Les taux hypothécaires élevés, l'obligation de rénovation ... exercent une pression sur les prix de l’immobilier. La baisse des prix n’est pas prévue, mais Immoweb a tout de même remarqué quelques particularités. Les prix de l’immobilier reviendront-ils à la normale ? Dans quelles provinces et grandes villes les prix augmenteront-ils le plus ?
Les valeurs immobilières continuent d'augmenter en 2023
Tous les trois mois, Immoweb examine de près les prix des maisons en Belgique. Leur étude montre que les prix des maisons continuent d'augmenter, mais à un rythme beaucoup plus lent. Pour un mètre carré, on paie aujourd'hui 2 300 euros. Soit 2,9 % de plus par rapport à 2022. En Flandre, les prix ont augmenté de 3,3 % (2 435 euros/m2), en Wallonie de 2,7 % (1 727 euros/m2) et à Bruxelles de 1,2 % (2 322 euros/m2). Si l'on compare ces prix avec ceux des années précédentes, on constate un revirement dans l'augmentation des prix. Entre octobre 2021 et octobre 2022, les prix ont augmenté de 4,6 %. L'année précédente, cette hausse était de 5,7 %. En réalité, c'est la première fois depuis 2018 que l'augmentation des prix est inférieure à 3 %.
Les prix augmentent moins fort
Selon l'Indice des prix d'Immoweb, les prix augmentent moins vite et le marché se stabilise. « Début 2022, il y a eu un effet d'anticipation, les acheteurs continuant à acheter rapidement avant que la hausse des taux d'intérêt ne devienne trop importante, ce qui a temporairement stimulé la croissance des prix. Cependant, depuis le troisième trimestre 2022, nous constatons un ralentissement de cette croissance, accentué par les taux d'intérêt élevés et les restrictions des banques en matière de prêts immobiliers », explique Piet Derriks, directeur général d'Immoweb.
Dans quelles provinces les prix des maisons ont le plus augmenté ?
Depuis cette année, la Flandre a dépassé Bruxelles. En Flandre, les prix ont plus augmenté par rapport à Bruxelles depuis avril 2023. Un élément assez frappant tout de même quand on sait que Bruxelles était en tête de liste pour la croissance des prix des maisons depuis 2016 (voir tableau).
Mais nous constatons également des différences au niveau provincial. Un aperçu :
| Luxembourg | + 4,4 % |
| Flandre occidentale | + 4,2 % |
| Brabant flamand | + 3,8 % |
| Hainaut | + 3,4 % |
| Flandre orientale | + 3,4 % |
| Limbourg | + 3 % |
| Brabant wallon | + 3 % |
| Namur | + 2,9 % |
| Liège | + 2,2 % |
| Anvers | + 1,8 % |
Dans quelles grandes villes les prix des maisons ont le plus augmenté ?
Au niveau des grandes villes*, selon l'Indice des prix, les prix ont le plus augmenté à :
- Bruges : + 5,6 %
- Louvain : + 4,8 %
- Charleroi : + 4,5 %
- Namur : + 4,1 %
À Ostende (+3,5 %), Malines (+3,4 %), Hasselt (+2,7 %) et Mons (2,1 %), l'augmentation des prix est restée entre 2 % et 4 %. À Gand (+ 2 %, ) Bruxelles (+1,5 %), Anvers (+1,4 %) et Liège (+1,2 %), l'augmentation de prix est plus modérée. Selon Derriks, nous assistons surtout à Bruxelles à une situation unique sur le marché de l'immobilier. « À Bruxelles, nous constatons des prix élevés et un pouvoir d'achat relativement faible. Les acheteurs qui souhaitent acquérir une maison dans notre capitale sont confrontés à des contraintes en matière de capacité d'emprunt. Nous constatons que lorsque les taux d'intérêt changent, cela a immédiatement un impact important sur ceux qui souhaitent vivre dans les grandes villes. Cela explique pourquoi les prix ont baissé plus fortement dans les villes les plus chères. »
* Les grandes villes désignent ici les districts administratifs qui comprennent les villes et leurs banlieues.

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