Les grandes fenêtres sont tendance. Vous profitez non seulement d’une vue dégagée sur l’extérieur mais faites aussi pénétrer davantage de lumière dans la maison. À l’étage aussi, l’installation de fenêtres occupant toute la hauteur de la pièce est aussi de plus en plus fréquente. Pour prévenir que vous tombiez depuis l’étage, plusieurs directives doivent être respectées et selon le type de fenêtre, vous devez prévoir un vitrage de sécurité ou un système anti-chute.
Risque de chute en hauteur
Une fenêtre est installée à l’étage à une hauteur > 90-120 cm (selon la fonction) à partir du sol fini ? Le risque de chute en hauteur est pour ainsi dire nul. “Vous ne devez prévoir aucun vitrage ni dispositif de sécurité anti-chute, car le risque de chute par la fenêtre est limité lorsque vous ouvrirez celle-ci”, explique Joep Römgens, product manager Benelux chez le fabricant de châssis Schüco. “Mais nous voyons dans l’architecture contemporaine que les bâtisseurs, rénovateurs et architectes optent souvent pour les fenêtres oscillo-battantes occupant toute la hauteur de la pièce. Dans ce cas, vous devez prévenir les chutes depuis l’étage.”
Selon le type de fenêtre
Vous optez pour une fenêtre depuis le sol jusqu’au plafond ? Ou vous aimeriez une fenêtre dont le seuil se situe sous la limite inférieure imposée ou proche du niveau de sol fini ? Dans ce cas, il existe plusieurs systèmes de sécurité. Tout dépend naturellement du type de fenêtre choisi, car des règles différentes s’appliquent à chaque type. En voici quelques exemples :
- Fenêtres fixes ne pouvant pas s’ouvrir ;
- Fenêtres constituées d’une partie fixe (garde-corps) et d’une fenêtre ouvrante ;
- Fenêtres ne pouvant être placées qu’en position battante ou oscillo-battante ;
- Fenêtres oscillo-battantes qui basculent et s'ouvrent aussi intégralement.
Vitrage anti-chute
Dans certains cas, vous devez équiper vos châssis d’un vitrage anti-chute. “Ce type de vitrage est feuilleté et donc suffisamment résistant pour éviter que vous passiez au travers dans des circonstances normales”, explique Joep Römgens. Mais dans quels cas ce vitrage est-il obligatoire ? “Si par exemple vous installez à l’étage une fenêtre fixe de la hauteur de votre pièce que vous ne pouvez pas ouvrir, vous devez prévoir un vitrage anti-chute.”
C’est le cas aussi des fenêtres composées d’une partie fixe et d’une fenêtre battante. “Il s’agit d’un vitrage complet du sol jusqu’au plafond dont la partie ouvrante ne commence qu’à hauteur de hanche. Dans ce cas aussi, le vitrage anti-chute est obligatoire dans la partie inférieure de la fenêtre. La partie ouvrante ne présente aucun danger, car elle se situe au-dessus du niveau imposé de 90-120 cm.”
Les fenêtres oscillantes à hauteur de pièce aussi doivent être équipées d’un vitrage anti-chute. “La sécurité anti-chute sous forme de barres ou d’une plaque de verre n’est pas nécessaire tant que la fenêtre ne s’ouvre que partiellement, mais un vitrage anti-chute est toutefois obligatoire.”
Quincaillerie de sécurité
Nettoyer des fenêtres oscillantes n’est pas aisé. C’est la raison pour laquelle les bâtisseurs et rénovateurs optent souvent pour un châssis oscillo-battant ou tombant-ouvrant. “Dans ce cas, vous pouvez faire basculer le châssis avant de l’ouvrir complètement”, explique Joep Römgens. “Pour ces châssis, il existe aussi des limiteurs d’ouverture ou quincaillerie de sécurité spéciaux. Ils sont alors équipés d’une serrure et d’une clé. Ainsi le châssis ne peut normalement être ouvert par exemple que jusqu’à 89 mm (selon l’exigence posée), mais peut être complètement ouvert au moyen de la clé. Ce système pratique est conçu notamment pour pouvoir nettoyer la fenêtre.”
Attention : si vous optez pour une quincaillerie de sécurité, vous devez par définition aussi prévoir un vitrage anti-chute. Même lorsque la fenêtre est fermée, vous risquez toujours de passer au travers du vitrage.
Protection anti-chute
Vous avez choisi une fenêtre qui s’ouvre intégralement ? Dans ce cas, vous êtes obligé de prévoir un système anti-chute. “Il peut s’agir d’une plaque de verre, également appelée balcon à la française, ou d’une combinaison de barres placées devant la fenêtre”, poursuit Joep Römgens. Le système de barres se compose de tubes en acier ou en inox verticaux placés séparément. Ils sont plus courants que la plaque de verre. Cette dernière est à peine visible et ne gêne pas la vue sur l’extérieur.
Le meilleur choix ?
Que votre choix se porte sur un dispositif anti-chute, une quincaillerie de sécurité ou un vitrage anti-chute, vous allez surtout faire un choix esthétique et opter pour le système qui est le mieux adapté au style de votre habitation. “Le vitrage anti-chute est plus cher que le vitrage normal, mais votre choix n’impactera pas considérablement votre budget”, rassure Joep Römgens. “Pour certains styles, on opte délibérément pour une solution apparente comme des barres en acier, parce qu’elle correspond parfaitement à l’architecture de la maison. Celui qui préfère que la protection ne se voie pas, il existe des solutions intégrées comme la quincaillerie anti-chute ou une plaque en verre.”
Conseil : le rôle de votre architecte
Il revient à votre architecte d’attirer votre attention sur les exigences et obligations, si vous faites le choix d’un châssis du sol ou plafond au premier étage. Il peut également vous recommander la meilleure solution adaptée à l’architecture de votre habitation.