Ce n'est pas parce que vous venez d'acheter une chaudière à condensation neuve qu'elle atteint les rendements records souhaités. Quelques conseils !
Fonctionnement
Comment fonctionne en réalité une chaudière à condensation ? La chaleur produite après combustion du mazout ou du gaz est distribuée dans l'habitation et évacuée dans les gaz de combustion. C'est précisément cette chaleur, contenue dans les gaz de combustion, qui est récupérée à nouveau dans une chaudière à condensation, afin d'obtenir un rendement énergétique élevé.
Au lieu de permettre aux gaz de combustion de s'évacuer par la cheminée, ceux-ci sont refroidis sous le point de rosée. Il s'agit de la température à laquelle le gaz – dans ce cas, la vapeur d'eau présente dans les gaz de combustion – retourne à l'état liquide. Et c'est là que le bât blesse, étant donné que de nombreuses chaudières à condensation ne parviennent pas à condenser.
Chauffage à basse température
La température du point de rosée dépend de la teneur en CO2 et de la température des gaz de combustion. La méthode la plus simple de garantir une bonne condensation consiste à utiliser un système d'émission de chaleur à basse température, soit au moyen d'un chauffage de sol, soit avec des ventilo-convecteurs, soit avec des radiateurs traditionnels surdimensionnés.
Cependant, l'usage du terme 'surdimensionné' est ici impropre, parce que les radiateurs doivent simplement être dimensionnes pour pouvoir chauffer l'habitation à basse température. Il se peut aussi que les radiateurs existants le permettent, si entre-temps, l'habitation a subi une profonde rénovation avec une attention particulière pour l'isolation et l'étanchéité à l'air.
Rendement inférieur pour l'eau chaude sanitaire
Attention quand même. Ce n'est pas parce que votre chaudière à condensation ne condense pas toujours que son rendement est faible. Quoi qu'il en soit, ses performances sont nettement supérieures à une chaudière de chauffage central traditionnelle. Grâce aux primes, le retour sur investissement est garanti. Mais vous devez bien avoir à l'esprit que le but est de chauffer à des températures les plus basses possibles.
Le point de rosée avoisine les 50 degrés en fonction d'une série de paramètres et donc, si la température de l'eau de retour qui retourne vers la chaudière est inférieure à 50 degrés, vous êtes sûr que la condensation est optimale. Si l'eau sanitaire est également chauffée, le rendement de la chaudière est donc inférieur, parce que vous devez chauffer celle-ci à des températures beaucoup trop élevées.
Conseils d'économies d'énergie
Pour faire baisser la température de l'eau de retour, outre les systèmes à émission basse température, il existe d'autres solutions. La régulation du circuit de chauffage est très importante. Il s'agit de la relation entre la température extérieure et la température de consigne du chauffage. Vous pouvez en outre aussi jouer sur le débit. Le circulateur du circuit de chauffage est pratiquement toujours réglé en position 3 par l'installateur. En position 1, la pompe consomme directement moins d'énergie.
Si vous utilisez une chaudière à condensation, l'économie est encore supérieure, parce que l'eau de chauffage a plus de temps pour restituer sa chaleur. De cette manière, l'eau de retour est plus froide et le risque de condensation augmente. Vous devez cependant veiller à ce que votre installation de chauffage central puisse encore satisfaire la demande de chaleur de l'habitation.
Pour réduire aussi de façon significative votre facture d'énergie, vous pouvez aussi placer une vanne thermostatique dans la pièce dans laquelle se trouve aussi la sonde de référence de l'installation de chauffage central. Grâce à une régulation efficace dont sont équipés les systèmes de chauffage modernes, souvent la chaudière fonctionne en continu jour et nuit parce que le thermostat se trouve à proximité dans la pièce de référence.