Bruno et Nathalie souhaitaient vivre au calme, dans une maison à leur image. Sur cet ancien parking encadré par deux maisons traditionnelles, l’architecte Arnaud Screpel, du bureau ARTERA Architectes, a conçu un ensemble composé d’une superposition de volumes dont les découpes sont autant contextuelles que conceptuelles.
L’habitation étant fondamentalement composée de deux blocs superposés, Arnaud Screpel a dès lors cintré le volume du rez-de-chaussée à la manière d’un sablier, en créant une double découpe oblique afin de créer des dégagements latéraux. En plus de l’apport supplémentaire de lumière qu’elles procurent à travers les grands vitrages, ces découpes offrent davantage d’espace extérieur sur les flancs de la maison, tout en créant une dynamique et des perspectives, et sans perdre réellement d’espace intérieur. Ce premier volume comporte aussi une découpe au niveau de la façade avant, occupée par un large carport qui protège la zone d’entrée de la maison.
Le second bloc vient se poser sur le premier. Plus petit, il correspond aux espaces du hall d’entrée, de la première chambre et du salon au rez-de-chaussée. Totalement rectangulaire, il présente des débordements qui couvrent les arêtes du premier volume et créent de petites zones d’ombrage, tout en offrant une protection aux grands châssis en aluminium.
Le vaste hall d’entrée conduit tout droit vers le séjour, à l’arrière, et vers l’étage. L’escalier et son garde-corps en ferronnerie ajourée abritent une série de placards en bouleau. Faits de la même essence de bois, les grands panneaux qui longent la cage d’escalier paraissent en être la prolongation.
L’espace du salon s’étire le long de la seconde oblique du rez-de-chaussée, conçu comme un sablier pour bénéficier d’un surcroît de lumière et d’espace extérieur.
Le hall d’entrée débouche sur le salon. La grande porte vitrée posée sur pivot permet d’isoler à loisir le séjour du hall, tout en maintenant la connexion visuelle. Le grand meuble intégrant le large écran est en noyer.
La grande porte vitrée sur pivot isole acoustiquement le séjour du couloir de l’entrée. Un meuble en noyer cadre le grand châssis en aluminium exposé à la lumière du matin.
Pour créer des dégagements latéraux permettant plus d’ensoleillement et d’espace extérieur par rapport aux mitoyennetés, le volume du rez-de-chaussée a été cintré par deux grandes obliques, à l’image d’un sablier. Les débordements du volume de l’étage y créent de petites zones d’ombrage, tout en protégeant les châssis.
La juxtaposition de la brique des façades latérales, de l’aluminium anodisé de la façade arrière et du béton de la terrasse crée un contraste entre modernité et tradition, entre épure et rugosité.
Sur les panneaux en aluminium anodisé de la façade arrière, le bardage composé de montants en bois brûlé apporte verticalité et dynamisme, tout comme il englobe les châssis comme pour les dissoudre dans les façades.
Les murs blancs et le sol en époxy réfléchissent la lumière des baies vitrées, tandis que le mobilier en diverses essences de bois compense leur aspect froid et réchauffe l’ambiance.
Les parois de la douche à l’italienne sont revêtues de carreaux en faïence rose jointoyés de blanc. Pour briser la linéarité de l’ensemble, la forme du grand miroir répond aux courbes de la baignoire-îlot.
Située en façade arrière, la chambre principale reprend les tonalités de la salle de bains. Comme dans le dressing, une série de spots apporte l’éclairage nécessaire au niveau des placards.
Le grand carport protège la zone d’entrée de la maison. Sa structure en bois vient réchauffer l’aspect froid des panneaux en aluminium et des dalles de béton.
À l’instar des découpes obliques sur les façades latérales, l’usage des panneaux en aluminium sur la façade avant donne le sentiment d’un bâtiment dont on aurait découpé une tranche. On retrouve le même principe sur les façades arrière.
Tel un sablier, le volume du rez-de-chaussée a été cintré par deux grandes obliques servant à créer des dégagements latéraux sur les façades latérales.
Les interstices entre les dalles de béton du chemin d’accès à la terrasse répondent à la rythmique des montants en bois brûlé formant le bardage de la façade arrière.
Structure traditionelle
Si l’architecture du projet est bien éloignée de celle du voisinage, sa structure est tout à fait traditionnelle. Blocs de terre cuite, béton et acier pour les plus grandes portées constituent les principaux matériaux de la maison, dont les toitures plates accueillent des panneaux photovoltaïques. Le traitement des façades est plus particulier. Les façades latérales sont parées de briques claires dont les joints ont été creusés pour alléger le rendu final et marquer l’horizontalité. Les façades avant et arrière, tout comme les bordures du carport, sont pour leur part habillées de panneaux en aluminium anodisé et de bois brûlé en bardage.
Unification et diversité
Cette juxtaposition et ces contrastes ont été transposés à l’intérieur. La volonté des maîtres d’ouvrage était d’unifier tous les espaces en utilisant un seul revêtement de sol, à savoir la résine époxy, qui couvre même l’escalier dont la base en béton a d’abord été revêtue de tôle métallique. Pour compenser l’aspect froid de ce matériau, renforcé par les murs tout de blanc vêtus, l’architecte a fait largement usage du bois pour composer l’ensemble du mobilier intégré et des placards nécessaires pour le rangement, la maison ne comportant ni cave ni grenier. Pour éviter de tomber dans le piège de l’uniformisation, quatre essences de bois ont été utilisées pour créer des ambiances différentes dans les pièces et leur donner une chaleur particulière.
Dans le hall d’entrée, c’est le bouleau qui est à l’honneur. Il compose le grand vestiaire situé sous l’escalier ainsi que les panneaux de la cage d’escalier. Le noyer a pour sa part investi le salon, tandis que le pin a servi à fabriquer le dressing de la chambre principale, à l’étage. Le chêne, enfin, s’est imposé dans le mobilier de la cuisine, étant donné que Bruno et Nathalie ont eu l’opportunité d’acquérir tel quel cet ensemble tout droit sorti d’une salle d’exposition. Sa configuration a conditionné la pose d’une paroi qui l’isole du salon et intègre une partie des placards et des appareils électroménagers, créant ainsi une circulation au sein du séjour.
Posé pour la nuit
Le petit volume posé sur le rez-de-chaussée et formant la zone de nuit accueille deux chambres, une salle de bains, un dressing ainsi qu’une buanderie qui abrite par ailleurs la pompe à chaleur air-eau alimentant tout le système de chauffage par le sol de la maison. Ouvert sur le palier, le grand dressing de la chambre principale, en façade arrière, sépare la chambre proprement dite de la salle de bains, où se côtoient une grande douche à l’italienne, un double lavabo et une baignoire-îlot aux courbes arrondies, à l’instar du miroir. De quoi couler des jours heureux.
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