Les dimensions de cette nouvelle construction étaient d'emblée fixées : les niveaux de la corniche et du faîte devaient correspondre à ceux des autres maisons de la rue, et sa profondeur devait également s'aligner sur celle de ses voisines. Malgré ces contraintes, les architectes de DENC!-STUDIO ont fait preuve d'une grande créativité, réinventant la classique maison de rangée.
Les prescriptions urbanistiques impliquaient d’aligner les hauteurs de corniche et de faîte de la nouvelle maison sur celles des constructions existantes. Cette maison de rangée n’a pourtant rien de classique. Le bloc monolithique noir forme un repère sobre et paisible dans la rue.
La parcelle voisine appartient au frère de Wendy, ce qui fait que la maison deviendra un jour mitoyenne. Raison pour laquelle la façade latérale est dépourvue d’ouvertures.
Tant que le terrain voisin n’est pas construit, le couple profite d’un grand jardin. Les terres excavées pour les fondations ont servi à la réalisation d’une plaine de jeu vallonnée, avec des tubes d’égout en PE.
Toutes les façades et le toit sont bardés d’ardoises noires. Les cadres en bois autour des fenêtres viennent rompre ce caractère monolithique et apportent une touche chaleureuse à la maison.
La cuisine-salle à manger se développe à l’arrière du rez-de-chaussée, tandis que le salon et le bureau occupent le premier étage. Le deuxième étage accueille les chambres des enfants et leur salle de jeu. La chambre des parents, enfin, est aménagée sous les combles.
Comme la maison risque, à terme, de devenir mitoyenne, les architectes ont prévu un rangement à vélos à l’avant. Les barreaux qui ferment ce rangement se prolongent pour former une balustrade devant la baie vitrée du premier étage.
Outre la cuisine-salle à manger, le rez-de-chaussée accueille le hall d’entrée et un espace de rangement. Derrière le mur vert d’eau, un escalier en béton permet d’accéder à l’étage.
Le séjour s’articule sur deux niveaux. Au rez-de-chaussée, la cuisine-salle à manger est en relation avec le jardin, tandis que le salon se trouve à l’étage, du côté rue. Grâce à l’architecture ouverte et au grand vide, tous ces espaces communiquent entre eux.
Le vide garantit un contact permanent entre les deux niveaux. Le filet permet quant à lui de ne pas perdre totalement cette surface. L’endroit est propice à la détente ou à la lecture d’un livre.
Sur le long mur, les placards sont flanqués de deux niches ouvertes. L’une accueille la télévision, tandis que l’autre intègre un bureau donnant sur le jardin.
Pour les finitions, les propriétaires ont opté pour un gros œuvre fini. Le plafond en dalle de béton et l’escalier en béton préfabriqué restent apparents. Au sol, un béton lissé.
Le béton brut est adouci par les armoires blanches et la chaleur du multiplex de bouleau. Comme le gros œuvre a été laissé apparent en de nombreux endroits, nul besoin de plafonnage ou de peinture.
Comme le volume sous toiture était trop grand pour un simple grenier, et qu’une lucarne sur toute la largeur de la façade n’était pas autorisée par l’urbanisme, les architectes ont retourné la lucarne vers l’intérieur. Résultat ? Une spacieuse terrasse-solarium.
Orientée plein sud, la terrasse de la chambre parentale est un agréable solarium.
Faire construire ne faisait pas partie des projets de Ken et Wendy. Jusqu'au jour où Wendy a hérité d'un terrain. Sur les recommandations d'un ami, le couple a alors fait appel au bureau d'architecture gantois DENC!-STUDIO. « Comme, à l'époque, on entendait tout et n'importe quoi sur les maisons passives, nous avons voulu travailler avec des spécialistes, raconte Ken. Non pas qu'on souhaitait absolument une maison passive, mais on avait envie d'une habitation tournée vers l'avenir. Une fois que les architectes ont dissipé nos premières craintes, nous les avons suivis et avons fini par opter pour un projet passif. Et aujourd'hui, nous sommes toujours très contents du résultat », conclut-il.
Faire d'une contrainte un atout
« Comme dans la plupart des projets, le programme du rez-de-chaussée était bien plus important que celui des étages, poursuit l'architecte. Plus une maison est compacte, mieux on peut gérer ses besoins énergétiques. Et même si l'urbanisme nous a imposé d'harmoniser les hauteurs de la corniche et du faîte avec celles du reste de la rue, il y avait suffisamment de volume habitable. Nous avons donc choisi de répartir le programme résidentiel du rez-de-chaussée sur deux niveaux.»
L'intégration de la terrasse dans la toiture a également été induite par les prescriptions urbanistiques. « Nous voulions exploiter au maximum l'expérience spatiale du lieu et offrir une belle vue sur l'extérieur. Nous avons choisi de la tourner vers l'intérieur. La chambre des parents s'ouvre donc sur une terrasse-solarium, idéalement orientée plein sud. »
Étant donné que le couple travaille à l'extérieur du domicile, les espaces communs pouvaient occuper une place centrale dans la maison. Cela se traduit par une architecture ouverte, baignée de lumière et centrée sur le contact humain. La cuisine-salle à manger occupe le rez-de-chaussée, côté jardin, tandis que le salon se trouve à l'étage, côté rue. Les résidents profitent ainsi pleinement de l'orientation de la maison, tout en préservant à tout moment leur intimité.
Chaud-froid
Avec son bardage d'ardoises noires, cette maison forme un repère sobre et paisible dans le paysage de la rue. Afin d'en rompre le côté quelque peu froid et monolithique, les chants des fenêtres ont été réalisés en bois. À l'intérieur également, le bois apporte une note chaleureuse, tout en contribuant à l'acoustique. « Nous avons travaillé selon le principe du gros œuvre fini, avec un plafond en dalles de béton et un escalier en béton coulé », explique Bart Cobbaert.
« Il n'a donc pas été nécessaire de plafonner ni de peindre, ce qui a également eu un impact positif sur le budget. En même temps, cette façon de travailler exige une finition plus soignée du béton, ce qui demande plus de temps et d'attention, et coûte donc un peu plus cher », reconnaît l'architecte. « Outre le béton et le bois, nous avons prévu des placards standard laqués blanc dans la cuisine et le bureau. Pour les rampes d'escalier, nous avons travaillé avec un filet de sécurité, comme au-dessus du vide. Cela donne un caractère ludique à la maison. »
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