Durant l'année dernière, Immoweb a examiné de près la valeur CPE des maisons et des appartements mis en vente sur sa plateforme. Les données collectées indiquent que 28,2 % des propriétés ont un mauvais score CPE (inférieur à E). Pourtant, il semble y avoir beaucoup de différences entre les régions et entre les provinces. Le bilan est-il aussi dramatique pour tous ?
Une mauvaise valeur CPE : qu'est-ce que c'est ?
Pour vendre un bien immobilier, il est obligatoire de communiquer le certificat de performance énergétique des bâtiments (PEB). Le CPE indique le degré d'efficacité énergétique d'une maison ou d'un appartement. Le label A+ correspond à une excellente qualité, tandis que le label F correspond à une très mauvaise qualité. Quand et quel label est attribué, dépend de la région. Par exemple, un bien bruxellois obtient un score CPE F s'il a une valeur énergétique de 275 kWh/m²/an. En Wallonie, un bien ne reçoit un score F que si sa valeur énergétique est supérieure à 425 kWh/m²/an. En Flandre, ce point est atteint à une valeur énergétique supérieure à 500 kWh/m²/an. Comparer la valeur CPE d'une maison en Wallonie à celle d'une maison à Bruxelles n’a donc aucune base équivalente.
Label CPE vs valeur énergétique
Immoweb a donc mené une double enquête. D'une part, ils ont examiné les labels effectifs attribués aux biens. D'autre part, ils ont examiné la valeur énergétique des biens. Concernant les labels effectifs (c'est-à-dire les labels communiqués dans les différentes régions), il apparaît qu'en Flandre 25,1 % des biens proposés aient un mauvais score, en Wallonie c'est 30,2 % et à Bruxelles, ce chiffre atteint les 40,3 %.
1 bien sur 2 a une mauvaise valeur énergétique
En comparant les valeurs énergétiques, la plateforme immobilière a obtenu des résultats différents. Ils ont pris comme norme l'échelle la plus stricte du CPE. Selon cette échelle, toute maison dont la valeur énergétique est supérieure à 275 kWh/m²/an a un mauvais score CPE. Pour vous donner une idée : pour une consommation comprise entre 200 et 300 kWh/m²/an en Flandre, vous obtenez un label C. Si l'on applique cette échelle aux biens mis en vente l'année dernière, il s'avère que 50,5 % des biens immobiliers mis en vente ont un mauvais CPE. Une propriété sur deux a donc une valeur énergétique supérieure à 275 kWh/m²/an. Beaucoup plus de biens sont donc concernés.
Mauvais CPE : rénover ou vendre ?
Il reste donc beaucoup à faire pour que nos biens immobiliers soient neutres sur le plan énergétique d'ici 2050. Toutefois, Immoweb constate une baisse du nombre de mauvais CPE. L'obligation de rénovation y est sans doute pour quelque chose. Mais les propriétaires sont également plus enclins à ne pas indiquer le CPE sur la plateforme. Car ils savent qu'un mauvais CPE peut avoir un impact sur le prix. Malgré la tendance à la baisse en Flandre et en Wallonie, on observe une augmentation à Bruxelles depuis 2021 (en pleine crise énergétique) où, entre janvier 2021 et septembre 2023, 2 % de biens en plus ont été proposés avec un mauvais CPE. Selon Immoweb, cela s'explique par le fait que davantage de propriétaires communiquent le score énergétique ou qu'ils préfèrent vendre plutôt que de rénover eux-mêmes.

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