Pour intégrer harmonieusement son bureau d'architecture à son habitation, Philippe le Bussy a imaginé une nouvelle extension. Un volume léger qui semble se poser sur la cuisine généreusement vitrée, voire flotter lorsque tout est ouvert…
Le volume accueillant le bureau semble flotter au-dessus de la cuisine, toute vitrée. L’architecte a souhaité s’intégrer dans le tissu bâti de manière fluide et légère.
Le volume du bureau semble flotter au-dessus de la cuisine, sans appui. Sans un recul suffisant, la boîte en verre accueillant la mezzanine est à peine visible.
La façade arrière a été isolée et enduite d’un crépi gris anthracite. L’extension est ponctuée de vert. Une manière de se démarquer des maisons voisines et d’accentuer la verticalité de la double peau qui l’habille.
Une étroite piscine longe la cuisine. Sa position peu habituelle la préserve des éventuels regards des voisins. Une couverture en bois coulissante permet de l’utiliser comme terrasse, mais aussi de sécuriser les lieux et de conserver la chaleur de la piscine, chauffée par les panneaux solaires thermiques.
Le volume accueillant le bureau porte uniquement sur le mur mitoyen et sur une petite colonne, discrète, dans la cuisine. Il se projette vers l’extérieur en porte-à-faux, formant ainsi une terrasse couverte.
Lorsque les châssis sont « pliés », la terrasse figure dans la continuité de l’extension. Les dalles de béton, identiques à l’intérieur et à l’extérieur, accentuent l’effet « dedans-dehors ».
Si l’architecte a opté pour un revêtement de sol et des meubles blancs, le plafond de la cuisine est noir. Une manière de lui apporter un côté chaleureux qui pourrait lui faire défaut, mais aussi de refermer le volume qui la couvre. Quelques touches d’orange dynamisent les lieux.
La façade arrière d’origine a été ouverte, au rez-de-chaussée, afin de profiter de la vue sur la cuisine et la piscine. De grands châssis sur pivot, inscrits dans le prolongement des baies de la cuisine, permettent une communication directe.
La cuisine, bordée de généreux vitrages, est habillée d’un îlot central. Son plafond noir et les quelques touches de peinture orange lui apportent un côté chaleureux.
Dans le hall d’entrée, les éléments anciens qui faisaient le cachet de la maison ont été préservés. Le sol couvert de mosaïque a été poli, l’escalier de bois peint en gris anthracite. Les moulures sont mises en valeur par l’éclairage.
Le vieux vitrage qui bordait l’escalier de la cave a été remplacé par du plexiglas orange, afin de donner une touche contemporaine au hall d’entrée. Le vestiaire et la cuisine s’implantent dans le prolongement du couloir.
Le vestiaire combine ancien et nouveau : le sol en mosaïque d’origine est toujours bien en place, tandis que le mobilier est contemporain. Il se prolonge d’ailleurs dans la cuisine, derrière la porte coulissante.
Le salon et la salle à manger s’implantent dans de hautes pièces de l’habitation d’origine, au rez-de-chaussée. Le parquet et les moulures ont été conservés.
L’espace de vie est généreusement ouvert. À tel point que, même depuis la salle à manger située à front de rue, les occupants bénéficient de la vue sur le jardin, à travers de nouvelles baies vitrées.
La cuisine mène à la fois au hall d’entrée et aux espaces de vie. Son plafond, noir pour symboliser la boîte qui la surplombe, se prolonge dans l’ancienne maison. Une manière de recréer des liens et de favoriser les communications.
La toile tendue sur des cadres en aluminium dissimule les fenêtres du bureau. Elle a une triple fonction : protéger les occupants du soleil, empêcher les vues de l’extérieur vers l’intérieur, mais aussi filtrer les regards des clients du bureau d’architecture vers le jardin.
C’est dans une boîte en verre que se développe la mezzanine. Pour l’architecte, il s’agissait de créer un étage supplémentaire et de gagner ainsi en surface sans pour autant écraser les maisons voisines.
Une double porte coulissante sépare ou relie les deux chambres d’enfant. Le code couleurs a été choisi de manière à garder la cohérence des deux pièces lorsqu’elles sont connectées.
Ce qui a séduit l'architecte Philippe le Bussy et sa famille dans cette maison de maître ? Le charme de l'ancien, les moulures, le sol en mosaïque dans le hall d'entrée, le vieux parquet dans les pièces de vie. Les belles hauteurs sous plafond et les grandes ouvertures vers l'extérieur. Comme souvent, le plan avec trois pièces en enfilade avait été prolongé par une extension accueillant la cuisine. C'était en 2005. Le temps passant, les occupants ont voulu réorganiser les espaces, qui ne correspondaient plus à leur mode de vie. « Après 8 ans, nous avons eu envie de récupérer l'espace que j'occupais au rez-de-chaussée avec mon bureau. L'idée : recréer un volume au-dessus de la cuisine pour y intégrer mon activité actuelle, et pouvoir travailler à 3 ou 4 personnes. »
Reconstruire et se démarquer
Mais avant de construire, il fallait démolir… La vieille annexe accueillant la cuisine était instable et fissurée. L'occasion de repenser tout l'espace et de l'ouvrir largement sur l'extérieur. Et quitte à rebâtir, autant se démarquer des maisons voisines. « Nous avons imaginé une extension gris anthracite, une couleur qui tranche mais qui se marie bien avec les teintes que l'on retrouve sur d'autres façades de l'îlot. » Le volume est néanmoins rythmé par trois bandes vertes, qui donnent une touche colorée aux façades monochromes et s'harmonisent avec l'orange qui ponctue l'intérieur. La cuisine, entièrement vitrée, s'implante au rez-de-chaussée. Le bureau la surplombe et se projette en porte-à-faux vers le jardin, ce qui permet de gagner quelques mètres carrés supplémentaires à l'étage tout en couvrant une partie de la terrasse. Visuellement plus fermé, le bureau semble ainsi flotter au-dessus de la cuisine.
Marier l'ancien et le nouveau
Au niveau de la maison d'origine, il n'y a eu que peu d'interventions. La façade arrière a été isolée et couverte de crépi, et la toiture en pente a été remplacée. Les châssis ont été remplacés à l'arrière, mais pas à l'avant. « Nous avons voulu garder tous les éléments qui font le caractère de cette maison. Les moulures et les mosaïques ont été remises en état. Le parquet est d'origine. » Au rez-de-chaussée, la salle à manger s'implante côté rue, tandis que le salon occupe la pièce centrale. La zone de vie se prolonge par un espace généreusement ouvert sur l'extérieur. La jonction avec la cuisine, autrefois séparée des pièces de vie, a été retravaillée pour gagner en fluidité.
Piscine « couverte »
La cuisine est longée par une étroite piscine de 4,20 m sur 2 m. Une implantation peu banale, mais qui permet de préserver ses utilisateurs de tout vis-à-vis. « Elle serait vue par les voisins si elle était posée de manière classique. Et puis, cela permet de garder un petit bout de jardin ! », indique l'architecte. Ce point d'eau est couvert par une terrasse coulissante en ipé, que l'on peut ouvrir ou fermer selon l'usage. « Le couvercle est indispensable. Il a une triple fonction : il sert de protection, maintient l'eau à bonne température et permet de récupérer de l'espace en cas de besoin. »
Réalisation : Philippe le Bussy Architecte sprl Texte : Anne-Catherine De Bast Photos : Laurent Brandajs
Cette maison en bois préfabriquée de 18 mètres de long se dresse sur une colline à Vinje, en Slovénie, mais elle aurait tout aussi bien pu se trouver chez...
Vous construisez ou rénovez et souhaitez améliorer votre façade de manière efficace ? E-Board® de Vandersanden est la solution idéale. Ce système de façade ...
Vous avez acheté une maison existante et vous souhaitez la rénover en profondeur. Avant de penser à une nouvelle cuisine ou une salle de bains neuve,...
Vous cherchez encore un installateur pour votre nouvelle salle de bains ? Grâce au service Install+, Facq vous met en contact avec des installateurs...