L'association "Samenlevingsopbouw Brussel" fabrique des boxes de logement pour lutter contre le fléau des immeubles inoccupés et offrir un logement à prix abordable à des personnes moins bien nanties. C'est Bruzz.be qui relaie l'info.
Pénurie versus surplus
Trouver un logement à prix abordable est loin d'être une sinécure dans la Région bruxelloise. Les listes d'attente de logements sociaux ne font que se remplir, alors que des immeubles de bureaux sont vides. Une superficie est là disponible qui selon les estimations représenterait deux à quatre millions de mètres carrés. La "woonbox" constitue une solution à ces deux problèmes.
Les boxes de logement s'insèrent, sous forme d'appartements temporaires, dans de grands espaces inoccupés comme des immeubles de bureaux. Ils sont fabriqués à partir de panneaux standard et compte une, deux ou trois pièces. Le grand avantage est le montage rapide mais aussi et surtout le démontage en cas de réaffectation du bien.
Pour qui ?
Bruxelles compte de nombreuses familles avec des moyens financiers insuffisants pour trouver un logement. Ils peuvent résider au maximum pendant trois ans dans des logements provisoires en payant un loyer mensuel de 250 à 350 €. Le loyer est lié à un accompagnement social et à un système d'épargne de trois ans. "Ainsi, les gens à revenu modeste retrouvent une certaine forme de liberté (d'esprit)", déclare Stijn Beeckman de Samenlevingsopbouw.
Le but est de reproduire le prototype existant de la "woonbox" pour l'implanter à Bruxelles. Quantité d'étudiants pourront louer ces boxes de logement comme kots.
Système d'épargne
"Les ménages capables de consacrer 500 € par mois à leur logement y affectent 250 € grâce à la "woonbox". Le reste est dédié à l'épargne. Leurs soucis s'estompent et ils s'épanouissent. Nous constatons par exemple qu'ils suivent des formations, qu'ils changent de boulot et qu'ils sont plus sûrs d'eux", explique Beeckman.
GEK à Gand
A Gent, Labland propose aussi des unités résidentielles démontables. L'asbl nourrit de grands projets avec les logements GEK (abréviation de "Goedkoop, Ecologisch en Kleinschalig wonen" qui signifie "logements bon marché, écologique et compacts). "Nous voulons développer des prototypes d'unités de logement démontables, abordables et écologiques pour les installer sur des terrains inoccupés”, affirme Steven Vromman de Labland.
Pour ce faire, Vromman collabore avec un réseau d'architectes, concepteurs, entrepreneurs, académiciens et juristes. “Et avec des groupements locaux de voisinage et d'occupants de la ceinture du "20ème siècle" qui sont étroitement impliqués dans la réalisation et l'évaluation. Nous visons des logements de maximum 50.000 € (HTVA) que nous voulons réserver la location en faveur de groupes-cibles qui en ont besoin. Nous finançons le logement grâce à un mix de sources tels que des investisseurs sociaux, futurs occupants, loyers escomptés, prêt bancaire et crowdfunding.”