La maintenance des installations techniques de votre habitation est non seulement légalement requise, mais également nécessaire pour continuer à fonctionner de manière optimale et garantir votre sécurité. Quelle est exactement la fréquence de maintenance par appareil ? Pouvez-vous effectuer ces entretiens vous-même ou avez-vous besoin de l’intervention d’un technicien reconnu ? Faisons le point.
Entretien chaudière
L’appareil de combustion de votre système de chauffage doit être entretenu. Sa fréquence varie selon le combustible et la région. Pour les chaudières à combustible liquide (fioul) ou solide (granulés, bois, charbon), l’entretien annuel est obligatoire partout en Belgique. Les chaudières à combustibles gazeux (gaz naturel, butane, propane) doivent être entretenues tous les deux ans (en Flandre et à Bruxelles) ou trois ans (en Wallonie) par un technicien reconnu.
Cette obligation peut sembler être lourde, mais elle présente des avantages. Une installation bien entretenue fonctionne mieux et garantit votre sécurité. Une chaudière correctement réglée et fonctionnant parfaitement est également plus respectueuse de l’environnement et offre de belles économies d’énergie. Son rendement est environ 10 à 12% plus élevé. Si vous manquez un rendez-vous d’entretien, vous pouvez également être condamné à une amende et votre assurance se montrera intransigeante en cas d’incendie.
Comptez entre 110 et 200 euros HT pour cette maintenance, selon le type et le combustible. N’oubliez pas de demander le certificat de réalisation à conserver pendant au deux ans minimum. À Bruxelles-Capitale, une autre obligation spécifique s’applique : si la chaudière a plus de quinze ans (l’année de construction est indiquée sur la plaque d’identification), un diagnostic devra être effectué par un professionnel reconnu par Bruxelles Environnement.
Vous passez à une chaudière plus efficace ? Voici vos options. Vous envisagez de passer à une énergie verte ? Découvrez les installations concernées.
Entretien pompe à chaleur
En comparaison avec une chaudière classique, une pompe à chaleur nécessite peu d’entretien. Si votre installation n’est pas équipée d’une détection automatique des fuites, il est conseillé de faire vérifier le circuit de refroidissement chaque année par un technicien de refroidissement certifié. Ce contrôle annuel est même obligatoire pour les pompes à chaleur avec plus de 3 kg de liquide de refroidissement. Lors de cet entretien, l’installateur vérifie les pièces les plus importantes et les réglages de votre pompe à chaleur. Grâce à ces petites interventions, le FPS (facteur de performance saisonnier) reste optimal et vous prolongez la durée de vie de votre pompe à chaleur. Le coût moyen de cette maintenance varie selon le type d’installation de 150 à 300 euros par an.
Pour les pompes à chaleur avec unité extérieure, il est important de nettoyer régulièrement les grilles, de les dépoussiérer et d’en retirer les feuilles. Cela garantit une bonne circulation de l’air et donc une efficacité optimale. Vous pouvez facilement effectuer cet entretien vous-même, une ou deux fois par an, selon l’emplacement de l’unité (à proximité d’arbres, route très fréquentée...).
Dans le cas d’une pompe à chaleur air-air, nettoyez régulièrement les soufflants d’air internes afin d’assurer une bonne qualité de l’air. Dépoussiérez les filtres à air au minimum une fois par mois et nettoyez-les une fois par an avec de l’eau et du savon. Dans le cas d’une pompe à chaleur air-eau, l’installateur vérifie aussi le niveau d’eau dans les conduits chauffants. Sinon, la pompe hydraulique risque de tomber en panne. Cette pression peut facilement être vérifiée avec des instruments de mesure spécifiques.
Entretien système de ventilation
Le but d’un système de ventilation est de conserver un air intérieur sain. Lors de son utilisation quotidienne, le dépôt de particules, de poussière issus de l’environnement intérieur et extérieur provoque la contamination du système de ventilation. Dans certains cas de figure, cette contamination peut devenir une source de développement fongique et bactérien. De plus, cela peut également avoir un impact négatif sur le fonctionnement et les performances du système de ventilation lui-même, ainsi que sur sa durée de vie. Son entretien est donc nécessaire, bien que non requis légalement.
La fréquence de cet entretien dépend principalement du type de système de ventilation. Un système de ventilation C(+) ne présente pas de filtres à nettoyer ou à remplacer régulièrement. Il suffit d’en nettoyer les vannes et les grilles une ou deux fois par an avec un aspirateur et un chiffon humide. Cet entretien est facile à effectuer vous-même. Concernant les conduits, prévoyez un nettoyage tous les 8 à 10 ans, même si une vérification plus fréquente de l’ensemble du système est également recommandée (tous les 2 à 3 ans).
Concernant le système D, la maintenance est particulièrement importante. Si les filtres, les ventilateurs ou le réseau de conduits de l’alimentation ne sont pas propres, de l’air pollué pénètre dans votre maison. C’est pourquoi il est préférable de vérifier régulièrement les filtres et de les dépoussiérer avec un aspirateur. Vous devrez également les remplacer au moins une fois par an. Pour les vannes, la même fréquence s’applique qu’avec un système C. De plus, il est préférable de faire nettoyer l’échangeur de chaleur tous les deux ans. Et pour les conduits de ventilation, prévoyez une fréquence d’entretien tous les cinq ans.
Une partie de l’entretien est donc réalisable par soi-même. Si vous engagez un professionnel pour un entretien plus important, comptez 200 à 350 euros pour une installation classique.
Entretien panneaux solaires
Les avis divergent sur la nécessité de nettoyer ou non les panneaux solaires thermiques et photovoltaïques. Selon certaines études, l’efficacité des panneaux non entretenus diminue d’année en année en raison du dépôt de saleté et de poussière. D’autres études indiquent que d’autres facteurs, tels que la lumière du soleil ou l’usure, sont des causes possibles de la baisse des rendements. Il est complexe d’affirmer quelle théorie s’avère vraie. Bien sûr, l’emplacement et la pente des panneaux sont un facteur important. Par exemple, les panneaux (quasi) horizontaux seront moins bien nettoyés par les pluies que les panneaux avec un angle de plus de 30°.
Si vos panneaux solaires sont facilement accessibles (sur un toit plat, par exemple), un entretien régulier ne peut pas faire de mal, à condition qu’il soit fait avec soin. Exemple : rincer vos panneaux en plein soleil avec de l’eau froide peut provoquer un choc thermique. Veillez aussi à ne pas vous appuyer sur les panneaux et de ne pas utiliser de racleurs en plastique. Ils rayent le verre, ce qui réduit leur efficacité. Sans oublier, bien sûr, votre sécurité. C’est pourquoi opter pour une entreprise de nettoyage spécialisée est souvent la meilleure option.
Dans le cas des panneaux photovoltaïques, un petit contrôle annuel de l’onduleur est nécessaire pour assurer ses performances optimales. Vérifiez que les voyants lumineux et les écrans fonctionnent correctement et surtout dépoussiérez le ventilateur afin que l’onduleur soit correctement refroidi et puisse fonctionner correctement.
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