Ventilation en rénovation ou extension : les options

La question de la ventilation se pose dès que vous rénovez votre maison ou prévoyez une extension. Prévoir un système adapté est bien souvent obligatoire, mais surtout indispensable pour assurer la qualité de l’air ambiant ! Quelles sont les différentes options ?

Bien souvent négligée par le passé, la ventilation devient de plus en plus cruciale, au fur et à mesure que l’on améliore l’isolation et l’étanchéité à l’air des logements. Privé de toutes les entrées d’air parasites, le bâtiment étouffe. Il est dès lors fondamental de lui apporter de l’air neuf et d’en extraire l’air vicié et l’humidité ambiante.

En outre, une extension suit les mêmes règles qu’une nouvelle construction, y comprise la norme de ventilation, qui impose l’apport ou l’évacuation de 3,6 m3 d’air par heure et par mètre carré. Toutefois, elle ne prescrit pas le type de système à installer pour rencontrer cet objectif.

Deux solutions

Tout comme dans les bâtiments neufs, la ventilation d’un bâtiment existant peut recourir à deux solutions : une ventilation simple flux (système C), avec amenée d’air naturelle et extraction mécanique, ou une ventilation double flux (système D), avec amenée d’air et extraction mécaniques. Le choix entre ces deux systèmes sera guidé par les spécificités de votre projet et par l’ampleur des travaux de rénovation/ extension entrepris.

Attention, pour une extension ne concernant aucune pièce dite humide, il suffit d’assurer un apport d’air neuf au moyen, par exemple, d’un aérateur placé au-dessus de la fenêtre de cette nouvelle pièce. À l’inverse, si vous prévoyez une pièce humide (salle de bains, buanderie, WC ou cuisine), vous ne devez pas prévoir d’amenée d’air frais mais bien installer un système d’extraction mécanique, pour en évacuer l’air vicié.

Ventilation simple flux

Si vous remplacez les fenêtres de votre maison, il est aisé de prévoir des aérateurs de ventilation au-dessus des châssis dans les pièces sèches. Les aérateurs autoréglables limitent les effets néfastes du vent sur la quantité d’air frais qui entre dans la maison par effet de pression ou dépression sur les façades. Des aérateurs acoustiques sont vivement recommandés pour les logements situés dans un environnement extérieur bruyant (trafic routier, proximité d’un aéroport…).

L’extraction d’air dans les pièces humides est, elle aussi, relativement simple à prévoir. Elle peut être assurée par des extracteurs mécaniques individuels installés au mur ou au plafond de chaque pièce humide.

Elle peut aussi reposer sur une extraction centralisée. Dans ce cas, un réseau de gaines d’extraction connecte les différentes pièces humides à un bloc moteur qui rejette l’air vicié du bâtiment par une sortie unique, en façade ou en toiture. Vous ne devez alors prévoir qu’un seul trou vers l’extérieur pour la sortie d’air, mais le réseau de gaines d’extraction doit être dissimulé à l’intérieur de la maison. Le regroupement des différentes pièces humides simplifie grandement l’installation d’une extraction centralisée.

Centralisée ou décentralisée, optez de préférence pour une ventilation à la demande. Celle-ci permet d’adapter automatiquement le niveau de ventilation au degré de pollution de l’air contrôlé en permanence à l’aide de capteurs : humidité, CO2, composés organiques volatils (COV).

Vous sélectionnerez le ou les capteurs nécessaires selon le type de pièce à ventiler. Il sera par exemple utile d’avoir un capteur d’humidité dans la salle de bains. Si la cuisine communique avec le séjour, un capteur d’humidité et un capteur de CO2 seront pertinents. Dans un WC, on privilégiera un capteur d’humidité et un capteur de COV.

Ventilation double flux

Si on ne remplace pas les fenêtres, il est très compliqué de poser des grilles adéquates et performantes et donc d’assurer une entrée d’air en quantité suffisante. À défaut d’amenée d’air naturelle, il faut se tourner vers une ventilation double flux (système D). Comme son nom l’indique, cette solution présente deux réseaux aérauliques : un réseau de gaines de pulsion de l’air neuf dans les pièces sèches et un réseau de gaines d’extraction de l’air vicié dans les pièces humides.

Le principal avantage de la ventilation double flux est la possibilité de récupérer la chaleur de l’air extrait pour la transférer à l’air pulsé. Ainsi, l’air neuf qui entre dans le bâtiment est préchauffé et ne nécessite que peu d’énergie de chauffage pour être porté à la température de confort.

D’un autre côté, une ventilation double flux comporte deux réseaux de gaines encombrants qui doivent se regrouper au droit du groupe de ventilation qui, lui aussi, présente une taille non négligeable. Pour intégrer ces équipements, les solutions se trouvent dans des faux plafonds, des placards encastrés, des caissons techniques. Tout comme en nouvelle construction, il est important de concevoir le plus tôt possible le tracé d’une ventilation double flux dans le planning général de la rénovation. Il arrive toutefois que la pose d’un tel système ne soit pas réalisable.

Alternative : ventilation double flux décentralisée

Il existe des appareils compacts de ventilation double flux qui permettent de ventiler séparément chaque pièce, de manière optimale. Ces appareils aspirent de l’air frais extérieur, qu’ils pulsent à l’intérieur. Ils aspirent également l’air vicié intérieur pour le rejeter à l’extérieur. Et ce, grâce à un appareil unique intégré dans le mur.

À chaque pièce son unité

Les unités de ventilation double flux décentralisée doivent être placées dans chaque pièce à ventiler. Les débits de ventilation requis sont déterminés par la surface de la pièce. Il sera parfois nécessaire de placer deux appareils dans une grande pièce de séjour, pour garantir le débit nécessaire. Les produits les plus évolués communiquent entre eux afin de coordonner les flux d’air entrant et sortant.

En complément d’un système existant

Ces solutions décentralisées sont également pratiques pour assurer la ventilation double flux d’une extension lorsque le bâtiment principal est déjà équipé d’une unité de ventilation double flux centralisée. Cela évite en effet de se raccorder au système existant, incapable, peut-être, d’assurer la ventilation d’un volume supplémentaire, ou tellement éloigné de l’extension que le raccordement exigerait le déploiement de grandes longueurs de gaines.

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