Les « prosumers », qui désignent les producteurs-consommateurs d’électricité à partir de panneaux photovoltaïques, peuvent perdre jusqu’à des centaines d’euros par an, en raison du réseau inadapté à l’afflux de production.
Les panneaux photovoltaïques, victimes de leur succès
Sous le coup des nombreuses incitations fiscales, le nombre de panneaux photovoltaïques a explosé en Wallonie. On en compte déjà 220 000. Sauf que le réseau dans certains quartiers et villages n’est pas toujours adapté à cet afflux de production d’électricité. Résultat des courses, l’onduleur (l’appareil qui transforme le courant continu issu des panneaux en courant alternatif, celui du réseau) décroche parfois sous l’effet d’un réseau saturé, une sorte de sécurité pour préserver le système. Le prosumer perd alors une partie de sa production d’électricité. Une perte qui se chiffre à des centaines d’euros par an à laquelle s’ajoute parfois des frais supplémentaires pour acheter du courant pour faire fonctionner des appareils qui étaient en marche pendant le décrochage.
.jpg?w=420&auto=format&ar=4%3A3&fit=crop&crop=faces%2Cfocalpoint&lossless=true&s=e69ce7f463270184c6f921c6e11c4803)
.jpg?auto=format&ar=4%3A3&lossless=true&w=8192&s=3fb41f8478d328992cfe3d9171c9aba1)
Quelle solution ? Cadastre et batterie
De nombreux prosumers ne se rendent même pas compte de ces décrochages et ne peuvent donc pas formuler des plaintes auprès du gestionnaire de réseau de distribution. Des dysfonctionnements du réseau qui ne sont répertoriés nulle part, ce qui complique leur prise en charge. L’ASBL BeProsumer appelle donc tous les prosumers à réaliser un cadastre de ces décrochages.
Plutôt que d’adapter le réseau, la solution envisagée penche plutôt vers une régulation de la consommation. Il faudrait inciter les consommateurs à consommer lors des pics de production et à les pénaliser lors des pics de consommation, comme en fin d’après-midi. Mais il faut pour cela attendre 2025 et la mise en place des quatre plages horaires tarifaires.
Lisez aussi : Comment booster son autoconsommation photovoltaïque ?
Autre solution envisagée : l’installation d’une batterie pour réguler le réseau et assurer un « backup, intéressante pour les professions libérales nécessitant le fonctionnement de nombreux appareils. La Flandre a déjà opté pour ce système : huit installations de panneaux photovoltaïques sur 10 ont une batterie.
