Depuis 2017, ce ne sont plus les particuliers qui sont les principaux créateurs de logements en Wallonie, mais les promoteurs immobiliers qui offrent des logements « clé sur porte ». Les Belges entreprennent de moins en moins de projets eux-mêmes. Et les promoteurs immobiliers sont ravis.
L’autopromotion immobilière en nette régression
À une époque où nous manquons tous de temps, où construire devient de plus en plus compliqué (performances énergétiques, audit technique, …), la formule clé sur porte a le vent en poupe. Une formule qui vous permet d’avoir un seul interlocuteur, le promoteur immobilier, qui vous délivre une maison prête à l’emploi répondant aux dernières normes en vigueur.
Il est, et sera de plus en plus compliqué d’acheter un terrain à bâtir. Les petits terrains séduisent davantage les acquéreurs qui préfèrent avoir un terrain plus petit mais bien localisé dans un contexte urbain. Les terrains à bâtir se font donc de plus en plus rares, et ce, tout particulièrement dans les provinces du Brabant Wallon et de Namur.
Un terrain à bâtir difficile à trouver, des prix élevés et des normes de construction de plus en plus strictes découragent le Belge candidat acquéreur qui préfère donc se tourner vers un produit fini offert par un promoteur immobilier.
Fin d’une époque
La construction d’appartements devance à présent celle des maisons à quatre façades pour plus de la moitié des projets de construction. Le modèle de la quatre façades n’est plus le segment d’avenir et les promoteurs immobiliers l’ont bien compris. Combinez tous ces facteurs (complexité des normes, augmentation du prix des terrains, manque de temps, etc.) et vous obtenez des « éco-quartiers », qui poussent un peu partout à Bruxelles et en Wallonie. Ces lotissements d’appartements et de maison unifamiliales clé sur porte disposés dans un écrin de verdure et dotés des dernières technologies en matière de performances énergétiques.
Il s’agit donc bien de la fin d’un modèle, celui de l’autopromotion immobilière, pour laisser place à une nouvelle tendance, au profit des promoteurs immobiliers qui dominent à présent la construction des logements.
Source : Le Soir