pouvez utiliser des panneaux isolants. Il est important que l'étanchéité existante soit encore en bon état, car elle peut alors servir d'écran pare-vapeur. Ce plan étape par étape vous guidera pour isoler votre toit plat par l'extérieur. Une fois l'isolation installée, vous appliquez une nouvelle étanchéité par-dessus. De cette manière, vous améliorerez considérablement l'efficacité énergétique de votre habitation.
Écrans pare-vapeur et couches d'étanchéité
Dans la construction d'un toit chaud, les écrans pare-vapeur et les couches d'étanchéité jouent un rôle essentiel. Un écran pare-vapeur empêche l'air chaud et humide de pénétrer dans la couche isolante. Il est donc placé directement sous la couche isolante, à l'intérieur de la structure du toit. La couche d'étanchéité – souvent constituée de roofing, d'EPDM ou de PVC – est posée au-dessus de la couche isolante et protège contre l'infiltration de pluie ou d'humidité dans l'isolant et la structure du toit.
Quelle est la durée de vie d’un toit chaud ?
Un toit chaud bien posé et correctement entretenu a une durée de vie moyenne de 25 à 40 ans, en fonction de l'étanchéité choisie. Le PVC ou le roofing durent généralement entre 20 et 30 ans, tandis que l'EPDM offre une durée de vie moyenne de 40 à 50 ans.
Entretien
Pour éviter les fuites et les dommages, et prolonger la durée de vie de votre toit plat, un entretien régulier est essentiel. Voici quelques conseils :
- Inspectez votre toit au moins une fois par an pour repérer d'éventuels dommages, fissures ou stagnations d'eau.
- Vérifiez les raccords et les joints afin de garantir une bonne étanchéité.
- Nettoyez votre toit en enlevant les feuilles, les branches et autres débris.
FAQ : toit chaud
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