Une précédente étude de la CREG montre qu'investir dans une pompe à chaleur n'est pas rentable. « Le coût d'une pompe à chaleur, incluant les coûts d'investissement, est deux à trois fois plus élevé que le coût d'une chaudière au mazout ou au gaz, quelle que soit la région ou la catégorie de revenu du consommateur », explique Laurent Jacquet, directeur de la CREG. C'est pourquoi la CREG donne aujourd'hui plusieurs recommandations.
1. Une prime uniquement si la maison est bien isolée
Vous pouvez demander une prime pour votre pompe à chaleur dans chaque région. La CREG conseille de n'accorder une prime qu'aux habitations suffisamment isolées. En effet, une bonne isolation est une priorité pour éviter les déperditions thermiques. Sans isolation, les pompes à chaleur sont moins efficaces et la rentabilité diminue. Le montant de la prime dépend du type de pompe à chaleur et de vos revenus. En Région wallonne, la prime varie entre 700 euros et 9 000 euros, en Région de Bruxelles-Capitale entre 1 400 euros et 6 500 euros et en Région flamande entre 300 euros et 6 400 euros.
2. La prime pour pompe à chaleur doit augmenter
La CREG est d'avis que les primes régionales ci-dessus sont nécessaires. Par rapport à une chaudière au gaz naturel, une prime est nécessaire pour les pompes à chaleur de 4 200 euros minimum, par rapport à une chaudière au propane, la prime devrait aller jusqu'à 7 100 euros.
3. Maintien des 6 % de TVA
Par ailleurs, la CREG plaide pour un prolongement du taux réduit de TVA sur l'achat d'une pompe à chaleur. Le prix d'une pompe à chaleur se situe entre 6 000 euros et 22 000 euros. Les ménages dont le logement a moins de dix ans paient aujourd'hui une TVA de 6 % au lieu de 21 %. Cette mesure date de 2022. Le gouvernement avait alors décidé de réduire temporairement la TVA. Fin 2023, cette mesure a été prolongée d'un an.
4. Moins de droits d'accises sur l'électricité
La réforme des accises sur l'énergie est un autre point de la CREG. Depuis avril 2023, les droits d'accises sur le gaz et l'électricité ont augmenté. En réduisant les droits d'accises sur l'électricité et en augmentant ceux sur le gaz naturel, le mazout ou le propane, la CREG espère encourager les ménages à se chauffer avec une pompe à chaleur. Selon la CREG, cela rendrait une pompe à chaleur rentable par rapport à une chaudière au mazout. Par rapport à une chaudière à gaz ou au propane, la pompe à chaleur ne sera pas rentable, mais l'écart se réduira.
5. Réduction des coûts de distribution
La CREG souhaite instaurer un tarif incitatif pour les frais de distribution. Ce tarif varie selon des périodes creuses et des périodes de pointe. Actuellement, un ménage à tarif dynamique peut réduire le prix de l'électricité en utilisant sa pompe à chaleur lorsque les prix de l'énergie sont bas. Mais cela peut entraîner des pics de consommation et, en raison de l'introduction du tarif de capacité, des coûts de distribution plus élevés. Avec le tarif incitatif, la CREG veut éviter cela à l'avenir.
6. Tarif social de l'électricité et du gaz
Un dernier conseil est d'élargir le groupe cible ayant droit au tarif social. Entre le 1er février 2021 et le 30 juin 2023, 400 000 ménages supplémentaires ont pu bénéficier d'une réduction de leurs factures d'énergie. La CREG souhaite que davantage de ménages modestes aient droit à ce taux, mais conseille de fixer un plafond de revenus.

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