Avant même d’y entrer, les futurs nouveaux propriétaires ont pris conscience d’un problème d’ordre structurel en découvrant pour la première fois cette maison bel-étage de 1913, sise dans un quartier de la commune bruxelloise de Woluwe-Saint-Pierre. La façade à rue affichait en effet d’inquiétantes fissures.
Ce n’est donc qu’à la suite d’une étude de stabilité rassurante que les propriétaires se sont décidés à acquérir la maison, qui a fait l’objet d’une lourde rénovation sur ses quatre niveaux. Les travaux de gros œuvre ne se sont pas limités à la reconstruction du mur porteur, ni à la réfection totale des caves, où de petits carreaux de ciment avaient été posés directement sur le sable. Dans un but de consolidation générale, toutes les structures de plancher des étages ont été démolies pour être remplacées par des planchers légers composés de poutrelles en béton et d’entrevous à base de fibres de bois.
La circulation de l’entrée a été totalement modifiée pour connecter les anciennes caves aux niveaux supérieurs et en faire l’espace de vie principal. La nouvelle et large volée d’escalier qui y mène intègre une rampe pour les vélos, afin de les amener aisément au jardin.
Situé au rez-de-jardin, en contrebas de la rue, tout l’espace des anciennes caves s’est métamorphosé en espace de vie distribuant salon, salle à manger et cuisine.
L’espace de vie au rez-de-jardin est ouvert sur le nouvel escalier menant au bel-étage. Cet escalier a été placé le long du nouveau mur porteur remplaçant celui qui s’était autrefois effondré.
Un espace de rangement a été intégré sous le nouvel escalier composé de marches en chêne posées sur un limon en acier et rattachées au garde-corps en ferronnerie.
Intégrée au centre de la grande bibliothèque murale aménagée au bel-étage, une porte coulissante donne accès à l’espace dédié aux invités. Juste à côté, une seconde porte coulissante dissimule un espace de rangement.
Au niveau du bel-étage, l’imposte vitrée intégrée dans la paroi fait partie du dispositif d’apport de lumière naturelle et de communication visuelle entre les espaces de la maison.
Le niveau du bel-étage bénéficie d’un apport multiple de lumière grâce, entre autres, aux impostes vitrées. Dans le coin salon, la dalle de verre apporte un éclairage naturel supplémentaire au rez-de-jardin.
La façade à rue a fait l’objet d’un sablage et d’un rejointoyage des éléments fissurés à la suite de l’effondrement du mur des caves. Tout le garde-corps du balcon au troisième niveau a également dû être remplacé.
Les escaliers d’origine menant aux deux derniers niveaux ont été maintenus. Une porte coulissante permet d’isoler la cage d’escalier du bel-étage, tandis que l’imposte vitrée invite la lumière qui en émane.
Toutes les impostes et portes vitrées de la maison présentent le même encadrement en ferronnerie laquée en noir. La porte vitrée s’ouvrant sur le palier de l’entrée permet de protéger le bel-étage du froid extérieur.
Les étages de nuit bénéficient d’une atmosphère très chaleureuse grâce à tous leurs éléments boisés mis en valeur par la blancheur des murs et la lumière naturelle.
La chambre parentale est située à l’arrière de l’avant-dernier niveau. Comme pour la quasi-totalité de la maison, le revêtement de sol est en chêne semi-massif.
Du rez-de-jardin jusqu’aux chambres, la maison a fait l’objet d’une reconstruction intérieure complète. Seuls les escaliers des deux derniers niveaux ont été sauvegardés.
Au dernier niveau, la chambre en façade à rue intègre l’ancien petit grenier, transformé en mezzanine fermée munie d’un nouvel escalier abritant des placards de rangement.
Au rez-de-jardin, la cuisine a pris place dans l’annexe existante qui prolongeait les caves, et s’ouvre directement sur le jardin. Pour éclairer davantage les espaces, un puits de lumière a été placé dans la nouvelle toiture.
L’annexe existante qui abrite aujourd’hui la cuisine a fait l’objet d’une rénovation complète. À droite, le passage extérieur reliant le jardin au couloir de l’entrée.
L’annexe désormais occupée par la cuisine était existante, et sa volumétrie n’a pas été modifiée. Assez récemment rénovée, la façade arrière n’a fait l’objet d’aucun traitement pour ce projet. À gauche de l’annexe, le passage mène au couloir donnant sur l’entrée.
La rampe pour vélos peut être soulevée pour accéder à la petite cave restante du côté de la façade. Au niveau du couloir menant au jardin, le mur mitoyen de briques rouges constitue un marqueur historique de la maison. Après brossage et rejointoyage, on lui a appliqué un vernis transparent de protection.
Le nouvel escalier menant au bel-étage s’ouvre aussi sur le rez-de-jardin transformé en espace de vie.
Réinventer la circulation
Au-delà de cette lourde restauration du bâtiment, la particularité du projet réside dans l’exploitation du rez-de-jardin distribuant autrefois les caves. Les deux anciennes volées d’escalier qui menaient respectivement au rez-de-jardin et au bel-étage ont ainsi été supprimées. Pour accéder au bel-étage, un nouvel escalier a été placé du côté de l’espace de vie, le long du nouveau mur porteur remplaçant celui qui s’était effondré. Le déplacement de cet escalier a permis de dégager l’espace de l’entrée et de créer une nouvelle et large volée donnant accès au rez-de-jardin et à son couloir latéral, menant directement à l’extérieur, vers le jardin.
Séjour au rez-de-jardin
Grâce à cette nouvelle volée d’escalier, le rez-de-jardin est devenu l’espace de vie principal, transformant radicalement la configuration initiale de la maison. On y trouve désormais un coin salon du côté rue, la salle à manger au centre, et la cuisine à l’arrière, dans l‘annexe existante s’ouvrant sur le jardin. Si sa volumétrie d’origine n’a pas été modifiée, cette annexe a néanmoins fait l’objet d’une importante rénovation au niveau de la dalle de sol, de la toiture et de l’isolation. Un puits de lumière a également été intégré dans la toiture plate, pour apporter davantage d’éclairage naturel dans la cuisine et la salle à manger.
Un agrandissement substantiel
À ce niveau du bel-étage, les anciennes cloisons qui formaient un ensemble de deux pièces en enfilade et d’une petite cuisine à l’arrière ont été retirées pour reconfigurer tout l’espace. Les deux niveaux supérieurs distribuent les espaces de nuit. L’avant-dernier étage accueille, à l’arrière, la chambre parentale et une salle de bains, ainsi qu’une autre chambre côté rue. Le dernier niveau déploie encore deux chambres ainsi qu’une seconde salle de bains. Ces aménagements ont, eux aussi, nécessité une reconstruction intérieure complète, du sol au plafond en passant par les murs et les sanitaires.
Au terme d’une lourde rénovation qui a su exploiter tout le potentiel des volumes pour y intégrer un maximum d’espaces de rangement, les occupants bénéficient aujourd’hui d’un agrandissement substantiel de la maison, qui passe d’une surface habitable de 172 à 222 m2, soit un bonus de 50 m2, sans extension aucune.
Réalisation : AC Plus Architecture Photos : Laurent Brandajs Texte : Stephan Debusschere
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