Une fuite cachée, par définition, ne se remarque pas immédiatement. Le plus souvent, c’est une hausse importante de la facture qui permet d’en prendre conscience. D’aucuns demandent donc un plafonnement des factures liées à l’eau.
Chaque année, ce sont des centaines de ménages wallons qui doivent en faire le triste constat : leur facture d’eau est particulièrement élevée parce qu’ils doivent faire face à une fuite cachée qui, des mois durant, a fait tourner les compteurs de manière exponentielle.
Des fuites après le compte
Le projet de loi soumis par le PS wallon concerne les fuites intervenant après le passage de l’eau par le compteur. Ce sont des appareils ménagers défectueux – ou mal entretenus – ou des sanitaires qui coulent, même de manière subreptice. D’ailleurs, la Société wallonne de distribution d’eau est bien consciente du problème puisque, en 2016, elle a effectué 248 gestes commerciaux pour un montant global de 2 millions d’euros.
Systématisation
L’idée du projet de loi est de systématiser ces gestes commerciaux. La technique utilisée serait de faire une moyenne de consommation sur les trois dernières années et d’établir ainsi la hauteur du geste à effectuer. Il y aurait alors des paliers de tarification permettant aux personnes victimes d’une fuite cachée de voir la facture amputée de 50% du montant, voire de 100% des montants excédant un certain niveau.
Certes, le geste est intéressant, mais il devra trouver un pendant budgétaire pour pouvoir être financé. Cela exige aussi que l’on rappelle aux gens que l’eau est un bien de consommation précieux qu’il convient d’utiliser avec parcimonie. Cela commence souvent par un bon entretien de ses installations.
Source : Sud Presse
