2018 sera-t-elle un grand cru pour les candidats à la construction et la rénovation ? Robert De Mûelenaere, administrateur délégué de Confédération Construction le pense ! L'organisation défend les intérêts de plus de 15.000 entreprises dans le secteur de la construction. Avec lui, nous jetons un œil sur 2017 et regardons vers 2018 et bien au-delà. Quatre observations à garder à l’esprit.
1. Nous construirons plus en 2018
Ces 20 dernières années, 45.000 nouvelles constructions ont été érigées dans notre pays. Mais derrière cette moyenne se trament des fluctuations sur base annuelle. L’année prochaine, Robert De Mûelenaere s’attend à ce que le nombre de permis de construire atteigne à nouveau un pic dans toute la Belgique. Et cela est lié aux nouvelles restrictions en termes de niveau E en Flandre qui passe de E50 à E40. « Nous avons observé un effet d’anticipation dans les derniers mois de 2017. Chaque fois que le niveau E se resserre, les constructeurs potentiels soumettent une demande de permis à la dernière minute. »
Il en a résulté une augmentation des permis de construire en 2014 et 2016, respectivement 54.000 et 51.000 pour les maisons et appartements dans toute la Belgique. « En 2017, le nombre de permis était légèrement inférieur, soit environ 47.000. Mais en 2018, on devrait comptabiliser plus de 50.000 nouvelles maisons. »
2. Nous opterons plus souvent pour un appartement
Robert De Mûelenaere souligne aussi de grandes différences entre régions. « A Bruxelles et en Wallonie, le nombre de permis de construire est beaucoup plus faible qu’en Flandre. Une autre différence marquante est la part des appartements dans le nombre global des permis de bâtir. A Bruxelles, cela représente 91% des logements neufs, en Flandre, 64% et, en Wallonie, un peu moins de 48%. Toutefois, la part des appartements, tout comme en Flandre, y est beaucoup plus élevée qu’il y a dix ans. Cela est dû, entre autres, aux terrains à bâtir plus cher. »
Ces différences régionales sont dues, selon Robert De Mûelenaere, aux densités de population plus élevées à Bruxelles et en Flandre, mais aussi aux politiques d’urbanisation qui, notamment en Flandre, encourage la densification des centres urbains et villageois.
3. Nous continuerons à emprunter bon marché
Bonne nouvelle si vous envisagez de souscrire un crédit hypothécaire en 2018 ! « Les taux resteront favorables » souligne Robert De Mûelenaere. « Le Bureau Fédéral du Plan fait état d’une augmentation de 20 points de base en 2018, 60 en 2019 et 100 en 2020, soit environ un taux de 3% sur une période de 20 ans. Si vous combinez ça à une augmentation du pouvoir d’achat, le climat d’investissement sur le marché immobilier reste favorable. »
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4. Nous rénovons trop peu
En ce qui concerne les rénovations, Robert De Mûelenaere ne voit que peu de différences entre les régions. Le fait est que, à long terme, nous ne pouvons que rénover notre maison. « Il y a deux raisons à cela : d’une part, les logements sont de plus en plus vieux et de plus en plus nombreux, et, d’autre part, les logements existants devront répondre à des exigences de plus en plus strictes. »
Pourtant, les choses ne vont pas assez vite. « Le rythme des rénovations est trop faible (nous sommes censés rénover 2,5% des habitations existantes sur base annuelle, mais nous sommes actuellement dans le rouge avec un taux de 0,7%). Tout cela en dépit du fait que les besoins de rénovation des logements existants sont très élevés, d’autant plus si l’on veut contribuer à la réalisation d’objectifs climatiques. »

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