Il y a beaucoup moins de fournisseurs d'énergie en Wallonie qu'en Flandre. EnergyVision tente désormais de se démarquer en tant que nouvel acteur wallon avec une offre originale. Mais pourquoi d'autres entreprises (flamandes) n'osent-elles pas franchir le pas ? Maxime Sonkes, expert en énergie, nous répond.
Pas encore de panneaux solaires gratuits
En Wallonie, un nouvel acteur de l'énergie a récemment fait son apparition : EnergyVision. EnergyVision avait déjà conquis le marché flamand avec des formules originales telles que des panneaux solaires « gratuits ». L'entreprise se tourne désormais vers le marché wallon. Pour l'instant, leur offre ne comprend pas encore de panneaux solaires gratuits. En revanche, ils proposent les 1 000 premiers kWh consommés à un tarif fixe de 9,54 centimes par kWh. Et ce pendant les dix prochaines années.
Beaucoup de nouvelles start-ups en Flandre
L'offre de fournisseurs d'énergie s'étoffe peu à peu en Wallonie. Toutefois, le nombre de fournisseurs reste nettement inférieur à la Flandre. « Depuis deux ans, cinq marques blanches ont fait leur apparition sur le marché flamand de l'énergie », explique Maxime Sonkes, expert en énergie. « Il y a des marques qui dépendent d'une grande marque mère et il y a les start-ups. Chaque fournisseur a sa propre approche et son propre programme de fidélité. »
L'effet sur les prix de l'énergie en Flandre
Le fait qu'il y ait autant d’acteurs dans la course renforce la concurrence. « Les start-ups comme Energie Together, Ecofix Gas & Power et Energy Knight cherchent toutes à conquérir de nouvelles parts de marché et proposent donc des prix compétitifs. » Si vous comparez les fournisseurs d'énergie en Flandre, vous pouvez donc conclure de bonnes affaires. Mais ne vous laissez pas guider uniquement par les promotions, car celles-ci sont souvent soumises à des conditions.
Plus de risques de mauvais payeurs en Wallonie
Selon Sonkes, il y a peu de chances que ces nouvelles start-ups flamandes s'étendent à la Wallonie. « Le marché de l'énergie flamand est complètement différent du marché wallon. Il faut de toute façon avoir beaucoup de clients dans chaque région pour pouvoir réaliser des bénéfices. Et ces marges bénéficiaires sont nettement plus faibles en Wallonie. Cela s'explique notamment par le fait qu'en Wallonie, il y a beaucoup plus de risques de se trouver face à de mauvais payeurs. »
Si vous ne payez pas votre facture d'énergie en Flandre, votre contrat sera résilié après trois mois. Le risque pour le fournisseur d'énergie est donc limité. « À Bruxelles et en Wallonie, on doit comparaître devant le juge si on ne paie pas. Cela peut prendre deux ans, et les fournisseurs d'énergie ne veulent pas se brûler les doigts. Les risques sont plus importants, ce qui dissuade les start-ups de tenter leur chance. »
En quoi les clients wallons et flamands diffèrent-ils ?
L’une des autres raisons pour lesquelles les fournisseurs flamands ne s'implantent pas en Wallonie est le service clientèle. Sonkes : « Les Wallons et les Flamands exigent une approche différente. En Wallonie, un service clientèle est en moyenne trois fois plus grand qu'en Flandre. Les Flamands préfèrent se débrouiller seuls, tandis que les Wallons préfèrent contacter le service clientèle. Il s'agit donc d'un état d'esprit différent. Mais pour les fournisseurs, cela représente un coût supplémentaire important : une grande partie de leurs frais de personnel est consacrée au service clientèle. »
La langue joue un rôle
À cela s'ajoute la barrière linguistique. Pour une société mère néerlandaise, il est facile de franchir la frontière nationale. Toutes les cartes tarifaires, contrats, rappels de paiement ... sont déjà disponibles en néerlandais. Eneco, par exemple, est à l'origine une entreprise énergétique néerlandaise active en Belgique depuis 2003. Tout comme Frank Energy, qui a été fondée aux Pays-Bas et est active en Belgique depuis 2023. Mais l'inverse est également possible : Mega, une entreprise belge qui vient d'être rachetée par le groupe suisse MET, fournit de l'énergie aux Pays-Bas.
Les réglementations varient
Ces interactions facilitent donc le franchissement des frontières nationales pour les fournisseurs d'énergie. La Wallonie ne voit toutefois pas beaucoup d'entreprises énergétiques françaises tenter leur chance. « Tout comme Bruxelles, qui voit peu de nouveaux acteurs arriver. Engie détient 71 % des parts de marché dans la région », explique Sonkes. Il est donc très difficile d'exercer en tant que fournisseur d'énergie dans toute la Belgique. « Les fournisseurs doivent tenir compte de la réglementation fédérale, telle que la TVA, mais aussi de la réglementation régionale, comme celle concernant les mauvais payeurs. Cela rend les choses beaucoup plus complexes », conclut Sonkes.

D'une chaudière à une pompe à chaleur : Bosch offre la solution de chauffage idéale pour chaque maison
Tout le monde connaît Bosch pour ses appareils électroménagers et ses outils électriques fiables.






