Le marché immobilier a légèrement ralenti en 2022. Le nombre de transactions a baissé et les hausses de prix ont été inférieures à l’inflation. Les prix des biens ont donc légèrement baissé dans notre pays. La valeur des habitations énergivores devrait encore baisser, tandis que celle pour les biens labellisés A et B augmentera. C’est ce qui ressort du Baromètre Immobilier de la Fédération du Notariat (Fednot).
Les prix des logements baissent de près de 2%
2022 a été une année plus calme pour le marché immobilier belge. L’activité immobilière est en baisse de 2% par rapport à 2021, plus particulièrement dans la seconde moitié de l’année, avec une baisse de 7% des transactions par rapport au premier semestre. Le notaire Bart van Opstal, porte-parole de Notaris.be : « La baisse de l’activité est due à un cocktail particulier : hausse des taux d’intérêt, flambée des prix de l’énergie, guerre en Ukraine et inflation. »
En 2022, l’inflation a fait baissé les prix des logements par rapport à 2021. Le coût d’un bien était en moyenne de 320 000 euros en 2022, et de 295 000 euros pour le même logement en 2021. Cela représente une augmentation de 8,2 %. Cependant, l’inflation a fait pencher la balance dans le sens inverse, ce qui a entraîné une baisse des prix de 1,8%.
Classement par région
La Wallonie est leader de la baisse des prix de l’immobilier. Un bien wallon coûte en moyenne 235 615 euros (+5,7% par rapport à 2021). Compte tenu de l’inflation, la baisse des prix est de 4,3 %. Bruxelles suit de près avec une baisse des prix de 3,1%. Une maison moyenne y coûte 576 576 euros (+6,9% par rapport à 2021). En Flandre, la différence entre l’inflation et les prix des logements est moins importante. Une maison y coûte en moyenne 348 064 euros (+8,2% par rapport à 2021), ce qui - compte tenu de l’inflation - équivaut à une baisse de prix de 1,8%.
Le CPE devient un facteur déterminant
De plus, un autre critère sera à prendre en compte à l’avenir. Plus que jamais, le CPE joue un rôle majeur dans la (re)vente d’un bien. Bart van Opstal: « Il n’est pas surprenant que notre analyse montre que les biens avec un bon score CPE, par exemple A ou B, augmentent en valeur plus rapidement. Pour les acquéreurs, un bon score signifie moins de frais de consommation, pour les investisseurs, la valeur ajoutée et la valeur locative sont plus élevées. En Flandre, le prix moyen d’une maison labellisée A a augmenté de 33,2% au cours des cinq dernières années. Pour un appartement, l’augmentation est de 28,6 %. »
Des maisons énergivores moins chères
Les prix des maisons avec un faible score CPE (label E ou F), en revanche, seront sous pression dans les années à venir. En partie grâce à l’introduction de l’obligation de rénovation en cours. En 2022, c’était déjà le cas pour les appartements labellisés F : ils étaient déjà un peu moins chers par rapport à 2021. Il est possible que cette tendance à la baisse se poursuive également pour les maisons résidentielles. Il reste encore beaucoup à faire à ce sujet. Fin 2022, seuls 2 biens sur 10 avaient obtenu un label A ou B.