Alors qu’il y a 15 ans, nous organisions encore nos constructions, les promoteurs ont aujourd’hui pris la main sur une majorité des terrains à construire. Cette évolution a eu un impact sur le prix des terrains à bâtir. Cela ressort d’une enquête Essencia, un bureau marketing actif dans le secteur de la construction.
L’an dernier, la proportion des permis de construire se répartissait en 35% pour les particuliers et pas moins de 61% pour les entreprises. Il s’agit là d’un revirement de situation. En 2000, elle était encore de 56% pour les particuliers et de 41 pour les promoteurs. C’est une conséquence logique du manque de terrains à bâtir, du fait que nous construisons plus en ville et de l’abandon des zones industrielles en ville.
Trop difficile pour le particulier
« En ville ; vous avez différents propriétaires qui possèdent différents terrains » explique Rik Missault, promoteur chez Matexi. « En tant que promoteur, vous devez réunir ces propriétaires et proposer un projet commun. Le processus de permis et les contraintes techniques sont plus complexes. »
De moins en moins de particuliers se tournent encore vers les nouvelles constructions. Mais un particulier rénovera plus volontiers, estime Katrien Nottebaert de la firme de construction Wienerberger.
Le prix du terrain continue à grimper
« Cela a également des conséquences sur les chiffres de l’immobilier » explique Bart Van Opstal de chez Notaire.be. Le prix du terrain à bâtir continue à grimper plus que la moyenne. Cela vient, entre autres, d’une offre qui se réduit. « Les gens qui optent pour plus de liberté devront payer plus cher pour leur terrain. »
Mais Bart Van Opstal voit aussi un avantage aux projets de construction : « Le bâtiment en tant que tel est devenu beaucoup plus technique et il ne faut pas oublier que de nombreux règlements sont désormais en vigueur. En tant que particulier, cela rend les choses beaucoup moins simples. »
Source : Deredactie.be