Le gouvernement wallon a mis à jour son Plan Air Climat (PACE) qui vise à réduire les émissions de gaz à effet de serre et à atteindre l’objectif européen de la neutralité carbone d’ici 2050. Parmi les 255 mesures, on retrouve notamment la fin de la commercialisation des chaudières à mazout. Une interdiction qui vaut déjà en Flandre depuis le 1er janvier 2022.
Interdiction des chaudières au mazout
En 2020, le chauffage résidentiel représentait 13,8% des gaz à effet de serre émis en Belgique. D’où la volonté du gouvernement belge de s’attaquer aux chauffages fonctionnant à l’énergie fossile. 2024 sonnera donc le glas des combustibles comme le mazout, le plus polluant au monde et utilisé dans plus de la moitié des ménages wallons. Pour information, de son extraction à sa combustion, le fioul produit deux fois plus d’émissions de gaz à effet de serre que le chauffage au gaz. Sans parler du risque de pollution des sols en cas de fuite liées à la vétusté des cuves ou leur mauvais entretien, ainsi que celui pour la santé lié aux gaz nocifs rejetés dans l’air que sa combustion génère.
À partir d’octobre
À partir du mois d’octobre de cette année-là, il ne sera plus possible d’installer des chaudières au mazout ainsi que des poêles à charbon dans les nouvelles constructions. Mais le gaz, autre énergie fossile reste autorisée. Concernant les bâtiments existants, il sera interdit de remplacer une ancienne installation au mazout ou au charbon. Mais la date de la mise en oeuvre de cette interdiction de remplacement doit encore être fixée ; elle prendra probablement acte entre 2025 et 2027. Une aide devrait être prévue pour évacuer les citernes à mazout. Nuance à préciser : c’est bien l’installation et le remplacement des appareils utilisant du mazout qui sont visés, par leur utilisation.
Le cabinet du ministre wallon de l’Energie Philippe Henry conseille d’opter pour un système de chauffage de biomasse ou de pompe à chaleur et indique que les primes d’installation pour ce type de chauffage durable vont augmenter.






